mardi 30 décembre 2008

Q790 : Nouvel obstacle au départ de l’ex Clemenceau

BREST (France) – 30/12/2008 – 3B Conseils – Tous les quotidiens se font l’écho de la découverte de parasites sur la coque de l'ex-porte-avions qui ne sera accepté en Angleterre, pour être démantelé, que lorsqu'il sera nettoyé. «Il y a un problème d’espèces étrangères sur la coque», a expliqué le capitaine Jerry Drewitt, responsable des ports de Tees et Hartlepool (nord-est de l’Angleterre). «Une algue asiatique, la laminaria japonica, et un mollusque originaire d’Amérique du nord, la crépidule, ont été découverts sur le fond de la coque. Comme ces deux espèces ne sont pas présentes au Royaume-Uni à l’heure actuelle, l’Agence de l’environnement a dit que la coque devait être nettoyée avant que le navire puisse venir ici», a poursuivi M. Drewitt. D’après la préfecture de Brest, les «algues brunes» et les crépidules d’une espèce différente de celles présentes dans le biotope britannique seront «grattée(s) début janvier», ce qui ne devrait pas «prendre plus de quatre jours» dans le cadre des travaux de préparation de la coque.
David Rajjou, l’avocat de l’association brestoise AE2D, a annoncé qu’il demandera, ce jour, la désignation d’un expert judiciaire indépendant. Le Télégramme rapporte ses propos « Cette découverte valide le cœur de notre recours contre la décision de la Drire (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement) autorisant l’exportation du navire-déchet vers l’Angleterre. Après la décision de la Drire, qui dépend, je le rappelle, du ministère de l’Environnement, on nous avait assuré qu’il n’y avait aucun problème, que tout était clair... On voit le résultat ! Nous ne faisons pas confiance au communiqué de la Marine nationale au sujet du grattage annoncé et nous réclamons qu’une étude fouillée soit menée ». Jean-Paul Hellequin, de l’association Mor Glaz, ajoute : « Une fois de plus, le départ de l’ex-Clemenceau est différé, pour des raisons qui vont faire rire l’ensemble de l’Union européenne (…) Nos amis britanniques, doivent savoir qu’il y a encore plus grave que ces "parasites" sous la coque. Il y a aussi de grandes quantités d’amiante et d’autres produits toxiques qui ne pourront être traités à Hartlepool. (...) Nos amis d’outre-Manche doivent refuser l’arrivée de cette coque chez eux et prendre enfin conscience que d’accepter ce déchet militaire, serait accepter de traiter, dans le futur, les déchets de ceux qui ne veulent pas le faire chez eux. (...) Une solution existe pour déconstruire l’ex-Clemenceau en France, voire même à Brest ».
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : AFP / Libération / Le Télégramme / 3B Conseils

mardi 16 décembre 2008

La Coque Q790 manque d’eau

PARIS (France) - 16/12/2008 - 3B Conseils – D’après le Télégramme, la Coque Q790 immobilisée dans le port de Brest depuis mai 2006, devrait en définitive y passer Noël 2008. Le chenal d’accès du chantier Hartlepool de la société Able UK où est attendu le navire n’est pas assez profond (www.ableuk.com/ableshiprecycling/index.htm) C’est dans le quotidien " Hartlepool Mail " du lundi 15 décembre, que le Commandant de port de Hartlepool, le Capitaine Jerry DREWETT déclare que " l’Ex-Clemenceau " aurait un tirant d’eau trop important pour rejoindre sa destination. D’après l’autorité portuaire « les importants travaux de dragage en cours pour permettre le remorquage du navire jusqu’à quai ne sont pas terminés». Les données générales de la coque sont : dimension : 265 x 51,20 x 7,50 mètres.
Tirant d'eau en charge : 8,60 mètres (tirant d'air : 62 mètres)

Article : BBB 3B Conseils
Documents de référence : Le Télégramme, Hartlepool Mail, association Mor Glaz, Wikipédia

lundi 15 décembre 2008

Point d’attache !


La Louve (SNS 151), vedette de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) du Conquet baptisée le 26 mai 2006 pourrait ne plus avoir de mouillage à partir du 28 décembre prochain. En 2007, La Louve avait demandé un nouveau mouillage dans le port. Un emplacement lui avait été attribué dans l’attente d’une solution définitive, l’ancien mouillage étant devenu inexploitable à la suite d’un ensablement et du glissement de blocs de pierre de la jetée Sainte Barbe.

