lundi 30 novembre 2009

Les Assises de l’économie maritime à Brest - 1er et 2 décembre 2009.



Depuis 2005, les Assises de l’économie maritime et du littoral réunissent chaque année dans une grande ville maritime, dirigeants des administrations, entreprises publiques et privées des différents secteurs que compte cette économie : transport, industrie portuaire, pêche, offshore, industrie nautique, environnement et gestion du littoral, construction navale, recherche, etc...

Organisées par l’hebdomadaire le Marin et le quotidien Les Echos, en collaboration avec l’Institut Français de la Mer et le Cluster Maritime Français, les 5e Assises de l'économie maritime et du littoral devrait réunir à Brest plus de 1300 participants sur deux jours les 1er et 2 décembre, en présence d’une cinquantaine de personnalités.

Parmi les 50 intervenants annoncés le Premier ministre François Fillon, le ministre de l’agriculture et de la pêche, Bruno Le Maire et la secrétaire d’Etat à l’outre-mer Marie-Luce Penchard.

Concept innovant il y a peu, cette économie maritime devient aujourd’hui une réalité avec notamment la création d’instances intersectorielles (dont le pôle de compétitivité Mer Bretagne et Paca) regroupant les industries et services maritimes.

La tenue de ces Assises et la venue à Brest du Premier ministre est d’autant plus attendue que dans la foulée du discours du Havre du président de la République en juillet dernier sur l’ambition maritime de la France, les attentes sont fortes dans tous les domaines touchant à l’économie maritime de la pêche, de la recherche scientifique, de l’industrie maritime, de l’aménagement du littoral, ou des énergies renouvelables de la mer.

Parmi les attentes qui seront portées à Brest, on se souvient que à la suite aux conclusions du Grenelle de la mer le chef de l’Etat dans son intervention au Havre avait exprimé son souhait de voir la France se doter d’ici à la fin de l’année 2009 d'une «plate-forme technologique unique », de rang mondial, dans le domaine des énergies marines" avec pour chef de file l'IFREMER ».

A l’occasion du 20ème anniversaire du Technopôle Brest Iroise (TBI), le 4 septembre dernier, Jean-Yves Le Drian, Président de la Région Bretagne, avait annoncé que celle-ci se portait officiellement candidate pour accueillir, à partir de Brest, cette grande plate-forme technologique sur les énergies marines.

Voir l’article de ce blog du 21 octobre 2009

Par ailleurs nous évoquions ici dans un article du 10 novembre sur les Assisses régionales de la pêche, les attentes de la profession. Les propositions lors des tables rondes nationales doivent précisément faire l’objet d’une restitution nationale par le ministre de la Pêche, à l'occasion de ces Assises de l'économie maritime et du littoral organisées à Brest.
C’est ce mémorandum français sera ensuite transmis à la Commission européenne avant la fin de l'année.


- Pour en savoir plus

- Voir le programme


Durant ces deux journées, l’exposition « les énergies de la mer l’or bleu » créée par 3B Conseils sera présentée au Premier ministre, aux décideurs et au public, de même que le blog des énergies de la mer dont le rédacteur en chef est Francis Rousseau.

Sources : Le Marin / Assises de l'économie maritime / RH - 3B Conseils

vendredi 27 novembre 2009

Brest au coeur des réflexions sur le changement climatique.



Brest a été en octobre dernier, le centre de discussions et de réflexions au travers des colloques organisés sur le changement climatique.

Après les 13 èmes entretiens Science et Ethique des 15 et 16 octobre derniers (créés et organisés par 3B Conseils) sur le thème : « l’Heure bleue : changement climatique et énergies de la mer » qui a permis de faire le point sur les avancées et la recherche scientifique en la matière , un autre colloque se tenait les 21 et 22 octobre au Quartz sous l’égide de la FAO avec le concours de Brest métropole océane (BMO).

Ainsi, la FAO, le PNUD et son centre d’expertise ClimSAT ont axé cette rencontre sur le thème : “Territoires, agricultures, pêches et forêts face aux changements climatiques : mieux comprendre les vulnérabilités pour mieux les anticiper ».

Plus de 160 responsables de collectivités territoriales, d’organisations professionnelles et d’organismes d’appui (locaux, nationaux et internationaux) en provenance de plus de 30 pays des 5 continents y ont participé.

