vendredi 29 juillet 2011

Idée de sortie : le Forum de l'Algue à Lanildut


Le Forum de l'Algue, c’est le grand rendez-vous des passionnés de la mer. Lanildut, premier port goémonier d’Europe sera donc cette année encore à la fête.
La commune de Lanildut et l’association «Aber-Ildut Loisirs et Culture» ont décidé de valoriser cette activité économique à travers le Forum de l’Algue, qui se tient ce dimanche 31 juillet.

3B Conseils et les entretiens Science et Ethique sont partenaires du Forum de l'algue au travers de l'exposition "Les énergies de la mer : l'or bleu" dont une partie est présentée au public.

Toute la journée des animations seront proposées sur le travail du goémonier, sur l'eau avec les embarquations, les fameux chevaux bretons et des spectacles musicaux.

Au programme de ce 16ème Forum à partir de 10 heures :
- A proximité du port : conférences, animations sur le plan d’eau, le village des exposants (accès au site et aux concerts gratuit).
- Dans l’assiette : restauration continue « de midi au coucher du soleil » (le poisson, les moules, les saucisses… tout est aux algues).
- sur scène : le bagad Plougastel, Jean Gourmelon, le groupe Melkern, les chants de marins de « vents d’Iroise » et le grand concert de clôture avec JL. Roudaut et ses musiciens.


Ce sera aussi l’occasion de visiter la Maison de l’algue (*).


Pour aller plus loin sur les algues....


Impliquer les scolaires dans leur « Histoire d’algues »




En 2009 au Conquet et à Lanildut s’est déroulé la première « Journée Science et Ethique découverte » visant à présenter aux scolaires une activité économique qui s’est développée dans ces deux communes du littoral autour de la pêche et de l’exploitation du champ d’algues de l’archipel de Molène. 



Deux nouvelles journées découverte sur les Algues pour la rentrée scolaire 2011 sont actuellement en préparation notamment avec le soutien de la Communauté de communes du Pays d'Iroise (CCPI).

Les algues sont un enjeu économique et social important pour les communes qui bordent le Parc marin d’Iroise et d’une manière générale pour les activités pharmaceutiques, cosmétiques et alimentaires. 

Les jeunes ont aussi pu découvrir le rôle important que revêt le plus grand champ d’algues européen de l’archipel de Molène. C’est un site de reproduction, d’alimentation pour la faune exploitée par les hommes et une ressource en matière première pour l’industrie chimique. 


Dans d’autres sites, des micro-algues seront exploitées pour les énergies du futur comme bio-carburant. 

Lors de cette journée, les scolaires sont à la rencontre des plus anciens qui ont connu de manière artisanale et semi-industrielle l’exploitation des algues.


(*) La maison de l’algue à Lanildut

Centre d'interprétation de l'algue, la Maison de l'Algue, vient d'être réaménagée dans un espace d'environ 100 m 2 (le nouvel espace est ouvert depuis le 25 juin 2011) avec une nouvelle scénographie, trouve sa place. Cet espace a pour but de donner aux visiteurs des clés pour mieux comprendre le paysage du port, d'informer le grand public sur la filière des algues et le sensibiliser aux enjeux actuels et futurs auxquels elle est confrontée.

Le bâtiment comprend deux expositions : une exposition permanente, avec trois séquences et une salle vidéo, et une temporaire, qui reçoit actuellement une exposition du parc naturel marin d'Iroise, Bleu Iroise, mer vivante.
Des panneaux de l’exposition « les énergies de la mer : l’or bleu » réalisées par 3B Conseils sont présentés au public.


La Maison de l’Algue présente ces expositions ludiques qui retrace la place des algues dans le monde vivant, permet d’identifier les différentes familles d’algues, les zones de récolte, et de mesurer l’importance nationale du champ d’algues de la Mer d’Iroise.

Elle offre également la possibilité de revivre l’épopée des goémoniers d’autrefois en découvrant leurs bateaux, leurs outils de travail, mais aussi des maquettes,des films et des photographies qui témoignent de l’âpreté de leur vie quotidienne. La visite des 11 fours à goémon encore visibles à Lanildut aide à mesurer l’ancienneté de ce métier sur la commune.
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Dans la Maison de l’Algue, des fiches et ateliers pédagogiques sont proposés gratuitement aux petits comme aux plus grands : découverte de l’utilisation traditionnelle des algues ainsi que celles d’aujourd’hui, identification des algues, initiation à la cuisine aux algues, réalisation d’un herbier marin ou d’un tableau d’algues…!

Quelques repères pour mieux connaître les algues :


Sur les 16 millions de tonnes d’algues produites chaque année dans le monde, près de 80% sont utilisées en alimentation humaine, représentant une valeur économique d’environ 8 Md $.

L’Europe utilise les algues depuis des siècles dans des applications industrielles ; leur utilisation pour l’alimentation humaine et la nutrition santé est un secteur en croissance. En Bretagne notamment, les algues alimentaires représentent un potentiel important, en phase avec les axes de développements stratégiques de la région.

L’intérêt croissant des consommateurs est suscité par les nombreuses qualités nutritionnelles de ces algues dont les compositions sont très différentes des végétaux terrestres. Afin d’assurer la sécurité alimentaire, une réglementation a été mise en place. Elle comporte une liste d’espèces et de groupes autorisés à la consommation humaine et des recommandations sur les limites acceptables de certains contaminants : métaux et constituants : iode.



- La filière algue française réalise un chiffre d’affaire d’environ 150 millions d’euros, elle emploie 1000 personnes dont 240 récoltants professionnels.


- La France est aussi le deuxième producteur mondial de carraghénanes (E 407), le cinquième producteur mondial d’alginate (E 400, 401, 403, 402, 404, 405) et le huitième producteur d’agar 
(E 406) avec 60 000 tonnes d’algues fraîches déchargées.


- Lanildut est le premier port goémonier européen de déchargement des algues en France, avec 30 000 tonnes annuels de laminaires sur les 45 000 tonnes débarquées en Bretagne.

Relire également l'article du blog du 03/07/2010 sur la radiographie du champs d'algue de Molène


Pour aller plus loin sur la biodiversité du littoral :


- Retrouvez notamment les archives des entretiens Science et Ethique 2006 : "La biodiversité du littoral"

Rappel : Le dialogue et le partage des connaissances indispensables pour préserver et exploiter durablement les ressources nécessitent des décisions politiques locales, européennes et internationales qui soient mieux comprises.

Les 10e entretiens Science et Ethique, avaient « repéré » des recherches, des techniques, des expériences françaises, européennes et mondiales, qui modifient notre perception de la biodiversité.

