vendredi 30 juillet 2010

Idées de sortie : Exposition « Coquillages & crustacés »


Tout l’été, le musée des Beaux-arts de Brest accueille une exposition très originale… de coquillages. De la vidéo à la sculpture, de la photo à la peinture, 30 artistes fascinés par les coquillages composent un bazar kitch entre les œuvres plus classiques et marines du musée brestois.

Conservatrice du musée brestois, Françoise Daniel évoque "une juxtaposition d’œuvres qui s’ignorent superbement" pour situer cette exposition très décalée. Dans les différents espaces du musée, entre les grandes représentations passées du port de Brest, trônent en effet une clinquante vierge de Fatima en bigorneaux, un délirant berceau à roulettes "du même matériau avec des coques en plus", de superbes et vrais coquillages exotiques provenant des collections d’Océanopolis ou "d’officiers-coquillards" du temps de la Royale…

Au sous-sol du musée, c’est une plongée dans l’art brut et singulier que nous proposent une trentaine d’artistes contemporains fascinés par les formes organiques des coquillages et crustacés. D’un mur à l’autre, un homard constitué de clés anglaises regarde des coquillages gravés par des bagnards.

Plus loin, la coquille saint-Jacques de la vénus de Boticelli est cuisinée à la sauce puzzle, Salvatore Dali en pince peut-être pour les étoiles de mer et les bigorneaux peints de Paul Amar, la coquille-logo d’un pétrolier toise les têtes de Maisonneuve, une cabine de plage accueille les « bonshommes » de Sybille Parant… Une exposition à visiter en fredonnant le refrain d’une langoureuse chanson de Brigitte Bardot…

Cette exposition est réalisée en partenariat avec le Musée des arts modestes (MIAM) à Sète, dans le cadre de l’année de « Brest 2010, capitale de la biodiversité marine » et des 20 ans d’Océanopolis.


En savoir plus : Musée des Beaux-arts de Brest, 24 rue Traverse, 29200 Brest

Tél. : 02 98 00 87 96 / Mél. : musee-beaux-arts@brest-metropole-oceane.fr


Ouvert tous les jours, sauf les lundi et dimanche matin, de 10h à 12h et de 14h à 18h. Ouvert le lundi pour les groupes sur rendez-vous

Article RH 3B Conseils
Sources Ville de Brest

jeudi 29 juillet 2010

Le « Navire du Futur » et le grand emprunt national

« Navire du futur » est un programme de recherche qui vise à développer des bateaux plus économes, plus propres, plus sûrs et plus intelligents, afin de renforcer l'avance technologique et la compétitivité de la filière navale française. Ce programme a été étudié par l'un des 7 comités opérationnels du Grenelle de la mer, qui ont rendu leur rapport fin juin au ministère de l'écologie, de l'énergie du développement durable et de la mer MEEDDM.

L’éco-conception concerne les bâtiments des cinq marines : Marine marchande, défense, pêche, plaisance et scientifique. Pour les professionnels de la mer, le bateau du futur doit être équipé de modes de propulsion économes en énergie et en émission de CO2. La maintenance et la fin de vie des bateaux sont intégrées dans la démarche écologique pour atteindre un objectif : produire des navires plus sûrs, plus propres et plus économes en énergie.

Parmi les pistes de travail pour le développement du « navire du futur » : le navire de l'après-pétrole, l'hydrogénier, le navire sans équipage, le navire modulaire « multi purpose », le train des mers ou « sea train », le navire lourd ultra-rapide à faible consommation, l'île flottante.

Le groupe Navire du Futur (COMOP) a ainsi proposé, afin de fédérer les acteurs de la recherche, de créer un Centre de l'innovation et de la Recherche Appliquée dans le Naval (CIRAN), dont la mission serait de coordonner les compétences et les moyens d'essais. Il aurait aussi à identifier les investissements nécessaires et pourrait être épaulé par un outil financier comme une fondation. Le groupe propose également l'étude et la construction d'un navire d'expérimentation des technologies innovantes, « un démonstrateur », afin de valider à la mer un ensemble d'équipements et de systèmes. L'investissement serait de l'ordre de 50 millions d'euros. Des navires plus petits, à vocation régionale, dont certains dédiés spécifiquement à l'Outre-mer, pourraient également être réalisés.

En visite à Saint-Nazaire le président de la République a annoncé que les chantiers STX France - dont l'Etat est actionnaire à 33,34 % - bénéficieraient via le grand emprunt d'une enveloppe dans le cadre du projet « Navire du Futur », afin de réaliser ce démonstrateur.


Dans ce cadre des technologies du futur adaptée à la navigation, le projet SIGRAN par le DNCS et labellisé fin 2009 par le Pôle Mer Bretagne a pour ambition d’intégrer les technologies de réalité virtuelle parmi les outils qui équipent les passerelles de navigation des navires.

La réalité virtuelle permet, en temps réel, une immersion dans un monde graphique et une interactivité avec cet univers. Ces technologies peuvent intervenir utilement avant même le lancement du navire, pour des démonstrations avant vente, revues de conception, validation de l'aménagement de locaux, gestion simulée de systèmes complexes, préparation du montage. Elles permettent aussi le travail collaboratif associant le client dans le processus de conception, pour prendre en compte au mieux les critères fonctionnels d'aménagement, les facteurs humains et les contraintes de maintenance.

Durant la navigation, SIGRAN va plus loin encore en superposant des éléments virtuels au monde qui nous entoure, pour enrichir la réalité. Par-dessus la représentation en 3D du réel, l'outil peut offrir une visualisation de l'ensemble des informations acquises par des capteurs : c'est la réalité augmentée, qui permet par exemple de « gommer » la nuit ou la brume en environnement côtier pour « voir quand même ».


Voir aussi l' article du blog du 15 juillet 2010 sur le volet « navire de pêche du futur »


(*) STX France à Saint-Nazaire travaille depuis plusieurs années sur les problématiques des navires verts. Dans le cadre du programme ECORIZON et d'un projet de R&D notamment financé par la région des Pays-de-la-Loire, STX France avait présenté, en 2009, Eoseas, un concept spécialement étudié pour réduire l'emprunte environnementale des bateaux.

Article RH 3B Conseils
Sources STX / mer et marine / Pôle mer Bretagne
Photo STX France

mercredi 28 juillet 2010

Le Conseil économique et social régional intègre les problématiques environnementales

La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, dite Grenelle 2, a prévu dans son article 250 que les assemblées consultatives régionales (CESR) évolueraient pour intégrer l’ensemble de la problématique environnementale en devenant des Conseils économique, social et environnemental régional (CESER).


La région Bretagne vient donc d’officialiser cette évolution voulue par le législateur et réclamée par les défenseurs de l’environnement. Le CESER de Bretagne accueillera en son sein des représentants d'associations et de fondations agissant dans le domaine de la protection de l'environnement et des personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence en matière d'environnement et de développement durable, après la publication d’un prochain décret qui en fixera le nombre.


Le Conseil économique, social et environnemental régional regroupe à ce jour 113 représentants de la vie économique et sociale de la Région. A travers ses avis et ses études, le Conseil économique, social et environnemental régional participe au processus de décision du Conseil régional.


Le CESER sur saisine du Conseil régional ou du représentant de l'Etat dans la région, émet obligatoirement des avis sur le budget régional, les grandes politiques de la Région et les orientations dans les domaines relevant de sa compétence, le contrat projets Etat-Région et son bilan annuel d'exécution.