ClimSAT étant présent lors des 13èmes entretiens Science et éthique c’est donc naturellement que les entretiens ont participé à ces journées de la FAO.

Consultez ici la synthèse finale de la rencontre technique.
En savoir plus que cette rencontre ICI

Voir également l'article de ce blog présentant le colloque de la FAO (22 octobre 2009).

Sources : ClimSat - Pnud / RH - 3 B Conseils

mercredi 25 novembre 2009

L’enjeu du plancton : l’écologie de l’invisible



« Invisible à l’œil nu, le plancton n’en est pas moins un élément essentiel de notre planète. Pourtant, aujourd’hui, l’ensemble des activités terrestres, en particulier le déversement de produits chimiques, de métaux lourds et l’excédent d’engrais, provoquent la dégradation du plancton en quantité et en qualité.

Au travers de ce document (disponible à partir du 27 novembre) publié aux éditions Charles Léopold Mayer Pierre Mollo et Maëlle Thomas-Bourgneuf* nous entraînent à la découverte de ce monde microscopique fascinant et rappellent ainsi son rôle capital dans notre écosystème. Car, s’il est à la base de la chaîne alimentaire marine, le plancton, produit aussi la moitié de l’oxygène de notre planète et pourrait servir à l’alimentation humaine (il contient des antibiotiques naturels et est très riche en vitamines et oligo-éléments).

Mise en place de systèmes d’aquaculture durable, projets d’écloseries, protection de la mangrove (très collectrice de plancton), échanges entre chercheurs, les auteurs s’appuient sur de nombreuses expériences menées de par le monde pour proposer plusieurs modes de sauvegarde du plancton, et pour que le repeuplement des mers ne reste pas une utopie »

* Les auteurs :
Pierre Mollo est enseignant-chercheur, spécialiste du plancton. Il a réalisé des films sur le monde marin et co-anime le site www.plancton-du-monde.org avec Océanopolis

Maëlle Thomas-Bourgneuf, enseignante puis chargée d’études est devenue conceptrice de films, de livres et de site web pour mettre ses compétences au service de l’environnement

Par ailleurs, Pierre Mollo est partenaire de l’exposition “Invisible, zoom sur le plancton” présenté jusqu’à fin janvier 2010 au Centre de la Mer de l’Institut océanographique (Fondation Prince Albert 1er de Monaco).

Sources : éditions ECLM / 3B Conseils

vendredi 20 novembre 2009

Interviews Thalassa de Michel Ricard et Brigitte Bornemann-Blanc des entretiens Science et Ethique

En marge de l'émission Thalassa du 13 novembre dernier, le Professeur Michel Ricard et Brigitte Bornemann-Blanc ont répondu aux questions de Bernard Dussol, rédacteur en chef

Nous publions ci-après ces deux entretiens


Trois questions à Michel Ricard, Président des entretiens Science et Ethique, Responsable du réseau universitaire pour le Bassin méditerranéen et les pays des Balkans.

1/ On constate en France une multiplication d'associations luttant contre l'implantation de champs éoliens offshore. Comment expliquez-vous cette résistance ?

Le problème de certaines associations est double : D'une part, elles n'ont pas une approche globale, transversale des questions abordées, et restent cantonnées dans des approches verticales; en outre, les contacts avec les instances décisionnaires que sont l'État et les collectivités sont limitées du fait d'une démarche trop souvent centralisatrice qui impose plus qu'elle ne propose. D'autre part, il existe encore trop souvent, chez les associations comme chez les autres parties prenantes de notre société, une crainte de perdre sa "clientèle" et sa visibilité en adhérant à des projets ou à des idées qui n'émanent pas directement d'elles : dans ces conditions, il est plus facile de s'opposer que de s'associer. Ces deux raisons expliquent que les démarches de concertation restent encore l'exception en France avec toutes les conséquences prévisibles parmi lesquelles le blocage de la construction des éoliennes offshore à Veullettes sur Mer (Basse-Normandie), par exemple, qui en est la meilleure démonstration.

2/Quelles sont les actions très concrètes qui permettent une sensibilisation du grand public au développement durable ?