Comment vivons-nous ces moments de transformation qui doivent permettre aux futures générations de poursuivre l’exploitation des ressources du littoral ?

Sur vos agendas :

Les entretiens Science et Ethique 2011 qui fêteront cette année les 15 ans d’existence lors des deux journées de débat des 17 et 18 novembre 2011 à Océanopolis Brest auront pour thème : "Quelle économie pour quelle croissance ? Economie bleue, plans climat-énergie territoriaux, aménagement du territoire et énergie de la mer".


Article RH 3B Conseils
Sources : Commune de Lanildut / Maison de l'Algue / entretiens Science et Ethique
Photos : Commune de Lanildut / Maison de l'Algue

jeudi 28 juillet 2011

les Plans Climat-Energie Territoriaux aux entretiens Science et Ethique 2011


Les entretiens Science et Ethique 2011 qui fêteront cette année les 15 ans d’existence lors des deux journées de débat des 17 et 18 novembre 2011 à Océanopolis Brest, se pencheront notamment sur les plans climat-énergie territoriaux (PCET).

Le thème général des entretiens de cette année sera en effet : "Quelle économie pour quelle croissance ? Economie bleue, plans climat-énergie territoriaux, aménagement du territoire et énergie de la mer".

Les entretiens Science et Ethique en 2009 et 2010 se sont largement penchés sur ces questions du changement climatique, de l’apport des énergies de la mer, de l’aménagement des villes et ports de demain.

Dans la perspective des entretiens 2011, nous dressons donc ici, un rappel pour en savoir plus ces plans climat-énergie.

Tout comme l’Agenda 21, le PECT est un projet territorial de développement durable dont l’objectif est de lutter contre le changement climatique. D’une part, il doit atténuer les impacts du territoire sur le climat en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. D’autre part, il doit également prévoir les adaptations à entreprendre par le territoire pour limiter sa vulnérabilité aux effets du changement climatique déjà en cours.
Le PECT n’est pas un outil clé en main mais plutôt une démarche de développement durable axée sur l’effet de serre, un cadre d’action permettant de mobiliser l’ensemble des partenaires et des acteurs locaux de la collectivité.

Si historiquement, le PCET a été introduit sous la forme du plan climat territorial (PCT) par la première version du plan Climat national en 2004, plusieurs territoires se sont alors engagés en Bretagne, les PCET sont réellement nés avec la loi Grenelle 2 et le décret d’application du 11 juillet 2011.

Ces textes legislatifs et réglementaires font désormais obligation aux collectivités locales de plus de 50 000 habitants à les élaborer d’ici le 31 décembre 2012. En France plus de 200 collectivités et territoires sont engagés dès à présent dans cette démarche. En Bretagne, cela concerne les 4 départements, 11 établissements publics de coopération intercommunale et 5 communes. A ce jour , 21 territoires ont engagé une démarche PCET.

Notons qu'en 2010, l'Etat, l'Ademe Bretagne et le Conseil régional de Bretagne ont initié un réseau des chargés de mission PCET en Bretagne ayant pour objectifs, la création d'une dynamique d'échanges autour des retours d'expérience de chacun et le développement de méthodologies de travail communes.


Un PECT doit permettre :
- d'identifier les sources d’émissions de gaz à effet de serre et se fixer des objectifs de réduction (ces émissions proviennent davantage de la multitude de petits et moyens émetteurs que de grosses installations plus faciles à identifier),
- de mettre en évidence les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre au travers de toutes les politiques sectorielles de la collectivité locale,
- de proposer et diffuser à l’échelle du territoire, un plan d’action visant à réduire les émissions et à mieux s’adapter aux impacts du changement climatique,
- de s’organiser en interne comme en externe pour mettre en œuvre le plan d’action avec tous les acteurs du territoire et évaluer les résultats.

Un enjeu énergétique est primordial
Au delà, sur une vision plus large, rappelons que « l’économie verte» c’est-à-dire la possibilité d’assurer un développement économique à partir de nouveaux métiers, de nouveaux débouchés et donc une nouvelle croissance, constitue une véritable opportunité. Dans cette perspective l’enjeu énergétique est primordial.

Les villes, si elles n’occupent que 2 % de la surface de la planète, concentrent 80 % des émissions de CO2 et consomment 75 % de l’énergie mondiale. Ainsi, l’empreinte écologique d’une ville dépasse sa superficie, et s’étend sans cesse en prélevant des ressources sur d’autres territoires. Le secteur de l’habitat à lui seul utilise 40 % des ressources de la planète en matériel et en énergie pour la construction et l’exploitation des bâtiments, produisant un tiers des émanations de CO2.

En effet, en première ligne dans la lutte contre le changement climatique, les villes ont encore peu accès aux financements prévus par le protocole de Kyoto.

L’objectif de l’Union européenne de réduire de -20 % les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, d’ici 2020%, place ainsi les collectivités dans une nécessaire dynamique volontariste de contribution aux efforts européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Afin d’atteindre cet objectif, les collectivités territoriales notamment ont un rôle d’impulseur, et devront fédérer autour d’eux les différents acteurs du territoire engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique : collectivités locales, associations, entreprises, mais aussi les citoyens.

Relire l'article du blog du du 28/04/2011 : « Quels outils financiers innovants mobiliser pour les plans énergie climat territoriaux en France ? »

Article RH 3B Conseils
sources : Ademe / entreteiens Science et Ethique

mercredi 27 juillet 2011

Sea Test Base : une plateforme d'essais en mer pour le développement d'équipements marins


Née d'une collaboration entre les membres et les partenaires de l'association Celadon : Thales, Eca, Ixsea, Ecole Navale, Isen, Ensta Bretagne, Ifremer, Shom, Prolarge, BLM.... , une plateforme d'essais en mer pour le développement d'équipements marins et sous-marins, baptisée Sea Test Base est désormais en place sur le site de l'Ecole Navale à Lanvéoc Poulmic, en Finistère.

Sea Test Base permet de conduire des essais jusqu'à 30 mètres de fond - à partir de son centre à terre - et d'atteindre des sites marins jusqu'à 200 mètres de fond


Ce projet, labellisé par le Pôle Mer Bretagne en 2008, est soutenu par la Région Bretagne, le Conseil général du Finistère et Brest Métropole Océane.

L’objectif affiché est ainsi d'accélérer la mise au point de technologies nouvelles par les entreprises comme les laboratoires de recherche tout en offrant la possibilité aux écoles d'ingénieurs sur l’agglomération brestoise de réaliser des travaux pédagogiques en conditions réelles.