Le Conseil économique, social et environnemental régional est également une force de proposition car il peut de sa propre initiative émettre des avis sur toute question d'intérêt régional relevant de l'action économique, sociale ou culturelle. Il a ainsi une fonction d'évaluation des politiques publiques. Pour anticiper les évolutions, il réalise des études prospectives d'intérêt régional. Il contribue de ce fait à l'élaboration des stratégies du développement régional.

Article RH 3B Conseils
Sources Région Bretagne

mardi 27 juillet 2010

Un séminaire franco-norvégien sur les énergies marines renouvelables de la mer

C’est à l’initiative de l’ambassade de France à Oslo qu’un séminaire franco-norvégien sur les énergies marines renouvelables de la mer a été organisé du 14 au 16 juin 2010, en collaboration avec le Conseil de Recherche Norvégien, la Fondation Franco-Norvégienne (FFN-FNS) et les Pôles Mer (Bretagne et PACA).

Ouvert par le secrétaire d'Etat norvégien en charge du pétrole et de l'énergie (Robin Martin Kåss), et par la secrétaire d'Etat à l'écologie (Chantal Jouanno), cet événement a rassemblé 90 participants (scientifiques, représentants d'entreprises) et s'articulait autour de cinq ateliers différents.

L'objectif principal de ce séminaire était de cibler les collaborations franco-norvégiennes envisageables et de développer les technologies d'énergie renouvelables marines. Dans ce cadre 

un site propre à ce séminaire a été créé.
Il permet, entre autres, de retrouver la liste des participants/intervenants des deux pays.

Au cours de ce séminaire deux visites de sites innovants (Centrale Osmotique de Tofte et Hywind première éolienne flottante à grande échelle) ont été organisées.

Pour en contre plus sur les énergies renouvelables de la mer nous invitons à consulter le blog des énergies de la mer, le seul blog francophone qui effectue une veille internationale quotidienne.


Par ailleurs le thème des entretiens Science et Ethique 2010 à Brest-Océanopolis les 18 et 19 octobre porteront sur le thème "Energies : Villes et Ports du futur" (énergies renouvelables de la mer, aménagement du territoire...).


Article RH 3B Conseils
Sources : ADIT / Fransk-Norsk Stiftelse / blog des énergies de la mer

lundi 26 juillet 2010

Onze initiatives pour une économie décarbonée.


C’est dans le cadre du Forum des économies majeures (MEF) - voir article du blog du 28 mai 2009 - , que les 24 ministres de l'énergie des États participant au Partenariat global sur les technologies décarbonées (*), initié en juillet 2009 lors de la Conférence de Paris, se sont retrouvés à Washington les 19 et 20 juillet derniers.

Etaient invités également le ministre de l’énergie des Émirats arabes unis, de même que des entreprises et des universités, telles que Dow Chemical , le Massachusetts Institute of Technology.


Les représentants des 24 pays, dont la consommation énergétique cumulée s'élève à 80% du total mondial, se sont appliqués à définir un cadre et des objectifs pour une collaboration internationale dans le domaine des énergies vertes.

Les projets initiés à Washington se veulent concrets cependant leur financement l’est beaucoup moins à ce jour et la question reste posée en dépit de la volonté affichée de certains États dans leur volonté de financer la recherche et le développement des énergies vertes et des économies d'énergie.
Si pour le secrétaire à l'Énergie américain, Steven Chu l’''objectif ici est d'agir'', il s’est seulement contenté d'annoncer des investissements s'élevant à ''des centaines de millions de dollars''.

Les onzes initiatives annoncées se regroupent autours de trois axes : la production d'énergie renouvelable, l'accès aux énergies vertes et l’efficacité énergétique :

 



- Le volet énergies renouvelables regroupe quatre initiatives pour accroître la production d'énergie faiblement carbonée. Il s'agit ici de dépasser les barrières rencontrées par la capture et le stockage de carbone, de réduire le coût des énergies éolienne et solaire, de développer l'hydroélectricité notamment en Afrique et d'identifier les centres d'excellence en matière de production d'agrocarburants et d'électricité à partir de la biomasse. (Pour en savoir plus sur les énergies de la mer consultez le blog des énergies de la mer).



- S’agissant de l'accès aux énergies vertes, l'accent est mis sur la fourniture d'énergie propre aux personnes n'étant pas connectées aux réseaux électriques. Financé pour 30 millions de dollars par les États-Unis et l'Italie, le programme vise à remplacer, avec l'aide du secteur privé, des lampes à pétrole par des lampes LED pour dix millions de personnes en cinq ans.

- Enfin, l'efficacité énergétique, avec notamment comme objectif de favoriser les équipements domestiques (tels que les téléviseurs) moins "énergétivores". Le but est de ''pousser en dehors du marché'' les équipements les plus consommateurs en établissant des standards d'efficacité.
De même, ''un dialogue gouvernemental'' doit accélérer la mise en place de réseaux électriques intelligents grâce au partage des meilleures pratiques, à l'assistance technique et à la coordination des projets. Concernant les transports, l'objectif est d'atteindre ''au moins 20 millions de véhicules électriques d'ici 2020'' en soutenant les constructeurs s’engageant dans cette voie. 


Relire les articles du blog sur les réseaux intelligents (smart gird) du 15 avril 2010 et 5 février 2010.

Par ailleurs le thème des entretiens Science et Ethique 2010 à Brest -Océanopolis les 18 et 19 octobre porteront sur le thème "Energies : Villes et Ports du futur" (énergies renouvelables de la mer, aménagement du territoire...)

(*) Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée du sud, Danemark, Émirats arabes unis, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Royaume-Uni, Russie, Suède et Union européenne.

Article RH
Sources : actu-environnement / Afp

vendredi 23 juillet 2010

Idée de sortie : le Forum de l'Algue à Lanildut

Lanildut est le premier port goémonier d’Europe, aussi la commune et l’association « Aber-Ildut Loisirs et Culture » ont-elles décidé de valoriser cette activité économique à travers le forum de l’Algue, qui se tient traditionnellement au mois de juillet. En 2010 ce forum se tient ce dimanche 25 juillet.

3B Conseils et les entretiens Science et Ethique sont partenaires du Forum de l'algue 2010 de Lanildut (29). A cette occasion, l'exposition "Les énergies de la mer : l'or bleu" sera installée et présentée au public.

Au programme de ce 15ème Forum :

- 14 h 30, première conférence sur le bateau La Recouvrance sera donnée par Hervé Grall.
- 16 h 30, deuxième conférence sur les algues, animée par Brigitte Borneman-Blanc, de 3B conseils avec Martial Laurans, chercheur à Ifremer-Brest qui fera une présentation sur le champs d'algues brunes qui borde la commune.


Martial Laurans était intervenu aux entretiens Science et Ethique 2009 et y avait présenté le programme ECOKELP sur les algues brunes. Vous pouvez retrouver son intervention de Martial Laurans ici.

Toute la journée des animations seront proposées sur le travail du goémonier, concours de pêche, des animations sont également prévues sur l'eau, des spectacles musicaux (chants de marins, musique bretonne et fest-deiz, concert gratuit avec Skrijadenn à 21h00).

Enfin, des balades en mer seront proposées par la SNSM.

Ce sera aussi l’occasion de visiter la Maison de l’algue.



Impliquer les scolaires dans leur« Histoire d’algues » 



En 2009 au Conquet et à Lanildut s’est déroulé la première « Journée Science et Ethique découverte » visant à présenter aux scolaires une activité économique qui s’est développée dans ces deux communes du littoral autour de la pêche et de l’exploitation du champ d’algues de l’archipel de Molène. 