Ces actions passent par l'éducation qui doit amener chacun à adopter de nouveaux comportements en accord avec le développement durable. Pour cela, il est primordial que les enjeux soient clairement présentés et expliqués au travers de démarches corrélées d'éducation, de formation et d'information. Ces démarches doivent amener progressivement chacun à une prise de conscience des enjeux présents et à venir. Les changements de comportements ne peuvent pas se décréter, ne peuvent pas être instantanément assimilés et c’est donc une démarche éducative permanente et multiforme, inscrite dans la durée qu’il convient de favoriser sachant que la seule sensibilisation ne peut suffire à atteindre le but recherché.

Malgré la nécessité d'adopter, dans les délais les plus brefs, des changements de comportement cette éducation doit reposer sur des actions concrètes développées en partenariat au plan local, national et européen et en référence à un calendrier précis. Ces actions doivent être évaluées en permanence de manière à ce que les citoyens puissent connaître les avancées et rester mobilisés. Il est important, par exemple, de savoir si les consommations d'énergie baissent, de quelle façon et dans quels secteurs d'activité, et si la part des énergies renouvelables augmente comme cela est souhaité. Autre exemple : est-ce que les mesures visant à limiter les consommations de carburants fossiles où la production de déchets, donnent des résultats ? L'exemple des emballages montre bien que malgré la réglementation, tous les types d’emballages (pour l’alimentaire, l’électronique, les cosmétiques…) continuent d'envahir poubelles et déchetteries.

3/ Les ressources océaniques sont-elles à la base de bouleversements prévisibles dans notre futur quotidien ? Des exemples ?

Les ressources océaniques qui font l'objet d'une exploitation par l'Homme sont nombreuses, qu'elles soient biologiques ou minérales. Quelles que soient ces ressources, elles sont menacées par la surexploitation : les gisements minéraux connus seront épuisés dans les prochaines décennies. Quant aux ressources biologiques, de graves menaces pèsent sur elles en raison de la méconnaissance réelle ou voulue du fonctionnement des écosystèmes marins. En effet la surexploitation des ressources biologiques traditionnelles (poissons, mollusques, crustacés, algues) ne menace pas seulement directement ces ressources, mais toute la chaîne alimentaire à laquelle elles appartiennent ainsi que les sites qui les abritent et qui sont détruits malgré certaines protections en Europe par les engins de pêche (dragues, chaluts), sans oublier les multiples aménagements côtiers particulièrement destructeurs. Outre ces menaces nombreuses et graves qui résultent de la surexploitation, il faut considérer les conséquences de l'augmentation des gaz à effet de serre qui provoquent à la fois un réchauffement des eaux océaniques et une augmentation de l'acidité de ces eaux. Le réchauffement des eaux va avoir deux conséquences : d'une part, une baisse de la production végétale et animale des eaux de surface et, d'autre part, une migration des espèces vers des eaux plus froides et l'apparition de nouvelles espèces, ainsi qu'une perturbation des périodes de production.

Ces deux phénomènes se conjugueront pour causer un appauvrissement marqué des ressources océaniques avec une aggravation du contexte socio-économique. L'augmentation de l'acidité des eaux, causée par une augmentation de la quantité de CO2 atmosphérique capté par les océans, provoque des perturbations de la fixation du calcaire dissous dans les océans par les organismes comme le plancton, les mollusques (huîtres, moules,…), les algues calcaires (présentes dans les eaux tempérées) et les coraux. Ce phénomène entraînera également un appauvrissement des ressources océaniques exploitées par l'Homme et, au-delà, aura des conséquences sur l'environnement dont la portée ne peut pas encore être évaluée.

Propos recueillis par Bernard Dussol


Trois questions à Brigitte Bornemann-Blanc, 
de l’agence 3B Conseils et déléguée générale des entretiens Science et Ethique.


1/Est-ce que l’accumulation d’informations sur le thème du réchauffement climatique ne risque pas de lasser le public, voire de le démobiliser en partie ?

Si on dit parfois que trop d’informations tuent l’information, je pense au contraire qu’elles réveillent les consciences et que leur multiplication et surtout leur diversité constituent une chance. Les changements climatiques ont certes toujours existé dans les cycles d’évolution de notre planète comme dans l’histoire de l’Humanité. Nous avons cependant interféré dans les échelles de temps et ce fait est une résultante de l’activité humaine au cours du dernier siècle avec ses conséquences sur les peuples, la faune, la flore…


2/Comment trier à bon escient dans la multiplication des sources et dégager une information « juste » en-dehors de tout débat passionné ?