Voir aussi la fiche projet en français ICI et en anglais ICI


Article RH 3B Conseils
Sources Pole Mer

mardi 26 juillet 2011

Un baptême atypique.


Nous évoquions il y a quelques jours, le projet de parc hydrolien EDF au large de Paimpol-Bréhat avec l’assemblage de la première hydrolienne OpenHydro (*) par DCNS-Brest (Relire l’article du blog du 19/07/2011) un projet qui, au delà de l’aspect technique et industriel fait aussi l’objet d’une démarche participative et d’acceptabilité par la population costarmoricaine.

En effet, Électricité de France et la Communauté de communes Paimpol-Goëlo organisent un concours d’idée ouvert aux seuls habitants de ce secteur afin de baptiser la première des quatre hydroliennes test qui sera mise à l'eau au large de Paimpol à la fin de l'été ( participation au concours d'idées ICI).

Ainsi les résidents de Paimpol-Goelo ont jusqu'au 30 juillet prochain, pour proposer un nom via le site de la Communauté de communes avec la possibilité d'apporter des commentaires sur sa proposition. À l'issue de ce «concours d'idées», des représentants d’EDF et des élus choisiront la meilleure proposition et récompenseront l’auteur.
C’est lors d’une réunion de liaison des partenaires du projet le 30 juin dernier réunissant élus, professionnels de la mer et associations, que cette idée a vu le jour afin de permettre l’appropriation par la population de ce projet dans une démarche participative.

Rappelons que cette démarche d’acceptabilité par les populations locales des projets structurants et innovants faisait précisément l’objet de la table-ronde n°4 des entretiens Science et Ethique en 2009 avec comme thème "De information à la décision politique», présidée par Réza Salami, adjoint au Maire de Brest chargé des relations internationales et conseiller général du Finistère et animée par Sylvie Andreu.



(*) l'hydrolienne test en quelques mots : 
15 m de diamètre et 1.000 t
, assemblée sur le site industriel de DCNS à Brest. Une fois les essais réalisés, elle sera acheminée sur sa barge jusqu'au site de Paimpol-Bréhat, et immergée à 30 m de profondeur. Des tests en conditions réelles seront effectués afin de tester ses performances avant son raccordement au réseau. Trois autres engins seront installés en 2012, permettant à terme l'alimentation en électricité de 2.000 foyers. .

Pour aller plus loin sur les énergies de la mer , consultez la veille quotidienne du blog des énergies de la mer.

Article RH 3B Conseils
Sources Le Télégramme
Photos : DCNS / Christine Naud
illustration : EDF

lundi 25 juillet 2011

Le temps des Femmes... par Sylvie Andreu sur France Culture


Paris (France - UE) - 25/07/2011 - 3B Conseils - BB. France Culture à partir du 25 juillet et cela pendant cinq semaines, Sylvie Andreu présente chaque jour un portrait de femme, issue des cinq continents. Le temps des femmes, vingt-cinq portraits de femmes de tempérament et de convictions autour du monde, dont l'engagement est une vraie raison de croire en l'avenir de la planète ....

C'est l'histoire de Gloria Lopez qui a couru la campagne mexicaine pour faire classer la cuisine traditionnelle au patrimoine mondial de l'humanité, Camille Mauduech, historienne de la cause martiniquaise, Mara Lee, romancière relatant les déboires de la beauté féminine, Léah Shakdiel, juive orthodoxe, pacifiste et féministe, et Sandrine Mansour franco-palestinienne, contre la guerre, etc.

La série a commencé ce matin 25 juillet à 8h54 ...

avec le premier portait de Héli Béji, agrégée de lettres modernes, elle a enseigné la littérature à l´Université de Tunis avant de travailler à l'Unesco, fondatrice du Collège International de Tunis, auteur de Islam Pride, Derrière le Voile paru aux éditions Gallimard, le 26 juillet Colette Bénoudji, ONG tchadienne contre la déforestation, le 27 juillet Naji Salima, architecte marocaine, anthropologue, qui milite pour la sauvegarde des greniers collectifs du Sud Atlas, le 28 juillet Mama Traoré, militante féministe, représentante d'une ONG sénégalaise pour l'insertion des femmes dans l'économie locale, le 29 juillet Edos Ziavake, militante du Mouvement pour la paix contre le viol des femmes qui essaie de redonner un semblant de dignité aux femmes congolaises victimes de viol de guerre, (région du Kiwu au Congo)

La semaine consacrée à l’Europe permettra de mieux connaitre de Cécilia Mangini, disciple de Pasolini, un siècle derrière l'objectif au service de l'histoire italienne, Claudie Haigneré, astronaute française,

ancienne ministre de la recherche, la comédienne espagnole Carmen Maura. Sylvie Andreu productrice et Marie-Laure Ciboulet réalisatrice conduiront les auditeurs de France Culture en Asie Pacifique, en Amérique du Nord et du Sud.

A noter encore : Simone Schwarz Bart, écrivain, guadeloupéenne, la québecoise Marie-Claire Blais, canadienne, auteur prodige des années 70 aujourd'hui nobélisable, ainsi que Marie Battini, franco-birmane, porte parole de Aung Sann Suu Kyi libérée en novembre

La grille de la radio France Culture dirigée par Olivier Poivre d'Arvor nous réserve de bonnes surprises pour la rentrée 2011-2012, notamment d'y retrouver régulièrement Sylvie Andreu pour des événements spéciaux.



Photo Christine Naud - 3B Conseils

A ne pas rater : entretiens Science et Ethique les 17 et 18 novembre prochain à Brest - Océanopolis, le rendez-vous annuel sur les énergies renouvelables de la mer où Sylvie Andreu animera, comme tous les ans, une table ronde.
Cette année, "Plans Climat-énergie des villes et des collectivités territoriales", un enjeu majeur où les élus, administrations, Etat ... et habitants doivent s'entendre pour construire un littoral où activités marines, maritimes et terrestres, s'intègrent dans une gestion intégrée de la zone côtière et répondent ainsi aux enjeux d'une future économie Bleue...

Source : France Culture
3B Conseils - www.science-ethique.org
Article : Brigitte Bornemann

vendredi 22 juillet 2011

Événement dans la sphère des énergies de la mer : la naissance du portail mer-veille.com




France (UE) 22/07/2011 - 3B Conseils - Le premier portail entièrement dédié aux énergies renouvelables de la mer vient d’être créé à l’initiative de Brigitte Bornemann, associée - gérante de 3B Conseils et déléguée générale des entretiens Science et Ethique avec un partenaire britannique.

