mercredi 27 février 2008

Biodiversité : fondation scientifique cherche mécène

PARIS (AFP) - 27/02/2208 - Trois ministres de l'Ecologie et de la Recherche et une brochette de chercheurs ont lancé mardi la Fondation scientifique pour la biodiversité, en espérant enrôler le mécenat d'entreprise pour donner chair à ses ambitions. Dans la foulée du Grenelle de l'environnement, la Fondation - un vieux projet plusieurs fois remisé - vise à faire partager au plus grand nombre, le public mais aussi les milieux économiques, la connaissance des organismes vivants animaux et végétaux : plus de 10 millions d'espèces peuplent la Terre, 30 M peut-être, dont à peine 1,75 M sont aujourd'hui connues. Or la sixième grande crise d'extinction est en cours et se déroule à un rythme de disparition des espèces 1.000 fois plus rapide que dans la situation naturelle, rappellent les scientifiques. "Pour la première fois, on crée un lien entre les décideurs et ceux qui savent, les scientifiques, qui n'avaient jusqu'ici aucune écoute des milieux politiques et économiques", s'est réjoui l'astrophysicien Hubert Reeves, président de la Ligue Roc pour la protection de la Nature. "Mais à condition d'un financement convenable, sinon ça n'a pas de sens". En l'état, le budget annoncé ne correspond pas aux ambitions du Grenelle de doubler les crédits pour enrayer la perte de biodiversité : il sera essentiellement abondé par les organismes fondateurs, qui vont "regrouper et mutualiser" leurs moyens, a expliqué la ministre de la Recherche, Valérie Pécresse. L'Institut français de la biodiversité et le Bureau des ressources génétiques, deux "groupements d'intérêt scientifique" qui fédéraient déjà les huit grands organismes de recherche (CNRS, Cemagref, INRA, Cirad, Ifremer, IRD, Bureau des recherches géologiques et minières et Museum) mettent ainsi leurs budgets en commun. Les huit instituts apporteront 2,8 M d'euros sur quatre ans, le ministère de la Recherche 830.000 euros chaque année et celui de l'Ecologie, 500.000. Pour le reste, le gouvernement compte lever de nouveaux moyens auprès du secteur privé.
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