Les algues sont un enjeu économique et social important pour les communes qui bordent le Parc marin d’Iroise et d’une manière générale pour les activités pharmaceutiques, cosmétiques et alimentaires. 

Les jeunes ont aussi pu découvrir le rôle important que revêt le plus grand champ d’algues européen de l’archipel de Molène. C’est un site de reproduction, d’alimentation pour la faune exploitée par les hommes et une ressource en matière première pour l’industrie chimique. 


Dans d’autres sites, des micro-algues seront exploitées pour les énergies du futur comme bio-carburant. 

Lors de cette journée, les scolaires sont à la rencontre des plus anciens qui ont connu de manière artisanale et semi-industrielle l’exploitation des algues.

Une nouvelle journée découverte sur les algues sera organisée pour les élèves des deux communes dans les semaines suivant la rentrée scolaire 2010


.

Quelques chiffres provisoires pour mieux connaître les algues ( chiffres 2009) :



- La filière algue française réalise un chiffre d’affaire d’environ 150 millions d’euros, elle emploie 1000 personnes dont 240 récoltants professionnels.


- La France est aussi le deuxième producteur mondial de carraghénanes (E 407), le cinquième producteur mondial d’alginate (E 400, 401, 403, 402, 404, 405) et le huitième producteur d’agar 
(E 406) avec 60 000 tonnes d’algues fraîches déchargées.


- Lanildut est le premier port goémonier européen de déchargement des algues en France, avec 30 000 tonnes annuels de laminaires sur les 45 000 tonnes débarquées en Bretagne.

Article RH 3B Conseils
Sources : Forum de l'algue / entretiens Science et Ethique.






jeudi 22 juillet 2010

In memoriam : Jean FRANCHETEAU nous a quitté

C’est un grand scientifique qui vient de nous quitter ce 21 juillet.

Unanimement reconnu et salué par ses pairs, respecté et apprécié par ses étudiants, c'est une perte pour l’ensemble de la communauté universitaire et scientifique.

Sa rigueur, son intégrité, ses qualités humaines, son intelligence et ses engagements étaient réconfortants…, sa dimension d’homme de science était incontestable.

Jean Francheteau était un grand ami des entretiens Sciences et Ethique dont il fut le président en 2003, lors de l’édition qui portait sur le thème « Les mers, un océan de richesses ? » .

Il continuait à suivre avec intérêt nos travaux, il nous conseillait, il nous éclairait de son savoir, toujours avec humilité…., nous l’écoutions, nous l’aimions.

Jean Francheteau était professeur des universités en géophysique à l'UBO à Brest, membre de l’opération FAMOUS du CNEXO en 1973 et 1974, et directeur de l’École Doctorale des Sciences de la Mer (IUEM-UBO) durant 8 années (2000/2007). Il avait pris sa retraite à l’automne 2009.

Jean Francheteau a été le promoteur et l'artisan, avec Paul Tréguer, de la constitution du réseau MENTOR (Marine European Network for Training Of Researchers), réseau d'écoles doctorales européennes en sciences de la mer, et ayant pour objectif de promouvoir l'échange de doctorants et de chercheurs dans le cadre de sujets de thèse réalisés en commun, entre instituts océanographiques de la façade Atlantique: Bergen (Norvège), Bremen (Allemagne), Brest (France), Kiel (Allemagne), et Southampton (Royaume Uni).

Ingénieur civil de la Métallurgie et des Mines-Mention Mines (ENS de la Métallurgie et de l'Industrie des Mines de Nancy) -1966, il était titulaire notamment d’un Ph. D en Océanographie de l’University of California à San Diego (1970) et d'un doctorat ès Sciences de l'Université Paris VII (1981). Fellow de la Royal Astronomical Society (1974) et de l'American Geophysical Union (1984). Il a reçu la Médaille d'Argent CNRS (1982) et est lauréat de l'Académie des Sciences qui lui a décerné le Grand Prix des Sciences de la Mer (1995).

Le Pr. Michel Ricard, président des entretiens,
le Pr. Michel Glémarec, président de l’association pour la promotion de l’éthique des sciences (APESTDD),
Brigitte Bornemann, déléguée générale des entretiens ,
l'équipe des entretiens "Science et Ethique" à Brest, s'associent à la tristesse de son épouse Martha et de sa famille.

Ses obsèques se dérouleront samedi 24 juillet à 10h à Loc Maria Plouzané, ses amis l’accompagneront pour ce dernier voyage…

Retrouver ses interventions aux entretiens Science et Ethique

2003
: Les mers, un océan de richesses ?
Session : TR 1 : Les technologies au service de l'exploration scientifique des océans

Intervention : Les technologies au service de l'exploration scientifique des océans




2002
: Milieux Extrêmes d’un monde à l’autre, Terre, Mer et Espace
Session : TR 1 : Éthique et centres de recherche - Responsabilité scientifique, sociale et environnementale
Intervention : Tectonique des plaques, opération Famous

Son interview au Web trotters ICI


Article RH 3B Conseils
Photo: Marine Nationale

mercredi 21 juillet 2010

Enseignement supérieur/Recherche : Les CESR Bretagne/Pays de Loire plaident pour une structure commune de gouvernance

La visibilité internationale de l'enseignement supérieur et de la recherche pour la Bretagne est la condition indispensable pour attirer les chercheurs de haut niveau et les étudiants de tous horizons, et d’irriguer l’économie régionale à travers les liens formation/recherche/innovation/entreprise.

L'enjeu est fondamental puisque la recherche et l'innovation nourrissent, de façon vitale, le socle sur lequel s'appuient la compétitivité, le développement des entreprises et l'emploi.

Une part importante du "Grand emprunt national" (*) doit être réservée à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. C’est dans ce cadre, que le dispositif "Campus d’excellence" rebaptisé « Initiatives d’Excellence » (**) se voit doté de près de 7,7 Mds€ lesquels seront attribués à quelques campus sélectionnés au plan national.

Dès lors une mobilisation commune des forces des régions Bretagne et Pays de la Loire pour permettre d'obtenir cette masse critique exigée permettant d’acquérir cette visibilité internationale s’avèrent indispensable.

C’est à partir de ce constat que les Conseils économiques et sociaux (CESR) des deux régions de Bretagne et Pays de la Loire plaident d’une même voix pour que « les fleurons des différents établissements d'enseignement supérieur et de recherche des deux régions soient réunis dans une structure commune dotée d'une gouvernance offensive, indépendante et transparente, intégrant des experts scientifiques internationaux et les acteurs concernés par la recherche fondamentale et appliquée, et sa valorisation. Cette forte symbiose est déterminante ; elle doit être présente dès la conception du projet, notamment sous la forme d'une assistance à maîtrise d'ouvrage unique et coordonnée avec l'ensemble du dispositif du Grand Emprunt. »

Ce rapprochement doit être selon les deux CESR fondé à la fois sur la complémentarité des caractéristiques des deux régions et sur « une authentique histoire commune et naturelle de coopération académique, universitaire et économique. »

D’ores et déjà les pôles de compétitivité ont permis de tisser des liens étroits entre les axes industriels majeurs des deux régions et certaines thématiques de recherche du plus haut niveau. Les deux régions peuvent s’appuyer sur des éléments structurants autour de leurs trois pôles de compétitivité mondiaux (Pôle Mer, Images et Réseaux et Végépolys).