Mer Veille (www.mer-veille.com ) et de son pendant anglophone Marine-renewable-energy (www.marine-renewable-energy.com).

Quatre ans après sa création du blog des énergies de la mer, dont Francis Rousseau est le rédacteur en chef, est devenu le 1er média électronique francophone de veille spécialisée dans ce domaine.

Plusieurs innovations sont apportées avec la création de ce portail :
- première innovation, le blog energiesdelamer.blogspot.com fera partie d’un portail, heureusement baptisé www.mer-veille.com.
Il sera tout d'abord plus facile d'utilisation et sa richesse plus accessible. La publication conservera son format habituel avec un article quotidien et des brèves régulières, ainsi que la lettre de synthèse mensuelle.... un calendrier, des web formations, des publications, la Lettre de Synthèse ...

- seconde innovation, pour répondre à la demande de nombreux lecteurs étrangers, la création d'une édition anglaise pour le monde anglophone – marinerenewableenergy.blogspot.com.
Cette nouvelle publication permettra de diffuser plus largement les résultats de la R&D et les développements des entreprises francophones.
 


- troisième innovation, la création du portail en anglais www.Marine-Renewable-Energy.com sur les énergies de la mer.



Pour l'équipe « l’ambition est de continuer à offrir des informations de qualité. Depuis sa création les informations ont fait l’objet d'une gratuité totale, à partir du jeudi 1er septembre l’accès aux informations se fera sur abonnement, (un tarif préférentiel et actuellement proposé et valable jusqu'au 31 août) avec beaucoup de souplesse et d'innovation dans les formules, pour que chacun puisse choisir les informations et les services auxquels il souhaite souscrire : lettre quotidienne, lettre mensuelle, archives, dossier thématique, calendriers, conférences ...
 
 »

Les nouveaux portails mer-veille et marine renewable energy mis en ligne vont connaître, durant l'été, des évolutions progressives. « Nous ne serons plus contraints par les limitations techniques imposées par la plate-forme actuelle. Plus facile à consulter, et plus riche, nous répondrons mieux à vos attentes, et la diffusion de nos informations qui trouveront une plus large audience européenne et internationale.
»

Lors du lancement du nouveau Portail en français et en anglais le 13 juillet dernier,Brigitte Bornemann a tenu à remercier les lecteurs et les premiers partenaires, « Bretagne Développement Innovation, DCNS et les Pôles Mer Bretagne-PACA, sans oublier Federal Finance, qui ont permis le développement du blog jusqu'à ce jour.

L'Université de Bretagne Occidentale (UBO) et le Cluster Maritime Français viennent de les rejoindre en apportant leur soutien.
Ils ont permis aux entreprises, aux professionnels civils et militaires de la mer, aux scientifiques, aux administrations, au grand public intéressé... de suivre la progression de ces technologies émergentes. »

Article : RH 3B Conseils
Sources : 3B Conseils / Mer-Veille.com

jeudi 21 juillet 2011

Adaptation au changement climatique : un plan national


Alors que près de 200 scientifiques spécialistes du climat sont réunis à Brest, depuis le 18 juillet dernier (relire article du blog du 12/07/2011), pour une réunion de travail préparatoire à la rédaction du prochain rapport du GIEC (*) - le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat - rapport attendu pour 2014-, la ministre de l’écologie a présenté le 20 juillet 2011, le plan français d’adaptation au changement climatique.

Ce plan, qui fera l’objet d’un suivi annuel et d’une évaluation finale fin 2015, afin de préparer la suite, a été dévoilé en présence de Jean Jouzel, vice-président du GIEC.

Rappelons d’emblée que les experts du GIEC, réunis à Brest, estiment en particulier qu’une hausse de +2°C est inéluctable d’ici la fin du siècle, quels que soient les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui pourront être déployés. Ces changements climatiques auront des conséquences très importantes sur la ressource en eau, la biodiversité, le niveau de la mer…. et affecteront de nombreux secteurs d’activités (agriculture, tourisme, infrastructures, urbanisme, santé…).

Pour la ministre de l’écologie la lutte contre les changements climatiques repose sur deux leviers :
- la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour contenir le réchauffement.
- l’adaptation de la société à ce climat modifié : il s’agit de se préparer dès maintenant pour prévenir les risques humains, environnementaux, matériels, et financiers.


« Ce plan retient plus de 80 actions, déclinées en près de 230 mesures pour la période 2011-2015. Aux 171 millions € directement dédiés aux nouvelles mesures s’ajoutent 391 M€ au titre des Investissements d’Avenir qui participeront de près ou de loin à l’adaptation, notamment dans les domaines de la biodiversité, de la santé, ou de l’agriculture. Par ailleurs, plusieurs mesures déjà financées dans le cadre du plan sécheresse et du plan submersion rapide (500 M€ sur 2011-2016) participent également de son financement. »

Les axes du plan d’adaptation au changement climatique, dont la majorité des actions seront engagées en 2011 et 2012. Elles visent notamment à :

- Adapter la politique d’aménagement du territoire : élévation du niveau de la mer, déformation des rails sous l’effet de la chaleur, dégradation des routes due à des cycles de gel/dégel plus fréquents sont autant de risques à prendre en compte dès maintenant.
Pour s’assurer que les investissements publics (route, barrage…) prévus pour 50 ans ou plus restent toujours efficaces face aux nouveaux aléas climatiques, le plan prévoit de renforcer l’observation des côtes françaises, d’intégrer le risque de submersion dans les plans littoraux ou encore de revoir les normes techniques pour la construction des routes.

Nous rappellerons que s’agissant des effets de la montée du niveau des océans, les impacts du réchauffement climatique en Bretagne sont d’ores et déjà mesurables avec le phénomène bien décelable du «grignotage du littoral». Un rapport de synthèse de 2004 du Conservatoire du littoral en faisait déjà état : «Élévation du niveau moyen de la mer (...), tempêtes plus fortes et plus fréquentes (...), accélération de l'érosion des plages et des falaises (...), submersions temporaires ou permanentes sur les espaces côtiers bas (...), accentuation de la salinisation des eaux souterraines littorales.» 


Ainsi l’on sait que si le niveau marin est en hausse depuis 200 ans, cette hausse n'est pas uniforme. Et a priori, moindre en Bretagne (2 mm par an à Brest contre une moyenne de 3 mm). Mais cette hausse est plus rapide sur les derniers 100 ans. Avec l’augmentation prévisible à l'horizon 2100, du niveau de la mer de 30 à 60 cm, la menace est bien réelle notamment pour l'Ile de Sein.