L’information « juste » ? Vaste débat… Je parlerais plutôt d’une information variée mais fiable. Pour cela il faut être en éveil, être curieux et avoir une formation au sens critique. Pour faire le tri, il faut d’abord aller vers des sites et des blogs de référence, parfaitement accessibles au grand public, réalisés par des journalistes, des experts, des artistes, des organismes scientifiques, des élus ou des ministères. Mais le rôle des médias demeure primordial. La responsabilité de l’auteur reste totale. Un débat passionné ne peut exclure les arguments et la controverse. Cela montre combien il est complexe d’émettre un avis et de prendre une décision. Mais aujourd’hui nous ne pouvons plus dire que nous ne savons pas.

3/De quels outils disposez-vous pour sensibiliser les élus et le grand public sur les grands enjeux de la planète ?

3B Conseils a créé deux manifestations « Science et Ethique » à Brest et « Défense et Environnement » à Paris. La première est spécialisée sur le monde de la mer, la seconde sur l’impact des activités de défense sur l’environnement. Ces conférences débats largement ouverts, réunissent à la fois des experts, des élus, des scientifiques, des ONG… en présence du grand public. Tous les débats sont filmés et accessibles gratuitement sur le web. C’est grâce à la confiance des intervenants d’abord, qui ne sont pas rémunérés pour intervenir, et aux soutiens des collectivités territoriales comme la Région Bretagne, le département du Finistère, la Ville de Brest et Brest métropole océane, le ministère de la défense et d’industriels que nous pouvons avoir cette démarche.

Propos recueillis par Bernard Dussol

Pour en savoir plus sur les énergies de le mer

Sources : Thalassa France3 / 3B Conseils

jeudi 19 novembre 2009

Michel RICARD, président des entretiens Science et Ethique à THALASSA


Trois semaines avant la Conférence des Nations-Unies sur le climat qui se tiendra du 7 au 18 décembre 2009 à Copenhague, Thalassa a consacré une soirée spéciale à l’impact du changement climatique sur nos côtes françaises et sur la politique menée en matière d’énergie renouvelable par trois pays européens : la Grande Bretagne, la France et le Danemark.

le Pr Michel Ricard - président des entretiens Science et Ethique (organisé par 3B Conseils) à Brest, Professeur à l’institut EGID Université Bordeaux 3 et Responsable du réseau universitaire pour le Bassin méditerranéen et les pays des Balkans - était l’invité de Georges Pernoud, pour l'émission spéciale de Thalassa sur le changement climatique et les énergies de la mer : « Après nous le déluge ».

Cinq reportages donnent un aspect du contexte des enjeux de Copenhague pour la planète océan et l’apport des énergies renouvelables de la mer :

« Marée haute sur la France » Un reportage de Catherine Monfajon et Patrick Boileau (durée 25’).
Avec la montée du niveau de la mer, que deviendront des sites du littoral français comme Palavas les Flots (Languedoc Roussillon), l’île de Sein (Finistère) ou Cayeux sur Mer (Picardie) d’ici 2100? avec le Professeur Jean Jouzel, président du conseil scientifique de l’Institut polaire Paul Emile Victor (IPEV) à Brest et membre du GIEC (Prix Nobel), Nicole Le Nôtre du BRGM

« La France en panne ? » Un reportage d’Isabelle Billet, Yvon Bodin et Olivier Bonnet (durée 17')
En France, les énergies renouvelables de la mer n’ont pas encore décollé contrairement au Danemark, à la Hollande, à l’Allemagne ou à la Grande Bretagne, avec les interviews de Philippe Gouverneur, Alain Clément, Frédéric Le Lidec, David Adrian et Jean-François Daviaud ….

« Royaume-Uni » Un reportage d’Antoine Mora et Patrick Boileau (durée 9')
Les anglais ont tiré les premiers avec une volonté politique et financière clairement affichée pour occuper la première place dans les énergies marines : avec Seagen, OpenHydro, Oster, Pelamis ….