La collaboration des deux régions permet d’atteindre une certaine masse critique et un niveau d’excellence dans certains domaines :
- les Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (STIC) : autour du Pôle « Images et réseaux » et les différents sites de Rennes, Lannion, Brest, Nantes, Vannes, Lorient, Laval ;
- les activités marines et les énergies décarbonées : avec le Pôle Mer et les sites de Brest, Nantes, Rennes, Lorient, et Roscoff, St-Malo, Concarneau ;
- l’agroalimentaire, le végétal : avec les pôles de compétitivité Végépolys, Valorial et les sites de Rennes, Angers et Nantes.

Les deux CESR se sont donc exprimés conjointement pour indiquer leur attachement à cette reconnaissance nationale, capitale à leurs yeux pour le développement de leurs territoires et pour lesquels « une candidature unique est pertinente et s’impose pour l'obtention du label « Initiatives d’Excellence », qui consacrerait alors une très grande région de la recherche française en Europe, au service de la compétitivité des territoires, et par conséquent de sa politique en faveur du développement économique, social et environnemental en France.


(*) Le grand emprunt «déclenchera 25 milliards d’euros d’investissements venant du privé de l’Europe, des collectivités territoriales». Au total, ce sont donc 60 milliards d’euros qui devraient être investis dans les 5 domaines prioritaires définis par le chef de l’Etat. Une des interrogations lors des réflexions sur le grand emprunt portait sur le mode de financement. l’Etat lèvera 22 milliards d’euros sur les marchés. En outre, 13 milliards seront financés par les fonds d’aide remboursés par les banques. La plus grande part du gâteau ira à l’enseignement supérieur et à la recherche, «clé de notre compétitivité future», qui recevront respectivement 11 et 8 milliards d’euros. Une dizaine de campus «d’excellence» recevront un financement exceptionnel (8 milliards). En outre, près de 1,3 milliard d’euros servira à accélérer le plan Campus.

(**) A l’issue d’un Comité interministériel, le 3 mai 2010, le Gouvernement a décidé de substituer l’expression « Initiatives d’Excellence » à celle de « Campus d’Excellence ». Cette expression a été jugée « impropre » car elle « renvoie davantage à un lieu de vie dans une université » et entraînait donc une confusion avec le Plan Campus.

Article RH 3B Conseils
Sources CESR / Grand Emprunt

mardi 20 juillet 2010

Environnement : Pour une "gestion durable des matériaux".


Succédant à l’Espagne, la Belgique a pris le 1er juillet dernier pour six mois la présidence de l’Union européenne en fixant une de ses priorités environnementales la "gestion durable des matériaux" ou "permettant une utilisation plus efficace des matériaux". Cette démarche s’inscrit comme l’un des principaux objectifs de la stratégie de l'Union européenne 2020.

Qu’est ce qu’une "gestion durable des matériaux" ?



La "gestion durable des matériaux" concerne tout le cycle de vie des produits, un cycle qui commence au stade de l’extraction. Les matériaux sont ensuite transformés en produits semi-finis et finis.

Ceux-ci sont commercialisés par les canaux de distribution et achetés par les consommateurs qui les utilisent et finissent tôt ou tard par les mettre au rebut. Les déchets ainsi créés peuvent éventuellement être réutilisés ou recyclés pour un autre usage.

Finalement un matériau retourne sous l’une ou l’autre forme dans la nature, soit dans une décharge, soit sous forme d’émissions gazeuses (après combustion). C’est ce que l’on appelle le cycle de vie d’un matériau.

Il peut apparaître absurde, par exemple, de mettre en place une vaste infrastructure pour la collecte et le recyclage des déchets si les produits ne sont pas rendus recyclables. Et il n’a pas de sens non plus de mettre sur le marché des produits écologiques si le consommateur en fait un usage irresponsable.
Les différents maillons de la chaîne doivent collaborer de manière optimale pour arriver à une économie durable du cycle de vie. La mise au point d’une telle politique s’appelle une "gestion durable des matériaux".




Une Europe "économe en ressources" ou "permettant une utilisation plus efficace des ressources" est l’un des principaux objectifs de la stratégie 2020. Cette efficacité des ressources est absolument indispensable. Les matières premières deviennent de plus en plus rares en raison des économies émergentes et d’une consommation croissante ; par ailleurs, la manière dont nous traitons les matériaux (qu’il s’agisse de matières premières, de produits ou de déchets) est à l’origine de bien des problèmes écologiques.

En d’autres termes, un usage efficace des matériaux rend non seulement les entreprises plus compétitives et moins dépendantes des importations hors Europe, mais ce faisant, cela réduit notre consommation d’énergie (et donc aussi le réchauffement climatique).

Nous consommons moins d’air et d’eau, produisons moins de déchets, accaparons moins d’espaces précieux pour les cultures, causons moins de risques pour la santé et agressons moins les écosystèmes.

Une gestion durable des matériaux va bien au-delà de la prévention et du traitement des déchets.

Les déchets ne sont plus à considérer comme des objets dont nous devons nous débarrasser en nuisant le moins possible à l’environnement. Ils sont avant tout des symptômes résultant de processus de production et de consommation inadaptés. Il appartient désormais d’avoir le moins de déchets possibles.

Ce qui reste malgré tout à la fin du cycle de vie, doit être réutilisé comme matières premières pour d’autres processus de production : faire en sorte que les déchets ne contiennent pas de substances toxiques et qu’ils puissent sans problèmes être rendus à la nature. Ce principe "cradle to cradle" (du berceau au berceau) est l’un des piliers d’une gestion durable des matériaux.

Article RH 3B Conseils
Sources : présidence belge de l'Union européenne

lundi 19 juillet 2010

Exposition « La Jeanne d’Arc : dernière mission » au Château de Brest


La Jeanne d’Arc est une légende vivante.
De New York à Valparaiso, de Rio à Hong Kong, de Vladivostok à Dakar, ce porte-hélicoptères aura embarqué plus de 15 000 marins et formé plus de 6 400 officiers en 45 ans de service actif et autant de campagnes.

Elle aura ainsi parcouru près d’1,8 million de milles nautiques, soit l’équivalent de 79 tours du monde ou 9 fois la distance Terre-Lune, et effectué près de 800 escales.

Au cours de ce demi-siècle au service de la France, la Jeanne d'Arc a été le témoin actif d'évènements qui ont marqué l'Histoire : catastrophes climatiques, guerres et tensions internationales ou encore plus récemment, piratages maritimes : la "Jeanne" c’était tout cela.

L’ultime campagne
Dernières vagues fendues, derniers miles parcourus, derniers exercices, dernières escales : cette 45e et ultime campagne a eu sans doute une saveur bien particulière dans le cœur des 600 marins qui, pour la dernière fois, ont pris la mer, six mois durant. Accompagnée de la frégate Courbet, la Jeanne d’Arc a encore une fois accompli ses missions : la formation des élèves officiers, le maintien de la paix, la lutte contre les trafics illicites, la sauvegarde maritime et la coopération de défense. 
Mais aujourd’hui, la "Jeanne" passe le relais, le démantèlement est proche.


L’exposition : un hommage en images
Des machines au pont d'envol, des escales au passage de la Ligne, 70 photographies et deux films documentaires retracent l'aventure maritime exceptionnelle de cette dernière campagne.
Plongés dans les entrailles du porte-hélicoptères, deux photographes de la Marine ont pu saisir sur le vif tous les visages de vie à bord et au-delà du bord. Au crépuscule de la vie du navire, leur travail est d’autant plus saisissant et émouvant.


L'exposition est présentée au Musée national de la Marine
 - Château de Brest jusqu'au 31 décembre 2010.