Pour aller plus loin relire les articles du blog concernant la submersion marine :
- 2/03/2011 : Bretagne, 52 communes devront se doter d'un plan de prévention des risques de submersion marine
- 5/05/2010 : L'Etat revoit les mesures de protection du littoral dans le Finistère
- 4/12/2009 : La Bretagne face à la montée des eaux

Les autres piliers du plan :
- Economiser et optimiser l’utilisation de l’eau : 2 milliards de m3 par an est le déficit estimé à l’horizon 2050 pour satisfaire les besoins en considérant une stabilité de la demande. Le plan prévoit donc un ensemble de mesures pour économiser 20% d’eau prélevée en 2020, à travers l’action des Agences de l’eau, des programmes de détection et réduction des fuites dans le réseau et d’aide à la récupération des eaux de pluie ou des eaux usées.

- Développer les savoirs sur les maladies émergentes et renforcer les dispositifs de surveillance : le réchauffement du climat devrait accélérer dans les prochaines années l’apparition ou l’amplification de certaines pathologies (dont les allergies) ou vecteurs de maladies. Des études seront lancées en 2011 pour renforcer la surveillance des pollens mais aussi des insectes vecteurs et des microorganismes qui pourraient profiter du réchauffement climatique. Un groupe de veille santé-climat sera également créé au sein du Haut conseil de la santé publique (HSCP) chargé d’évaluer les données, d’alerter et de faire des recommandations aux pouvoirs publics.

- Diversifier les espèces et prévenir les incendies de forêts : l’assèchement du sol et la hausse des températures conduiront à terme à la disparition de certains végétaux, à la multiplication des feux de forêts et à leur extension vers de nouvelles zones jusqu’ici épargnées. Le plan prévoit donc d’adapter de nouvelles générations d’arbres à travers la diversification des ressources génétiques, d’identifier des espèces résistantes et d’aider financièrement les exploitants forestiers à engager cette mutation.

Pour mémoire :

Cette question du changement climatique, des impacts sur les océans et des énergies de la mer comme une réponse à la limitation des gaz à effet de serre a été l’axe central des entretiens Science et Ethique 2009 .




L’impact de ce réchauffement va bien au delà de la montée du niveau des mers. Comme le rappelait le Professeur Michel Ricard, président des entretiens, dans le cadre de l’émission Thalassa « Après nous le déluge » du 13 novembre 2009 : 

« Les ressources océaniques qui font l'objet d'une exploitation par l'Homme
sont nombreuses, qu'elles soient biologiques ou minérales. Quelles que soient ces ressources, elles sont menacées par la surexploitation : les gisements minéraux connus seront épuisés dans les prochaines décennies. Quant aux ressources biologiques, de graves menaces pèsent sur elles en raison de la méconnaissance réelle ou voulue du fonctionnement des écosystèmes marins (…)

 Outre ces menaces nombreuses et graves qui résultent de la surexploitation, il faut considérer les conséquences de l'augmentation des gaz à effet de serre qui provoquent à la fois un réchauffement des eaux océaniques et une augmentation de l'acidité de ces eaux.

Le réchauffement des eaux va avoir deux conséquences : d'une part, une baisse de la production végétale et animale des eaux de surface et, d'autre part, une migration des espèces vers des eaux plus froides et l'apparition de nouvelles espèces, ainsi qu'une perturbation des périodes de production. Ces deux phénomènes se conjugueront pour causer un appauvrissement marqué des ressources océaniques avec une aggravation du contexte socio-économique. L'augmentation de l'acidité des eaux, causée par une augmentation de la quantité de CO2 atmosphérique capté par les océans, provoque des perturbations de la fixation du calcaire dissous dans les océans par les organismes comme le plancton, les mollusques (huîtres, moules,…), les algues calcaires (présentes dans les eaux tempérées) et les coraux.

Ce phénomène entraînera également un appauvrissement des ressources océaniques exploitées par l'Homme et, au delà, aura des conséquences sur l'environnement dont la portée ne peut pas encore être évaluée ».


Relire également l'article du blog du 7/12/2019 : "Pouvoirs et démocratie en Bretagne à l'épreuve du changement climatique à l'horizon 2030", sur le rapport du CESER Bretagne.





Prenez date :
les 17 et 18 novembre 2011, participez aux entretiens « Science et Ethique » à Brest - Océanopolis
sur le thème : Quelle économie et quelle croissance ? la bleue ? « plans climat-énergie territoriaux, énergies de la mer, métiers ».


(*) Le GIEC est l’organe international de référence sur le changement climatique. Son rapport est le document qui, tous les six ou sept ans depuis 1988, fait le point sur les connaissances et les impacts avérés ou envisageables de l’élévation de la température globale. Le quatrième et dernier rapport date de 2007. Le rapport du groupe scientifique est attendu pour 2013, soit un an avant la publication du rapport de synthèse final.. La rédaction de ce rapport doit durer plus de deux ans. Brest accueillant la deuxième réunion de rédaction, après une première en Chine à l’automne dernier et une prochaine programmée au printemps 2012 au Maroc.

"Le rapport du groupe scientifique est publié un peu en avance de façon à ce que les scientifiques qui étudient les impacts du changement climatique et les aspects socio-économiques puissent s’appuyer sur ce qui est dans ce rapport", a indiqué Jean Jouzel membre du bureau du Giec. Pour le cinquième rapport dans son ensemble, 831 auteurs ont été retenus du monde entier, dont "60% de nouveaux auteurs", a souligné Rajendra Pachauri, président du Giec avec notamment "plus d’auteurs des pays en développement et plus de l’ex-Union soviétique".


Article RH 3B Conseils
Sources : GIEC / Ministère de l'Ecologie
Foto : Christine Naud

mercredi 20 juillet 2011

La Bretagne hostile au projet de PCP

Nos évoquions le 4 juillet dernier (relire l’article du blog du 4/07/2011) le projet de réforme pour la politique commune des pêches, présenté par la Commissaire européenne Maria Damanaki, le 13 juillet 2011, et les remous que ce projet suscitait dans la filière pêche avant même sa publication officielle.

En Bretagne dont la pêche est un des secteurs économiques traditionnels , le projet fait des vagues… Ainsi la Région conteste-t-elle les orientations et les mesures préconisées par la Commission européenne.