« CO2 l’ennemi public n°1 » Un reportage de Stéphan Poulle, Nicolas Koutsikas, Nicolas Vrignon, Ch. Auxémery et O. Bonnet (durée 18’)
Objet de toutes les attentions, les océans abritent de gigantesques pompes à carbone capables de capturer le CO2 présent dans l’atmosphère et de le stocker naturellement au fond des mers (près du tiers de nos émissions de CO2). Mais l’impact sur les faunes et la flore est de plus en plus mesurable et l’une des première conséquence est l’acidification des océans avec Philippe Ciais du Laboratoire des Sciences du Climat et l'Environnement (LSCE) une unité mixte de recherche CEA-CNRS

« Samsö » Un reportage d’Antoine Mora et Patrick Boileau (durée 16’)
L’île danoise modèle a mis en place un système coopératif de financement et de décision où la vie est à 100% énergie renouvelable avec Vestas, Bonus « pensez global, agir local » ….

Enfin, toujours sur le site de Thalassa, quelques reportages de plus sur le climat diffusés en 2007... et dans la rubrique interview vous retrouverez les 3 questions posées par Bruno Dussol webmaster de Thalassa à Michel Ricard Président des entretiens Science et Ethique et Brigitte Bornemann 3B Conseils et fondatrice des entretiens Science et Ethique.

Pour voir les interviews sur le site de Thalassa :
1 / cliquez sur la rubrique "les émissions précédentes"
2 / cliquez sur "Thalassa : après nous le déluge "
3 / Faites dérouler le menu des reportages (en haut) jusqu'à la fenêtre "Climat quelques reportages en plus "
4 / en milieu de page, il y aura 2 rubriques "résumé" et "interviews"
5 / cliquez sur rubrique " interviews" voilà vous y êtes .....Bonne lecture.


Vous pouvez visionner l’intégralité de l’émission Thalassa diffusée le vendredi 13 novembre 2009 dernier sur le site de Thalassa et voir ou revoir les conférences des entretiens Science et Ethique et les interviews réalisés par de jeunes reporters en herbe, les web-trotteurs de la ville de Brest qui seront les bénéficiaires, dans l’avenir, des mesures qui seront prises au niveau mondial à Copenhague ….

Point de vue de Brigitte Bornemann, Déléguée générale des entretiens Science et Ethique

« Est-ce qu’un des « secrets » pour développer et implanter de nouvelles filières d’énergies renouvelables complémentaires et durable, n’est-il pas d’obtenir un signe fort de la part du gouvernement et des investisseurs grâce à une augmentation du prix de rachat de l’électricité et des avantages fiscaux qui pourraient être apportés grâce au grand Emprunt national Juppé-Rocard rendu public aujourd’hui ?

Le retard de la France malgré un environnement favorable avec le deuxième espace maritime mondial, peut-il être rattrapé avec
. la mise en œuvre du Grenelle de la mer et la loi Grenelle 2 qui devrait passer au Parlement début 2010,
. le fond démonstrateur géré par l’ADEME de 400 millions d’euros sur 4 ans qui devrait consacrer 30 à 35 millions d’euros aux énergies de la mer,
. les initiatives d’Ipanema ou d’ANCRE pour mieux structurer les recherches en France,
. le vote par les parlementaires du Livre bleu de la mer coordonné par le Secrétariat général à la mer remis à Monsieur François Fillon, Premier ministre, la semaine dernière selon les axes du discours du Président Nicolas Sarkozy prononcé le 16 juillet dernier au Havre qui va donner de la visibilité aux industriels et aux financiers…,
. un partage des connaissances, une information régulière et des échanges avec les habitants du littoral … ?»


Brest et la Bretagne terre d’innovations et de réflexions sur les énergies de la mer :

A Brest, le rendez-vous annuel des entretiens Science et Ethique traitent, depuis 2007 à la mi-octobre, des questions que posent le développement et l’implantation des énergies renouvelables de la mer en France.

Ces débats sur l’impact des avancées scientifiques sur la société se tiennent en présence du grand public à Océanopolis. Ils sont possibles grâce à tous les conférenciers qui mettent à disposition leurs recherches, leurs travaux et leurs réflexions.