Article RH 3B Conseils
Sources : Musée de la Marine

samedi 17 juillet 2010

La Louve retrouve le port du Conquet

Le Conquet - Finistère (France -U.E) - 17/07/2010 - 3B - Pour la fête de la SNSM du Conquet le dimanche 18 juillet la vedette de sauvetage a retrouvé un comore à son port d’attache du Conquet depuis ce matin. Elle avait été obligée de quitter son mouillage le dimanche 11 juillet dernier et était accueillie temporairement à la base navale de Brest.

La création d'une SNSM dans un port est souvent liée à un drame en mer. Il en existe 255 soit permanentes, soit saisonnières ouvertes l'été (une centaine), réparties sur les cotes de France et dans les départements d’outre-mer.
Au Conquet, " en 1854, le peintre Théodore Gudin voit son frère périr dans un naufrage. Jean-Pierre Clochon, a livré à Ouest France l’histoire de la création en 1867 de la SNSM dans ce petit port de pêcheurs de la mer d’Iroise, entouré de récifs et de forts courants. L'abri du premier canot se trouvait en haut de la pointe Saint-Christophe. Le Mallats-Desmortiers mesurait 10 m. Il était en bois, à rames et on l'amenait à l'eau sur des rails. Depuis, une dizaine de bateaux de sauvetage se sont succédés au Conquet : le Lieutenant Pierre-Géruze, le Patron Aristide-Lucas, la Jeanne-Pierre … La Louve … baptisée au champagne le 26 mai 2006 par Anne Liardet navigatrice qui prépare le Vendée Globe de 2012 et la Course du Rhum en 2014. La Fête du Conquet permet de collecter des dons et de mieux faire connaître le rôle de ces sauveteurs des mers. Rendez-vous demain dimanche au Port du Conquet à partir de midi
Article : BB
Sources : Ouest France/ Le Télégramme/ Jean-Pierre Clochon/ 3B Conseils

vendredi 16 juillet 2010

Succès pour Connie Hedegaard Commissaire européenne pour le changement climatique !


La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni d’accord pour 30% de réduction des émissions de carbone !

L’Europe travaille à la mise en œuvre de son paquet Climat Energie (adopté fin 2008 sous Présidence française de l’UE). De nombreuses personnalités pensent nécessaire de maintenir et d’augmenter le niveau d’ambition des pays développés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. De nouvelles stratégies pour les énergies renouvelables se mettent en place. La tribune publiée hier dans les journaux : Le Monde, le Frankfurter Allgemeine Zeitung et le Financial Times par Jean-Louis Borloo, Chris HUHNE et Norbert RÖTTGEN démontre peut-être que ses rencontres et la visite du 8 juillet à Paris de la Commissaire au Climat Connie Hedegaard portent ses fruits lorsqu’elle déclare « Taxez ce que vous brûlez, pas ce que vous gagnez ». (cf annonce sur le site du MEEDDM).

« Les efforts actuellement déployés par l’Europe pour sortir de la récession ne doivent pas nous faire oublier la question urgente du modèle économique que nous désirons construire.
Si nous ne faisons pas en sorte que la reprise économique mette nos pays sur la voie d’un modèle durable à faibles émissions de carbone, l’incertitude demeurera et nous devrons faire face aux coûts significatifs engendrés par la volatilité des prix de l’énergie et par un climat de plus en plus instable.
Pourtant, une formidable occasion s’offre à nous : celle du renforcement de notre propre reprise économique, de l’amélioration de notre sécurité énergétique et de la lutte contre le changement climatique par le développement des secteurs énergétiques à faibles émissions de carbone et de l’exploitation de nouvelles sources d’emplois et d’exportations.
Mais l’Europe n’est pas seule. Une course mondiale vers une économie durable à faibles émissions de carbone a commencé. Les concurrents économiques de l’Europe ne sont pas en reste.
La principale question à laquelle l’Europe est confrontée est de savoir si elle sera capable de saisir cette occasion, en conduisant le monde dans ses efforts de création de ce nouveau modèle à faibles émissions de carbone, en vue de renouer avec la croissance économique.
Nous sommes convaincus qu’elle en est capable ; les incitations susceptibles de provoquer les changements requis en matière de modèles d’investissement ne sont cependant pas en place.
L’objectif actuel de l’Union européenne (UE) visant à une réduction des émissions de carbone de 20 % d’ici à 2020 par rapport à 1990 constitue un obstacle essentiel ; c’est un objectif qui semble en effet désormais insuffisant pour effectuer une transition vers un modèle faiblement consommateur de carbone.
Après tout, la récession elle-même a entraîné une réduction des niveaux d’émissions du secteur marchand de l’UE de 11 % par rapport à la période d’avant la crise.
Du fait en partie de cette diminution, le cours actuel du carbone est largement trop bas pour entraîner des investissements significatifs dans des emplois et des technologies verts.
Si nous nous en tenons à ce taux de 20 %, l’Europe est susceptible de perdre cette course vers un modèle à faibles émissions de carbone face à des pays tels que la Chine, le Japon ou les États-Unis. Ceux-ci s’efforcent en effet de créer un environnement plus attractif pour les investissements en adoptant des politiques de promotion des modèles à faibles émissions de carbone, et en canalisant les ressources de leurs plans de relance vers des investissements dans des activités à faibles émissions de carbone.
C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui convaincus de la nécessité, pour l’UE, d’adopter un objectif de réduction des émissions de carbone de nature à véritablement inciter à l’innovation et à l’action dans le contexte international : une réduction de 30 % d’ici à 2020. Cela représenterait une véritable tentative de limitation de l’augmentation de la température mondiale à deux degrés – soit le seuil critique au-delà duquel le danger climatique sera important –, en renforçant la détermination de ceux qui préconisent déjà une action ambitieuse et en encourageant davantage les pays attentistes. Cela constituerait également un choix économique judicieux.

En adoptant un objectif plus ambitieux, non seulement l’UE influerait directement sur l’évolution des cours du carbone d’ici à 2020, mais elle enverrait également un signal fort quant à sa détermination à mettre en place un cadre politique propice à l’émergence, sur le long terme, d’un modèle à faibles émissions de carbone. Nous ne devons pas perdre de vue que ce sera le secteur privé qui fournira la très grande majorité des investissements requis pour la construction de ce modèle ; le passage à un objectif de réduction de 30 % permettrait une certitude et une prévisibilité accrues pour les investisseurs.

Les entreprises européennes sont déjà en position de tirer profit de ces nouvelles occasions. Leur part de marché internationale actuelle s’élève à 22 % du secteur des biens et des services faiblement consommateurs de carbone, grâce au rôle de leader joué dès le début par l’Europe en matière de lutte contre le changement climatique. Mais le reste du monde rattrape son retard. Les engagements de Copenhague, bien que moins ambitieux qu’escomptés, ont entraîné un effort généralisé, en particulier en Chine, en Inde et au Japon.
Il apparaît d’autant plus opportun de mener des actions précoces que cela permettrait de réduire les coûts, d’après les estimations. En raison de la baisse des émissions due à la récession, le coût annuel de la réalisation de l’objectif de réduction de 20 % d’ici à 2020 a baissé d’un tiers, passant de 70 à 48 milliards d’euros.
Le coût d’un passage à 30 % est désormais estimé à 11 milliards d’euros de plus que le passage originel à un objectif à 20 % de réduction, soit un surcoût de moins de 0,1 % de la valeur de l’économie de l’UE. De plus, un report de l’engagement de l’Europe comporterait un coût élevé : d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le coût de chaque année de retard de l’investissement dans les sources d’énergie à faible émission serait compris entre 300 et 400 milliards d’euros au niveau mondial.

