lundi 22 mars 2010

35 000 ans d’histoire du vivant : un inventaire des animaux et des végétaux en France

Comprendre la biodiversité, son évolution tel est l’objet du travail colossal engagé sous la responsabilité de Cécile Callou, originaire des Côtes d’Armor, Maître de conférence au Muséum d’Histoire Naturelle, chargée de mettre en place le nouvel inventaire national du patrimoine naturel .

Développé par le Muséum national d'histoire naturelle et le CNRS, il permet de connaître la localisation d'une espèce, animale ou végétale, en France, depuis 35 000 ans, et de la situer dans son environnement. Ces informations désormais en ligne constituent une base de données unique au monde, consultable par tous.

Le site met en ligne les informations relatives au patrimoine naturel en France (espèces végétales, espèces animales, milieux naturels et patrimoine géologique) et son évolution récente à partir des données disponibles au Muséum national d'Histoire naturelle et celles du réseau des organismes partenaires.

L'inventaire national du patrimoine naturel est l'aboutissement d'un long travail qui associe scientifiques, collectivités territoriales, naturalistes et associations de protection de la nature en vue d'établir une synthèse sur le patrimoine naturel en France.

Ces milliers d'informations qui ont été saisies pour alimenter la base de données suivant rigoureusement les règles scientifiques, sont doublement vivantes. Elles le sont d’abord parce que ce site est un outil pour la connaissance et la gestion du vivant, et également parce qu'il évolue en fonction des apports de tous les partenaires.
Ainsi, près de 3 000 espèces animales et plus de 1 000 espèces végétales sont répertoriées, ainsi que plus de 4 000 sites archéologiques.

Ce travail offre un passionnant voyage dans l'histoire du vivant, à la croisée de plusieurs disciplines scientifiques et des sciences humaines. Le projet comme le rappelle Cécile Collou est parti d'un constat, dans les années 1980 : « Les fouilles se sont multipliées avec le développement de l'archéologie préventive, préalable aux grands travaux (TGV, autoroutes). Elles ont donné lieu à quantité de rapports et d'études. Si tout cela restait dormir dans des kilomètres d'archives, ce serait stérile pour la recherche et la connaissance ».

Par ailleurs en complément, pour en savoir plus sur la biodiversité du littoral, consultez les archives des entretiens Science et Ethique 2006.



Sources : MNHN / Ouest-France / RH – 3B Conseils