Mardi 16 décembre, Didier Le Gac, conseiller général en charge du canton de Saint Renan et président du Conseil portuaire, réunira à la Mairie du Conquet les différents acteurs pour tenter de trouver une solution. Alors quelle sera la position de la CCI de Brest qui a réattribué le mouillage provisoire de La Louve à un autre usager du port, sans prendre en compte l’antériorité de la demande de la station du Conquet. Le Code des ports maritimes mentionnait auparavant que dans tout port où se trouve une embarcation de sauvetage, le gestionnaire devait lui réserver un des meilleurs points de mouillage. Mais cette obligation a disparu lors d'une des dernières corrections à ce document. Faute d’une solution La Louve pourrait être amenée à quitter le Conquet laissant un grand vide dans l’organisation des secours en mer.

De nombreuses personnalités étaient présentes à la soirée: l’amiral Anne François de Saint Salvy préfet maritime de l'Atlantique qui a rappelé que la SNSM est « l’acteur irremplaçable » qui assure plus de la moitié des opérations de sauvetage en mer, mais aussi de sécurité civile. A ses côtés étaient Xavier Jean maire du Conquet, Yvette Duval conseillère régionale de Bretagne chargée des îles, Didier Le Gac, conseiller général….

Points de repères :
Le Conseil général du Finistère a délégué en février 2007 à la CCI de Brest, la gestion du port de pêche et du port de plaisance du Conquet.

Hier, à l’occasion du traditionnel bilan de fin d’année, Didier Quentel, président de la SNSM du Conquet a présenté les chiffres de 2008. Depuis le 1er janvier, La Louve a assuré 32 interventions, dont 7 évacuations sanitaires, 3 transports urgents d’un médecin sur l’île de Molène, assisté 18 navires et secouru 45 personnes soit 170 heures de mer et a assuré divers prestations, ce qui représente un total de 5200 heures / homme. Rappelons que l’équipage de La Louve est composé de 15 sauveteurs totalement bénévoles.

Site SNSM Conquet
Site SNSM national

jeudi 11 décembre 2008

Q790 : va t-elle vraiment partir avant Noël ?


BREST (France) – 11/12/2008 – 3B Conseils – Anne-François de Saint Salvy, a annoncé que le départ de l’ancien porte-avions Clémenceau « pourrait avoir lieu en décembre ». Didier Lépine, de la direction centrale du Service de soutien de la flotte note : « Après l’autorisation de transfert frontalier délivrée fin novembre par la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (Drire) et la levée du recours juridique sur cette même procédure côté anglais, la voie est presque libre pour le vieux porte-avions. Il manque encore l’Autorisation d’exporter du matériel de guerre (AEMG). Une formalité parait-il. Le papier viendra des Douanes après réunion d’une commission interministérielle. C’est possible en "quelques jours" ». Europe 1 indique que « le Clémenceau pourrait quitter Brest avant le 20 décembre, mais d’ici là, les écologistes finistériens vont tirer leur ultime cartouche : une attaque du chantier britannique de déconstruction, devant le Tribunal administratif de Rennes, un recours en incompétence ».

L’association « Friends of Hartlepool », avait déposé, mercredi 3 septembre 2008 (article du 5 et du 19 septembre), un recours devant la Haute cour de Londres contre l’agence sanitaire britannique, et avait été débouté. Cette décision de la Cour royale de justice a été renversée en appel. Friends of Hartlepool souhaitait empêcher que l'ancien porte-avions français Le Clemenceau, qui contient de grosses quantités d'amiante, ne soit démantelé sur le chantier de Hartlepool (nord-est) pour des raisons environnementales et sanitaires. Elle accuse l’organe sanitaire britannique HSE d’avoir illégalement autorisé l’entreprise Able UK à démanteler le Q790. L’affaire devra désormais être jugée par la Cour d’appel de Londres.

Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / Ouest France / Europe 1 / 3B Conseils
Photo (Ouest France): De gauche à droite, Didier Lépine (direction centrale du Service de soutien de la flotte - Marine nationale), Philippe Guégan, commandant de la base navale, Jean-Pierre Condemine (sous-préfet), Anne-François de Saint Salvy (préfet maritime) et Jean-Marc Picard (directeur de la Drire).