Ces coûts ont en outre été calculés sur la base d’une hypothèse prudente d’un baril de pétrole à 88 dollars US en 2020. Or, étant donné les contraintes qui pèsent actuellement sur les investissements axés sur l’offre, la croissance rapide de la consommation en Asie et les retombées de la marée noire au Golfe du Mexique, les cours du pétrole pourraient continuer d’augmenter ; selon un des scénarios de la AIE, celui-ci pourrait atteindre le montant nominal de 130 dollars US le baril. L’augmentation des prix du pétrole entraînerait une diminution du coût de la réalisation de l’objectif de réduction des émissions de carbone quel qu’il soit, et, selon certains scénarios, les retombées économiques directes de la réalisation de l’objectif de 30 % s’avéreraient, au bout du compte, positives. Les entreprises et les ménages économiseraient davantage, grâce à une diminution de leur consommation d’énergie - et, par voie de conséquence, des importations-, et cet objectif n’entraînerait pas de coûts supplémentaires pour l’économie.

Certains secteurs à forte consommation d’énergie devront affronter des coûts plus élevés que la moyenne. Nous essayons déjà de les protéger par l’allocation gratuite de quotas d’émissions quand utile, et des mesures alternatives pourraient s’avérer nécessaires, à terme, pour empêcher les fuites de carbone. La véritable menace à laquelle ces secteurs sont confrontés n’est cependant pas celle des prix du carbone mais celle de l’effondrement de la demande sur les marchés européens du bâtiment et des travaux public. Le moyen le plus sûr d’augmenter la demande des matériels induite par ces secteurs est de mettre en place des incitations à l’investissement dans des infrastructures à grande échelle et à faibles émissions de carbone -utilisateurs voraces d’acier, de ciment, d’aluminium et de produits chimiques-. Nos départements ministériels chargés de l’industrie travaillent avec ces secteurs afin de s’assurer qu’ils gèrent cette transition avec efficacité, et nous nous efforçons de maximiser les chances de l’industrie de l’UE.

Nous devons donner à nos entreprises la possibilité de se développer sur le plan national tout en continuant d’affronter la concurrence internationale. Le passage aux 30 % entraînerait au moins un doublement des marchés à faibles émissions de carbone par rapport au maintien de l’objectif actuel de 20 %. L’essentiel du surplus de croissance concernerait les secteurs porteurs tels que celui des activités relatives aux économies d’énergie.

Esquiver la discussion sur les 30 % nous conduirait à un ralentissement dans notre course à la réduction des émissions de carbone. Nos entreprises gagneraient une précieuse avance si nous prenions rapidement les mesures nécessaires. C’est pourquoi nous croyons que le passage à l’objectif d’un taux de 30 % de réduction des émissions est le bon choix pour l’Europe. C’est une politique favorable à l’emploi, à la croissance, au renforcement de la sécurité énergétique et à la lutte contre le risque climatique. C’est avant tout une politique pour l’avenir de l’Europe ».

• Jean-Louis BORLOO, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies Vertes et des Négociations sur le Climat
• Norbert RÖTTGEN, ministre fédéral de l’Environnement, de la Protection de la Nature et de la sécurité nucléaire d’Allemagne (parue dans « Frankfurter Allgemeine Zeitung »)
• Chris HUHNE, ministre britannique l’Environnement (parue dans « Financial Time »)


Retrouver également l'interview de Connie Hedegaard par Brigitte Bornemann lors du SIREME en 2007

sources : FT/ Le Monde/ Frankfurter Allgemeine Zeitung/ Libération/ Reuters / 3B Conseils
photo : www.kemin.dk
pour mémoire article de Reuters sur les emplois verts en Europe paru sur Reuters le 16 juin 2010

jeudi 15 juillet 2010

Développer le navire du futur


Le navire du futur est une des problématiques ayant l'objet d'une attention suivie dans le cadre du Grenelle de la mer. L’éco-conception concerne les bâtiments des cinq marines : Marine marchande, défense, pêche, plaisance et scientifique. Pour les professionnels de la mer, le bateau du futur doit être équipé de modes de propulsion économes en énergie et en émission de CO2. La maintenance et la fin de vie des bateaux sont intégrées dans la démarche écologique pour atteindre un objectif : produire des navires plus sûrs, plus propres et plus économes en énergie.


C'est ce thème qui a réuni récemment, sous l’égide du Pôle Mer Bretagne, une quarantaine d’industriels et d’acteurs de la recherche en Bretagne, Basse-Normandie et Pays de La Loire pour faire le point sur la R&D et sur les orientations actuelles de l’industrie navale française.

Parmi les pistes de travail pour le développement du « navire du futur » : le navire de l'après-pétrole, l'hydrogénier, le navire sans équipage, le navire modulaire « multi purpose », le train des mers ou « sea train », le navire lourd ultra-rapide à faible consommation, l'île flottante.
Pour plus d’informations :

Sur les nombreuses questions abordées durant cette rencontre nous retiendrons notamment :

Le volet « navire de pêche du futur »

C’est ainsi que le président de l'Institut maritime de Prévention - Georges Tourret - a commenté ce volet « navire de pêche du futur » au Grenelle de la Mer ( la réglementation actuelle date de 25 ans). Il faut selon lui « décontraindre » la jauge, pour travailler à bord dans de meilleures conditions de sécurité.

Une augmentation des espaces disponibles permettrait aussi d'aller vers une meilleure adaptabilité des navires : outils de pêche durable plus encombrants, embarquement de passagers pour le « pescatourisme », récupération de macro-déchets, services aux énergies marines ou aires marines protégées.

Pour aller vers ces bateaux plus grands, plus longs, qui consomment moins, une expérimentation grandeur nature s’avère nécessaire sans contrainte de jauge. Le de l'Institut maritime de Prévention souhaite par conséquent la réalisation de 5 navires expérimentaux, ciblant divers modes de pêche selon les façades maritimes. Des projets qui nécessiteront l’implication d’un armateur, d’un architecte, d’un chantier naval et d’un institut de recherche, dans le cadre du Grand Emprunt national.


La réduction de la dépendance énergétique à la pêche

Le représentant de la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) au ministère de l'agriculture et de la pêche (Mr Guirriec) - a présenté les projets soutenus dans le cadre du plan Barnier sur la « réduction de la dépendance énergétique à la pêche » lancé en 2008.

Cet axe visait un diagnostic énergétique et proposait un soutien à la R&D pour réduire les dépenses en carburant. Quatorze projets ont été sélectionnés en 2009 pour un total de 9 M€ dont 6,5 M€ d'aide publique.
Ces projets touchent cinq domaines de progrès : la performance des carènes, le rendement de la propulsion, un meilleur usage du chalut, l'emploi de nouveaux carburants, des améliorations transverses. Les résultats sont attendus d'ici la fin de l'année pour les projets les plus courts et jusqu'en 2012.

A noter enfin, concernant l’innovation dans le secteur de la pêche, la Commission européenne propose aujourd'hui une démarche globale au sein d'une plate-forme technologique spécifique. Elle s'articule autour de 6 groupes de travail dont trois concernent la conception et l'équipement des navires de pêche. Plus d'informations ICI .

Sur l'aspect de réduction de la dépendance énergétique des expérimentations sont en cours à Douarnenez, pour produire du biodiesel d'origine animale à partir de résidus des industries agroalimentaires ou halieutiques et des algues, pour les bateaux de pêche.