Pour le Président du Conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, ce « paquet PCP » qui déterminera les activités de la pêche pour les 10 années à venir n'est pas acceptable en l’état : « Pour la première fois, la Commission européenne ne considère plus la pêche comme un enjeu économique et social et s'apprête à assumer des pertes d'emplois et des baisses d'activités conséquentes ».
La Région considère que l’Europe, a renoncé à ouvrir le chantier de la pêche durable, se limitant à la gestion des ressources.

Trois points font l’objet de vives critiques du Président Le Drian :

- Sur la question des QIT
Le Conseil régional considère que «la Commission souhaite rendre obligatoire un système de QIT rebaptisés pour l'occasion "concessions de pêche transférables". « Ce système de droits transférables constituent une privatisation de la ressource halieutique qui va à l'encontre d'une gestion équilibrée, responsable et partagée de ce patrimoine commun. Alors que la Commissaire reconnaissait il y a quelques jours que "les stocks sont une ressource commune", en les privatisant elle se décharge de toute responsabilité. L'instauration de QIT ouvre la porte à la concentration et à la spéculation prenant le risque d'une financiarisation déconnectée de l'activité économique de la pêche. »

- Sur "Le débarquement des captures" (ou l'interdiction des rejets)

Si la Région Bretagne partage l’importance d’une réduction progressive des rejets notamment grâce à l'utilisation d'engins de sélectivité, le débarquement de toutes les captures lui apparaît contradictoire avec les objectifs environnementaux affichés. En effet, derrière le "zéro rejet" se dissimule le développement des industries minotières et la transformation des ressources en farines animales. De plus, le Président Le Drian souligne "l'infaisabilité et les risques d'insécurité à bord induits par une telle mesure sans renouvellement et modernisation des navires."

- Sur "La régionalisation accrue"
La Commission entend "régionaliser" les mesures de préservation de la ressource au niveau des bassins maritimes. « Cette proposition qui aurait pu permettre une meilleure prise en compte des réalités territoriales cache en réalité un retour à une gestion nationale de la PCP. Ce sont en effet les Etats qui prendront les décisions, notamment en matière de droits de pêche transférables. Les Régions n’auront pas leur mot à dire et resteront exclues des conseils consultatifs (CCR) par bassin maritime. »

La Bretagne compte faire entendre sa voix et avance ses propositions :

La taille des navires seule ne suffit pas à définir une pêche durable. La Région Bretagne croit en une pêche diversifiée en équilibre sur trois piliers : l'économie, l'environnement et le social.

« Pour gérer la ressource de manière réellement durable, il est indispensable de définir sans a priori des critères pertinents de durabilité. Quelques exemples : l’énergie consommée ou le nombre d’emploi créés par kilo de poisson débarqué, ou encore la sélectivité des engins de pêche. Nous proposons donc un référentiel de pêche durable. »
« Toutes les dimensions du développement durable méritent d'être intégrées, car la pêche ce sont avant tout des hommes et des territoires sur lesquels la Commission reste muette ».

Le Président Le Drian regrette "que la modernisation et le renouvellement de la flotte soient totalement absents du texte, de même que l'innovation est limitée à la question des contrôles. Ce sont pourtant des leviers essentiels pour améliorer à la fois les économies d'énergie, la sélectivité, la compétitivité, le confort à bord et plus largement la sécurité des hommes. »

Pour préserver la ressource, il faut d’abord la connaître, ce qui n’est pas suffisamment le cas aujourd’hui. Or la Commission renvoie la responsabilité de la qualité de l’expertise scientifique aux Etats, ce qui est déjà le cas aujourd’hui. Il faudrait pourtant dégager des moyens supplémentaires et coordonner les efforts au niveau européen, en s’appuyant entre autre sur l’expertise des pêcheurs eux-mêmes. "Les stocks halieutiques n’ont que faire des frontières des Etats" rappelle le Président Le Drian.

Pour la Région les impacts socio-économiques sur les territoires de la nouvelle PCP sont insuffisamment pris en compte. Mais d'ores et déjà les études d'impacts jointes au paquet PCP font état de 10 à 20 % de suppressions d'emplois directs embarqués, ce qui impliquera la perte de dizaines de milliers d'emplois dans l'ensemble de la filière.

Pour la Région Bretagne, il s'agit aujourd'hui du début d'une bataille qui sera longue, notamment au niveau du Parlement européen, conséquence directe de la codécision introduite par le traité de Lisbonne.
Pour faire valoir ses propositions d’alternatives au projet de règlement PCP, la Région Bretagne s'est alliée avec les autres Régions françaises dans le cadre de l’Association des Régions de France et collabore avec les Régions européennes dans le cadre de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes (CRPM) - dont Jean-Yves Le Drian assure la présidence). « Il est indispensable que les Régions se fassent entendre auprès des instances européennes pour une préservation des enjeux socio-économiques de leurs territoires et que le gouvernement français prenne la mesure de la gravité de la situation. »

Pour aller plus loin :

- Relire également quelques-uns des articles parus dans le blog : le 10/11/2009, le 29/04/2010, le 03/05/2010

- Consultez les statistiques de la PCP

- Vous pouvez retrouver les débats des entretiens Science et Ethique 2004 qui abordaient ces problématiques au travers du thème « Les pêches et les avancées scientifiques ».







Les questions liées à la pêche (gestion de la filière, ressources halieutiques, gestion durable des espèces, biodiversité du littoral, PCP, conflits d'usages, avancées scientifiques et techniques) sont autant de sujets traités années après années lors des entretiens Science et Ethique.

Vous pouvez vous référer aux archives des entretiens et retrouver l'ensemble des interventions des acteurs de la filière de la pêche et les débats en vidéos.



Vous trouverez notamment les interventions des représentants du comité régional des pêches maritimes :

André Le Berre (président),
 Gérald Hussenot (secrétaire général),
 Violaine Merrien (chargée de mission).

Article RH 3B Conseils
Sources : Région Bretagne

mardi 19 juillet 2011

Brest : port des énergies marines renouvelables

photo DCNS


Brest (France-UE) 19/07/2011 - 3B Conseils. Le 18 juillet, Jean-Yves Le Drian s’est rendu sur le site de DCNS-Brest pour rencontrer l'équipe qui assemble la première hydrolienne OpenHydro du projet de parc hydrolien EDF au large de Paimpol-Bréhat.

L’occasion pour le président du Conseil régional de réaffirmer l’ambition de la Bretagne de devenir une région française leader dans le domaine des énergies marines renouvelables et pour le positionnement du port de Brest comme port des énergies marines en Bretagne. D'après le Télégramme, Jean-Yves Le Drian devrait rencontrer le 28 juillet prochain, René Ricol, Commissaire général à l'investissement.