Ils reçoivent un soutien financier de :
La Ville de Brest, Brest métropole océane, la Région Bretagne, le Conseil général du Finistère, Brest métropole aménagement, l’Université de Bretagne Occidentale, Veolia.

et le soutien de :
la Préfecture maritime de l’Atlantique, Canalc2.TV - Université de Strasbourg, le Conseil général des Côtes d’Armor*, France Culture*, la Fondation Daniel Jouvance, le Conservatoire National Botanique de Bretagne, Penn Ar Bed, Bibus et en 2009 ClimSat – PNUD.

Les réflexions et les solutions préconisées depuis 2007 à Brest dans le domaine des énergies renouvelables de la mer vont dans le sens de la politique voulue par l’Union européenne. En effet, l’Union européenne s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% en 2020 par rapport à 1990 et à 30% en cas d’accord mondial.


Pour en savoir plus et connaître « l’épopée » de l’implantation de ces nouvelles technologies en France et en Europe :
- connaître les recherches réalisées sur l’impact du changement climatique sur le littoral,
- comprendre le rôle des pôles de compétitivité Mer Bretagnerégion Provence Alpes Côte d’Azur pour développer les technologies de la mer en France …
- s’informer sur les adaptations nécessaires au niveau administratif et sur les décisions prises par les pouvoirs publics en faveur des énergies renouvelables de la mer …

…… connectez-vous sur site des entretiens Science et Ethique et consultez les interventions aux entretiens des principaux acteurs français et européens qui se rencontrent à cette occasion pour débattre de ces enjeux.

..... restez en alerte en suivant quotidiennement la veille internationale de Francis Rousseau, rédacteur en chef du blog médias les énergies de la mer. Pour vous inscrire directement.

Renseignement et contacts :
3B Conseils
Brigitte Bornemann-Blanc, Charline Lasterre, Régis Hébert 33 (0) 2 98 41 46 05

Francis Rousseau rédacteur en chef du blog médias

Sources : Thalassa / 3B Conseils

vendredi 13 novembre 2009

Le Conseil général du Finistère consulte sur le développement durable


En juillet 2006, le Conseil général du Finistère adoptait son Agenda 21, un programme d’actions mettant ses missions en conformité avec les principes du développement durable.
L’Agenda 21 c’est un programme d’actions propre à chaque institution, qui met en pratique les principes du développement durable, conjuguant donc économie, progrès social, et protection de l’environnement.

Au terme de trois années d’existence ces initiatives, ayant irrigué tous les secteurs de l’institution départementale, ont permis des évolutions concrètes dans ses multiples interventions.

Ainsi, de nombreuses politiques ont ainsi évolué : logement, petite enfance, déplacements, tourisme, politique de l’eau, refonte des aides à l’agriculture.
Des interventions nouvelles sont apparues pour répondre aux questions énergétiques et au réchauffement climatique.

120 actions avaient été annoncées en 2006, trois ans plus tard, ce sont en fait 180 concrétisations qui ont été engagées.

Dans l’agenda 21 du Conseil général, cinq enjeux majeurs ont été retenus comme des orientations prioritaires :
- renforcer les solidarités ;
- construire une économie solidaire et responsable ;
- favoriser un développement territorial équilibré et ouvert sur le monde
- participer et anticiper pour prévenir
- mobiliser par l’exemple


C’est dans ce cadre que le Conseil général à engager une série de consultations des Finistériens au travers de réunions publiques et participatives et par le biais d’une enquête internet « donner votre avis » .

Définir les projets en y impliquant les citoyens, c’est l’idée de ces rendez-vous ouverts au public .

Le souhait du Conseil Général est triple :
- présenter les avancées dans la prise en compte du développement durable,
- sensibiliser aux enjeux du développement durable,
- et surtout, permettre de recueillir l’avis des citoyens.

Chacun des rendez-vous est l’occasion d’approfondir un enjeu pour demain :
- Quelle cohésion sociale ?
- Comment faire face aux enjeux écologiques ?
- Quelles réponses face au défi démographique ?
- Quelle économie, quel aménagement pour un Finistère durable ?…

Pour son président Pierre Maille, l’agenda 21 du département « c’est un concept qui combine un développement nécessaire pour assurer à tous une qualité de vie satisfaisante, avec le respect de l’environnement, le maintien de la biodiversité, la lutte contre le réchauffement climatique, ainsi qu’avec la réduction des inégalités et la solidarité avec les générations futures. »

La prochaine réunion participative dont avec pour thème " Agir pour le climat et l’environnement, - Produire et consommer autrement – Renforcer les solidarités " se tiendra à Quimper à la Maison du département le mardi 17 novembre à 20 heures.