 Le groupement Agrogasoil porté par la Société Le Floch Dépollution, a engagé des tests puis un processus de fabrication de ce biocarburant. ( voir article du blog du 21 décembre 2009)

Par ailleurs, s'agissant des questions liées à la vie des déchets de la filière pêche et au recyclage de ces déchets à bord des navires, rappelons que les Journées Science et Ethique découverte à destination des scolaires organisées par 3B Conseils à Concarneau, avaient retenu comme thème central pour 2009 : « A la pêche aux déchets », en traitant notamment



Un co-produit est une matière créée en même temps que la capture et la transformation d’un poisson : pêches accessoires (poissons capturés accidentellement), têtes de poissons, écailles,... C’est un produit inévitable, mais que l’on peut utiliser et valoriser !



A noter sur vos agendas : Les entretiens Science et Ethique 2010 (18 et 19 octobre 2010) à Brest Océanopolis auront pour thèmes "Villes et Ports du Futur : énergies renouvelables de la mer et aménagement du territoire".

Sources : Pôle Mer / RH 3B Conseils
illustration Ensieta

mardi 13 juillet 2010

Des capteurs sur les navires marchands pour comprendre le rôle des océans sur le climat ?

S’il est prouvé que les océans captent une grande partie du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère, toutefois, le processus par lequel ce phénomène se produit est encore mal connu.

C’est dans ce cadre que l'Institut Leibniz des sciences marines (IFM-GEOMAR) veut mettre en place un réseau de capteurs sur les navires marchands suffisamment étendu pour répondre à de nombreuses interrogations.

La création de ce réseau, qui a pour but de mieux comprendre le rôle des océans dans le phénomène de changement climatique global, fait partie du projet OCEANET, lancé en 2008 et qui vise à étudier les échanges d'énergie et de matière entre l'atmosphère et les océans.

Ce système de capteurs a préalablement été testé sur le navire de recherche allemand Polarstern et semble désormais avoir atteint un stade de développement suffisamment avancé pour équiper des navires non spécialisés et fonctionner de manière autonome. Le test du système de capteurs embarqués à destination des navires marchands conduit sur le Polarstern était le dernier d'une série de cinq


Pour en connaître plus sur ce phénomène, il faut entreprendre de nombreux relevés, que seuls les navires de recherche étaient jusqu'ici capables d'opérer. Or ces mesures ponctuelles ne s'avéraient pas suffisantes pour comprendre le système d'échange atmosphère-océans dans son ensemble. C’est la raison qui a motivé les scientifiques à initier ce réseau de capteurs embarqués sur des navires marchands.

Le système de capteurs serait d'après l'IFM-GEOMAR équivalent à celui que l'on trouve dans les stations météorologiques à terre. Les premiers navires devront être équipés avec ce système de capteurs dès la fin 2010. Dans le cadre du projet OCEANET, l'IFM-GEOMAR prévoit, en outre, l'utilisation de robots sous-marins autonomes.

Rappelons que les entretiens Science et Ethique 2009 « l’Heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer » ont traité des questions liées aux conséquences du changement climatique sur les océans.

Nous vous invitons à retrouver quelques des interventions sur ce sujet :

- « Management du projet européen sur les conséquences du changement climatique : l'acidification des océans », par Lina Hansson, project manager du projet EPOCA (European Project on Ocean Acidifacation - Laboratoire d'océanographie de Villefranche sur Mer en partenariat avec Roscoff, l'IPEV...) ICI

- « Le rôle tampon de l’océan dans l’absorption du CO2 et conséquences dans le cadre du changement climatique", par Sabrina Speich, (Italie) chercheur au Laboratoire de Physique des Océans, LPO-IUEM-UBO ICI

- « Point sur les émissions de GES du transport maritime des marchandises, des détroits aux grandes villes » par Juan Baztan, chercheur et Président du réseau Marine Sciences for Society ICI 
 .



 Sources Die Welt / ADIT / science-allemagne.fr/ entretiens Sciences et Ethique / RH – 3B Conseils
illustration tirée de la présentation de Sabrina Speich pour les entretiens Science et Ethique

lundi 12 juillet 2010

Le port de Brest poursuit son adaptation de port du futur.

En 2009, la Région Bretagne s'est dotée d'une stratégie portuaire pour les ports de la Région dont elle a désormais la charge en visant à moderniser et à développer leurs capacités d'accueil.

S’agissant du projet de développement du port de Brest, dont la gestion est assurée par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Brest (CCI), il a pour objectifs de consolider les trafics et les filières existantes pour rester compétitif, positionner Brest comme un site de construction et de maintenance pour les énergies marines renouvelables et créer un nouveau terminal de transport maritime.

Ainsi en 2010, la Région a consacré 28 M€, dont 6.6 M€ pour la modernisation de la forme de radoub n°1 du port de Brest

La nouvelle forme de radoub n°1 du port de commerce de Brest qui vient d'être inaugurée le 9 juillet 2010, avait été mise en service en 1912. Elle a été modernisée afin de répondre à l'évolution du marché de la construction navale et de s'adapter aux nouvelles méthodes de réparation des navires.

La forme de radoub n°1, bassin qui permet l'accueil des navires et leur mise à sec pour leur entretien, est la plus ancienne du port de commerce de Brest et n'avait pas connu de travaux de réhabilitation depuis 1947 et 1954, suite aux destructions de la seconde guerre mondiale.

Sa configuration ne répondait plus aux exigences d'un marché en pleine évolution; en effet si elle convenait parfaitement à des bateaux à coque en V, les bateaux à coque en U plus courants depuis quelques années l'ont obligé à se redonner un coup de neuf ! Prouesse technique de ce chantier : moderniser la forme n°1 tout en préservant sa valeur historique pour le port de commerce de Brest.

Les travaux, qui ont duré 3 ans, ont abouti à :

- l'élargissement de la forme de 7 mètres sur 180 mètres de long,

- la remise en état du fond de la forme,

- la création d'une fosse à sonar, pour accueillir de navires scientifiques et militaires équipés de sonar.




S’agissant de l’attractivité du port de Brest lire également l'article du blog du 5 juillet 2010 : " Ouverture des ports de l'Ouest vers la Scandinavie et la Russie"

Pour aller plus loin sur les énergies marines renouvelables, consultez le blog des énergies de la mer (seul blog fancophone de veille internationale).

A noter sur vos agendas : Les entretiens Science et Ethique 2010 (18 et 19 octobre) à Brest Océanopolis auront pour thèmes "Villes et Ports du Futur : énergies renouvelables de la mer et aménagement du territoire".

Sources : Région Bretagne / CCI Brest / RH - 3B Conseils

vendredi 9 juillet 2010

Propreté du littoral: Gouel’Net, le navire du futur 100% lorientais

Gouel’Net 1, premier bateau collecteur de déchets flottants, conçu pour la propreté des ports et du littoral est un des projets retenus par le groupe de travail « Navire du futur » du Grenelle de la Mer. Il a été inauguré

Loïc Le Meur, maire de Ploemeur et représentant de l’association des maires du littoral, en charge de la mise en œuvre du Grenelle de la Mer au sein du groupe de travail sur « la délicate rencontre entre la terre et la mer » a souligné la pertinence de cette solution pour la nécessaire gestion des macro-déchets : « mettons en œuvre les mesures inscrites dans le plan de réduction et de gestion des macro déchets flottants échoués dans les fleuves, les ports, le littoral et en mer, en dégageant les financements nécessaires…. ».

construit à Lorient par les Ateliers NORMAND , ce bateau est né de la synergie entre les professionnels exploitants du port et la dynamique industrielle des acteurs locaux de la construction et réparation navale

Goul’Net 1 a retenu l’attention d’entreprises spécialisées dans la gestion des pollutions accidentelles, dans la collecte et le traitement des déchets, auprès des gestionnaires de ports et auprès des services de la marine et de l’action de l’Etat en mer. Il pourrait intervenir très prochainement dans les ports de la région.