En effet, dès 2007 le CESR Bretagne avait fait une auto saisine sur les énergies de la mer (voir Guy Jourden aux entretiens Science et Ethique à Brest) et avait publié en 2009, une étude qui fait référence. Le Conseil régional de Bretagne avait également largement participé en 2008 à l'initiative IPANEMA.
« Nous souhaitons que la Bretagne devienne la référence de l'énergie marine, insiste le président du Conseil régional.
Brest possède tous les atouts présentés par Fabrice Huret en 2008 (qui présenté François Cuillandre maire de Brest) et Thierry Faret en 2010 aux entretiens.

Brest métropole océane (BMO) est particulièrement impliquée dans le domaine des énergies marines. Rappelons notamment son action au travers du SMBI - dont les quatre partenaires du Syndicat Mixte Brest Iroise sont le Conseil régional de Bretagne, le Conseil général du Finistère, la Chambre de commerce et d’industrie de Brest et Brest métropole océane - qui mène déjà une politique active pour faire de Brest le port breton des énergies marines.

Le projet d'excellence IEED - France Energies Marines

Nous avons évoqué dans le blog des énergies de la mer (Ici) le 2 juin dernier, le projet du consortium France Energies Marines porté par Ifremer dans le cadre de l’appel à projets du Gouvernement au titre des investissements d’avenir pour la constitution d’un Institut d’Excellence des Energies Décarbonées (IEED) (lire également l'article du 29/10/2010). L’Etat doit se prononcer définitivement début septembre et un accord a été conclu pour qu'EDF prenne la présidence du premier conseil d'administration.

Rappelons que le projet de centre de recherche et d'essais France énergies marines, coordonné par Yann-Hervé De Roeck - IFREMER (voir son intervention lors des entretiens Science et Ethique 2010) porte sur un montant de 140 millions d'euros.

« La Région Bretagne, EDF et DCNS sont engagés dans la mise en place d’une filière industrielle française sur les énergies marines, centrée sur Brest, par le biais, en particulier, de leur soutien sans réserve à l’IEED France Energies Marines.

 Dans le cadre du Pacte électrique breton conclu en début d’année, l’assemblage et la prochaine mise à l’eau de l’hydrolienne-test témoignent de la volonté de la Bretagne de miser sur le développement des énergies renouvelables afin de réduire sa dépendance énergétique ».

Pour aller plus loin dans ce domaine, suivez également l'actualité mondiale des énergies de la mer sur le blog des énergies de la mer et le nouveau portail des énergies de la mer en français et en anglais www.mer-veille.com.


Prenez date : les 17 et 18 novembre 2011 pour participer aux entretiens « Science et Ethique » à Brest - Océanopolis sur le thème : Quelle économie et quelle croissance ? la bleue ?
« plans climat-énergie territoriaux, énergies de la mer, métiers »


Article Régis Hébert /BB 3B Conseils
Sources : Région Bretagne / Télégramme /Ouest-France
Photos : DCNS / BMO

lundi 18 juillet 2011

Sciences Marines : l'UBO chef de file des universités françaises au Marine Board











La recherche universitaire française fait son entrée au MARINE BOARD. L’Université de Bretagne Occidentale (UBO) a rassemblé autour d’elle 8 universités expertes en sciences de la mer dont elle sera le chef de file, et ainsi représentera la France aux côtés de l’IFREMER et le CNRS au MARINE BOARD. Un nouveau pas dans la reconnaissance de son expertise qu’elle développe dans les sciences marines.



Le MARINE BOARD est une organisation indépendante non gouvernementale et paneuropéenne, qui vise à façonner l'avenir de la recherche marine en Europe via la création d’un espace européen en recherche marine (European Marine Research Area).

Son rôle est essentiel dans le développement de la coopération entre les différents organismes nationaux impliqués dans la recherche scientifique marine (instituts de recherche nationaux, ministères, universités, agences de financement de la recherche).



Photo : Delegates at the Marine Board / Plenary Meeting 

( 2011 - Tallinn, Estonia) en présence d'Yves-Marie Paulet IUEM-UBO

Ses objectifs sont la définition d’une stratégie Européenne globale et l'élaboration de positions communes sur les priorités de recherche dans ce domaine.



Le MARINE BOARD compte une trentaine de membres (*), dont un consortium regroupant 9 universités françaises et les stations marines qui leur sont associées (Université de la Méditerranée, Université Pierre et Marie Curie, Bordeaux 1, Université des Sciences et Technologies de Lille, Université du Littoral Côte d’Opale, Université de Caen-Basse Normandie, Université de Nantes et de La Rochelle, Université de Bretagne Occidentale).


L’UBO est élue coordinatrice de ce consortium pour une période de deux ans et représentera ces universités françaises au sein du MARINE BOARD, aux côtés des deux autres membres qui représentent la France, l’IFREMER et du CNRS.




Le MARINE BOARD, dans sa mission, répond à 4 grands principes :

- Forum : partager les connaissances, identifier des priorités et développer des positions et perspectives communes et collaborer.

- Synergie : apporter une valeur ajoutée « européenne » aux programmes de recherche nationaux en facilitant l’accès partagé aux installations nationales de recherche marine, promouvoir la synergie entre les programmes et organisations internationales.

- Stratégie : identifier les questions scientifiques, même inter-disciplinaires, d’importance stratégique pour la recherche marine Européenne, initier des études et analyses et fournir des recommandations pour les gestionnaires de programmes nationaux et européens, les bailleurs de fonds, les décideurs politiques autant que la communauté scientifique.

- Voix : exprimer une vision collective des priorités dans le domaine de la recherche marine afin d’établir une stratégie Européenne permettant d’apporter des réponses aux défis scientifiques et sociétaux.



Pour mémoire :


Rappelons l'intervention aux entretiens Science et Ethique en 2003 " Les mers, un océan de richesse ?" de John Marks pour ESF Marine Science Board (revoir son intervention).



Cette intervention s'intégrait dans le cadre de la table-ronde 3 : "Le triangle des (in)certitudes : Recherche/Industrie/Éthique".

Le thème de l'intervention de John Marks portait sur : 
L’organisation de la recherche européenne pour la connaissance des océans, financement et transfert des connaissances. Les collaborations européennes. Rôles de la recherche et des scientifiques.