Sources : Conseil général du Finistère / RH – 3B Conseils

jeudi 12 novembre 2009

Les entretiens Science et Ethique à l'émission THALASSA : "Après nous le déluge ?"



Après l’émission « Ça va chauffer », diffusée en mai 2007 qui mesurait les risques que le réchauffement climatique faisait courir à la planète, Thalassa propose, à quatre semaines de la conférence des Nations-unies sur le climat, ce vendredi 13 novembre sur France3, une émission spéciale depuis Copenhague au Danemark : « Après nous le déluge ? ».

Thalassa dressera ainsi un état des lieux sur ce qui est fait et surtout sur ce qui reste à faire pour ralentir un processus inexorable. Pour qu’après nous, ce ne soit pas le déluge…

C’est une certitude, le réchauffement de la planète est en marche et le niveau de la mer va monter d’un mètre au minimum d’ici 2100.
Les émissions de gaz à effet de serre doivent impérativement baisser de moitié d’ici 2050.

Dans le cadre de cette émission spéciale, les entretiens Science et Ethique sont les invités de Thalassa avec l’interview de Professeur Michel Ricard, Président des entretiens Science et Ethique. Les entretiens avaient pour thème en octobre 2009 à Océanopolis-Brest : " l'Heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer".

L’année 2009 est capitale en matière de lutte contre le changement climatique. C’est en effet lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui aura lieu du 7 au 18 décembre 2009 à Copenhague que les 187 pays signataires de la Convention sur le climat devront négocier l’après Kyoto en dégageant un accord pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre à partir de 2013.

L’heure n’est plus au bilan, il est à l’action !

La Commission européenne a déjà fixé des objectifs pour 2012 :
 les « 3 fois 20 ».
En effet, le paquet législatif "énergie-climat" a fait l'objet d'un accord politique entre les 27 chefs d'Etat et de gouvernement lors du Conseil européen de Bruxelles des 11 et 12 décembre 2008 avant d’être adopté par le Parlement européen et le Conseil des Ministres en décembre 2008.

Ce plan d'action qui entend mettre en place une politique commune de l'énergie et lutter contre le changement climatique vise à atteindre d'ici 2020, l'objectif ambitieux des "3 fois 20" :
- une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre
- une amélioration de 20% de l'efficacité énergétique,
- une part de 20% d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie de l'UE.

Tels sont les enjeux de la conférence des Nations Unies sur le climat qui se tiendra à Copenhague en décembre prochain.

Pour l’humanité, c’est une occasion historique de se mesurer à un vrai  défi et de le résoudre de manière décisive, si l’on veut éviter que le changement climatique ne tourne au chaos climatique.

Nous vous invitons à suivre la diffusion de cette émission du 13 novembre à 20h35.

Retrouvez également sur le Web :
les 3 questions au Professeur Michel Ricard et à Brigitte Borneman, déléguée générale des entretiens et fondatrice de 3B Conseils sur le site de Thalassa

Sources : Thalassa – France3 / RH- 3B Conseils

mardi 10 novembre 2009

Les assises régionales de la pêche : la Bretagne fait ses propositions sur la réforme de politique commune des pêches.



La présentation par la Commission européenne, le 22 avril 2009 du Livre vert sur l'avenir de la pêche avait soulevé des inquiétudes et d’interrogations sur la réforme de la politique commune des pêches (PCP).

Au travers de la réforme de la PCP, le commissaire Joe Borg entend en effet peser sur tout un dispositif notamment pour élaborer une politique plus simple et moins coûteuse, réduire les capacités, éliminer les rejets et impliquer plus encore la profession dans la gestion de la ressource.

Parallèlement comme nous l’évoquions ici le 30 juillet dernier, le Livre vert ouvre une consultation avec toutes les parties concernées qui durera jusqu'au 31 décembre 2009.
A la suite de cette consultation, la Commission européenne présentera une proposition de réforme de la politique commune des pêches qui devrait être définitivement adoptée en 2012 et entrer en vigueur en 2013.