Rappelons que le prototype de ce bateau avait été exposé au SERVEST, salon des Energies renouvelables et des véhicules électriques de Saint-Tropez (du 4 au 6 juin). Il a suscité l’intérêt de Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Ecologie et du développement durable (MEEDDM) qui inaugurait le salon. Le ministre avait demandé qu’on lui transmette les données techniques du bateau Gouel’Net.
Ce premier navire a été réalisé à la demande de la Compagnie d’Exploitation des Ports (C.E.P.), filiale de Véolia Environnement spécialisée dans la gestion d’installations portuaires qui envisage d’exploiter ou de commercialiser plusieurs unités de ce navire dépollueur.

Pour mémoire, rappelons enfin que Les Journées découvertes Science et Ethique à destination des scolaires organisées par 3B Conseils à Concarneau, avaient retenu comme thème central pour 2009 : « A la pêche aux déchets », en traitant notamment des questions liées à la vie des déchets de la filière pêche et au recyclage de ces déchets à bord des navires.



Un co-produit est une matière créée en même temps que la capture et la transformation d’un poisson : pêches accessoires (poissons capturés accidentellement), têtes de poissons, écailles,... C’est un produit inévitable, mais que l’on peut utiliser et valoriser ! 



En Bretagne, la pêche produit 70.000 tonnes de co-produits chaque année . La gestion des déchets issus de la pêche (vieux filets, huiles de fritures, chute d’emballage,...), mais aussi les déchets ménagers produits à bord des bateaux de pêche, est réglementée par des lois françaises et internationales.

Ainsi, il existe de nombreuses utilisations des co-produits. Ils sont d’ailleurs très largement employés pour faire des produits de beauté, de la nourriture pour les animaux. Les scientifiques et les industriels cherchent de nouvelles applications.

Relire l'article du blog du 26 mars 2010 sur les journées découvertes à Concarneau


Sources : Ateliers Normand / Journées découvertes / RH - 3B Conseils

jeudi 8 juillet 2010

Forum de Valeurs Vertes : l’exploration et l’exploitation du pétrole en eaux profondes ?

Après le naufrage de Deepwater Horizon, Valeurs Vertes organise un forum de discussion internet sur le thème « comment envisager l’exploration et l’exploitation du pétrole en eaux profondes ?

- Une catastrophe écologique peut-elle se transformer en catastrophe économique majeure ?

- La plateforme d’exploration pétrolière de BP qui pollue le Golfe du Mexique peut-elle remettre en cause l’exploration en eaux profondes ?

- Existe-t-il des procédés fiables pour juguler cette catastrophe et éviter les prochaines ?

- Les technologies de pointe de certaines entreprises françaises peuvent-elles y trouver un champ d’application ?

C’est sur toutes ces questions que Valeurs Vertes au travers de son entend susciter le débat autour de spécialistes dont :

- Michel Girin (*) : CEDRE
- François Kal
aydjian : IFP
- Yann Barthélémy :
FNE
-et d’autres notamment de l'
INERIS

Participer au forum de Valeurs Vertes ICI

Nous avons évoqué à plusieurs reprises sur ce blog la catastrophe dans le Golfe du Mexique :
- le 10 mai 2010 : « Des navires de dépollution bretons sur la marée noire en Louisiane ? »
- le 16 juin 2010 : « La marée noire américaines sur les côtes européennes à l’automne ? »
- le 29 juin 2010 : « Ecocéane à la rescousse de la Floride dans la lutte contre la marée noire".

Comme l’indiquait il y a quelques jours le CEDRE, durant l’effort engagé par les autorités américaines pour lutter contre la pollution de la plateforme Deepwater Horizon n’a pas faibli.

Les valeurs annoncées le 30 juin restent impressionnantes : 42 700 personnes engagées, 850 km de barrages, 1 500 km de barrages absorbants, 106 000 m3 d’émulsion récupérés, 6 000 m3 de dispersants utilisés dont 2 200 m3 à partir du fond et 275 opérations de brûlage qui auraient permis de disperser dans l’atmosphère environ 38 000 m3 d’hydrocarbure.

Cependant, la controverse sur le débit de rejet du puits se poursuit. Les quantités quotidiennes s’échappant du fond de la mer sont maintenant estimées à 7000 voir 8000 m3/ jour.

Après 71 jours cela représente un volume d'environ 500 000 m3. Les autorités américaines annoncent que 700 km de littoral sont pollués dont 400 km en Louisiane. Enfin 89 916 demandes d’indemnisation ont été présentées et 138 millions de dollars ont déjà été versés.

La société Ecocéane a vendu à la société américaine AshBritt 10 bateaux (5 Cataglop CG92 de 9,20 mètres et 5 Cataglop CG66 de 6,60 mètres) et loué pour neuf mois son navire hauturier de récupération d'hydrocarbures de 18 mètres, le Catamar.

Pour en savoir sur les moyens mis en œuvre sur zone, plus lire également les articles parus sur le blog Défense et Environnement
- 11/05/2010 : L’US Army en renfort
- 31/05/2010 : Le Corps des ingénieurs de l’armée de terre donne son feu vert à la construction d’une île artificielle
- 09/06/2010 : Des casques bleus de l’environnement ?
- 06/07/2010 : Un dirigeable de l'US Navy dans la lutte contre la marée noire


Par ailleurs rappelons que les entretiens Science et Ethique en 2003 ont traité de ces questions de forages eaux profondes, de l’exploration et l’exploitation du pétrole en eaux profondes.

Les mers et les océans présentent des enjeux scientifiques, géopolitiques et économiques mondiaux. Etudiés depuis l’espace jusqu’aux abysses, leur connaissance et leur exploitation s’appuient sur les recherches et les innovations technologiques, relèvent du droit de la mer et concernent tous les domaines de l’océanographie : géosciences, physique, biologie, spatial...



La connaissance actuelle des grandes profondeurs permet d’atteindre des richesses énergétiques et minérales toujours en cours de réévaluation. L’exploitation industrielle vise désormais les marges continentales, au-delà des plateaux continentaux, jusqu’à 3000 mètres de profondeur.



Des démarches scientifiques sont menées au niveau mondial par les Etats, les grands organismes, les centres de recherches publics et privés, les universités... pour mettre en commun les moyens de la recherche et de l’ingénierie océanique.

Il est devenu nécessaire d’étudier et d’exploiter les océans différemment et d’évaluer de manière précise la diversité et la fragilité des richesses de la mer et des océans. Ceci suppose une intervention à des niveaux européens et internationaux et une réelle prise de conscience citoyenne pour une gouvernance de l’océan.

Dans son intervention aux entretiens Science et Ethique 2003, Alain Morash s'était penché sur les technologies au service de l'exploration scientifique des océans. Revoir son intervention sur le thème : « Un exemple de collaboration industrie-recherche publique en grands fonds océaniques »


(*) Relire également l’article du blog du 2 juillet 2010 présentant le livre de Michel Girin (Cedre) sur « Les pollutions chimiques accidentelles du trasport maritimes", aux éditions Quae.

Sources : Valeurs Vertes / CEDRE/ AFP / RH