(*) Les membres du Marine Board :

- BELGIUM : Belgian Science Policy Office (BELSPO), Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS), Fonds voor Wetenschappelijk Onderzoek - Vlaanderen (FWO)

- CROATIA : Institute of Oceanography and Fisheries (IZOR)
- CYPRUS : Cyprus Oceanography Center

- ESTONIA : Estonian Academy of Sciences

- FINLAND : Suomen Akatemia / Finlands Akademi Suomen ympäristökeskus (SYKE) Finnish Environment Institute

- FRANCE : Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut Francais de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER), Marine Universities of France

- GERMANY : Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG), German Research Foundation Hermann-von-Helmholtz-Gemeinschaft deutscher Forschungszentren (HGF), Association of National Research Centres Leibniz-Institut für Meereswissenschaften an der Universität Kiel (IFM-GEOMAR), Leibniz Institute of Marine Sciences

- GREECE : Hellenic Centre for Marine Research (HCMR)

- IRELAND : Marine Institute

- ITALY : Consiglio Nazionale delle Ricerche (CNR), National Research Council Istituto Nazionale di Oceanografia e di Geofisica Sperimentale (OGS), National Institute of Oceanography and Experimental Geophysics

- THE NETHERLANDS : Nederlandse Organisatie voor Wetenschappelijk Onderzoek (NWO), Netherlands Organisation for Scientific Research, Royal Netherlands Institute for Sea Research (NIOZ)

- NORWAY : Havforskningsinstituttet Institute of Marine Research, Norges Forskningsradet The Research Council of Norway, Universitetet i Bergen (UiB), Marine Strategic Board I University of Bergen

- POLAND : Institute of Oceanology of the Polish Academy of Sciences (IO-PAN) Polish Academy of Sciences

- PORTUGAL : Centro de Investigação Marinha e Ambiental (CIMAR), Centre of Marine and Environmental Research, Fundação para a Ciência e a Tecnologia (FCT), Science and Technology Foundation

- ROMANIA : Institutul National de Cercetare - Dezvoltare Marina "Grigore Antipa" (INCDM), National Institute for Marine Research and Development "Grigore Antipa"

- SPAIN : Consejo Superior de Investigaciones Cientificas (CSIC), Council for Scientific Research, Instituto Espanol de Oceanografia (IEO), Spanish Institute of Oceanography

- SWEDEN : Havsmiljöinstitutet Swedish Institute for the Marine Environment

- TURKEY : Türkiye Bilimsel ve Teknik Arastirma Kurumu (TUBITAK), Scientific and Technological Research Council of Turkey

- UNITED KINGDOM : Natural Environment Research Council (NERC), National Oceanography Centre (NOC)


Les observateurs européens : 
European Commission DG Research & Innovation
European Commission DG Maritime Affairs and Fisheries



Article RH 3B Conseils

Sources : UBO / ESF Marine Board

vendredi 15 juillet 2011


Fonte des glaces polaires et réchauffement océanique


New York (Etats-Unis ) 15/07/2011 - 3B Conseils - BB. Le dernier bulletin de la mission pour la Science et la Technologie de l'Ambassade de France aux Etats-Unis signale les conclusions d'une étude de l'Université d'Arizona, publiée dans Nature Geosciences le 3 Juillet [1].

Le changement climatique ne se traduirait pas uniquement par un réchauffement de l'atmosphère, mais aussi par une augmentation de la température moyenne des océans. Ce phénomène contribuerait à faire fondre les calottes polaires à un rythme plus rapide que celui précédemment estimé.

Cette étude, basée sur un ensemble de 19 modèles climatiques, évalue l'impact du réchauffement des couches océaniques superficielles sur les calottes glacières d'ici la fin du siècle, alors que la recherche dans ce domaine se concentre habituellement sur l'impact de l'augmentation de température atmosphérique.
"D'après ce que je sais, cette étude est la première à quantifier et à comparer [...] le réchauffement de l'océan à proximité des calottes du Groenland et de l'Antarctique en utilisant un ensemble de modèles" déclare Jianjun Yin, auteur principal de l'étude et professeur assistant en sciences de la terre à l'Université d'Arizona.



Suivant un scénario moyen d'émission de GES, les chercheurs ont évalué que la température de la couche océanique comprise entre 200 et 500 m devrait augmenter de 1°C en moyenne d'ici 2100. Certes, cette augmentation ne serait cependant pas égale : limitée au niveau de l'Antarctique (0,5°C), celle-ci serait nettement plus importante le long des côtes du Groënland (jusqu'à 2°C). Mais l'augmentation de température de l'océan devrait, en tout état de cause, contribuer fortement à la fonte des calottes glacières.

" [L'impact] du réchauffement océanique est très important par rapport [a celui du] réchauffement atmosphérique puisque l'eau a une capacité thermique bien plus importante que l'air", affirme Yin. Ainsi, la partie immergée des calottes polaires et des glaciers aura tendance à fondre plus rapidement que la partie émergée.

Cette fonte plus rapide entraînera une érosion de la base des formations de glace, menaçant la stabilité de l'ensemble et pouvant aller jusqu'à faire basculer des pans entiers de glace dans l'océan, créant des icebergs et accélérant encore la fonte des glaces. Cette fonte accélérée pourrait entraîner une hausse du niveau des mers d'une ampleur plus importante que prévue. "Cela signifie qu'à la fois le Groenland et l'Antarctique vont probablement fondre plus rapidement que ce que la communauté scientifique avait envisagée" déclare Jonathan T. Overpeck, co-auteur et co-directeur de l'Institut de l'Environnement de l'Université de l'Arizona.

"Cette étude renforce l'hypothèse de voir une augmentation du niveau de la mer de près d'un mètre d'ici la fin du siècle et de bien plus dans les siècles à venir."

 Cette étude fait écho à plusieurs recherches récentes qui font état de nouveaux mécanismes soupçonnés de jouer un rôle important dans la fonte des calottes polaires. Par exemple, une étude parue dans la revue Climate Dynamics [2] montre que la baisse des chutes de neige en été dans la région de l'Arctique - moins 40% en 20 ans - a pour conséquence une diminution de l'albédo moyen de la glace polaire, donc une augmentation de l'énergie solaire absorbée et une fonte accélérée.

Sources :
- "Warming Ocean Layers Will Undermine Polar Ice Sheets, Climate Models Show" - ScienceDaily - 04/07/2011 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/dEWnF
- "Study: Warming oceans destroy ice sheets" - Arizona Daily WildCat - TALED Amer - 13/07/2011 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/E5ib7
- "University of Arizona-led research sounds alarm on rising sea levels" - The Arizona Republic - RYMAN Anne - 09/07/2011 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/Bt6Xv

Le rédacteur est Gabriel Marty, deputy-envt.mst@ambafrance-us.org