S’agissant des inquiétudes soulevées par les conclusions et recommandations du Livre vert, elles sont à l'origine des Assises de la pêche lancées le 5 octobre dernier par, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Bruno Le Maire.

Ces Assises qui sont déclinées dans les régions maritimes sont l’occasion pour les différents partenaires de la filière d’élaborer des propositions sur la réforme de la PCP.

Pour ce qui concerne la Bretagne elles se sont tenues à Quimper, le 6 novembre avec les représentants de la filière, des services de l'État et les associations œuvrant dans le domaine environnemental.

Pour André Le Berre, le président du comité régional des pêches, qui considère dans un entretien au Télégramme, qu’ «Il y a eu un manque de concertation lors du Grenelle de la mer où il y avait bien quelques représentants de la pêche. Mais ils ne représentaient pas l'avis général de la profession. Cette fois, les choses sont différentes. Cela donne la possibilité aux pêcheurs de s'exprimer sur la PCP des dix dernières années et sur ce qu'ils attendent de la politique européenne pour les années à venir.»

Tous les sujets y sont discutés «environnement, encadrement, gouvernance, marchés » avec un regret pour André Le Berre toutefois que « le volet social ne soit pas abordé ».

Les propositions formulées lors des différentes Assises régionales seront reprises les 25 et 26 novembre, lors des tables rondes nationales qui conduiront à une synthèse générale par thèmes.

Puis, ces travaux feront l’objet d’une restitution nationale par le ministre de la Pêche, à l'occasion des Assises de l'économie maritime et du littoral organisées à Brest les 1er et 2 décembre prochains avec notamment la présence du Premier ministre François Fillon, parmi la cinquantaine de personnalités attendues.

C’est ce mémorandum français sera ensuite transmis à la Commission européenne avant la fin de l'année.

Par ailleurs nous invitons nos lecteurs à retrouver deux interventions essentielles pour mieux comprendre les enjeux  :
- André Le Berre, président du Comité régional des pêches de Bretagne, aux entretiens Science et Ethique 2004  : «  La pêche et les avancées scientifiques »

- Gérald Hussenot, Secrétaire général du Comité régional des pêches de Bretagne aux entretiens Sciences et Ethique 2009 Changement climatique, énergies de la mer, impacts sur l’environnement.

Enfin dans le cadre des Journées Science et Ethique découverte 2009, organisées par 3B Conseils avec le soutien du Rectorat de Rennes, les 1er et 2 octobre à Concarneau la programmation avait retenue cette année le thème :
« A la pêche aux déchets ! la gestion des déchets dans la filière pêche et la valorisation des co-produits de la pêche ».


Sources : Comité des pêches / Commission européenne / Le Télégramme / RH – 3B Conseils.

vendredi 6 novembre 2009

« La Boudeuse » et la mission "Terre-Océan" au départ de Brest



Actuellement amarrée au Port du Château à Brest, le trois-mâts « La Boudeuse » appareillera, dès que les vents lui seront favorables, pour une mission "Terre-Océan" de deux ans. dans le cadre des actions du Grenelle de la mer.

Il s’agit d’une mission officielle pour le compte du Ministère de l’écologie de l’énergie, du développement durable et de la mer (MEEDDM).
Le ministre Jean-Louis Borloo a en effet signé une « lettre de mission » au Capitaine Patrice Franceschi qui n’est pas sans rappeler l’évocation historique due celle que reçue par Louis-Antoine de Bougainville, pour son voyage autour du monde, de 1766 à 1769 sur…, »La Boudeuse » !

Bougainville était alors le premier des navigateurs à emmener avec lui des « savants » et le premier à s’aventurer sur les mers pour des raisons purement scientifiques.

La mission "Terre-Océan" est, aujourd’hui, l’une des réalisations de « terrain » du  Grenelle de la Mer dont le point de départ a été donné à bord de La Boudeuse le 27 février 2009 à Paris.

Les préoccupations du « Grenelle de la mer » sont multiples et reflètent l’ambition de préserver l’avenir de la planète pour les générations futures : défense de l’environnement et de la biodiversité, lutte contre le réchauffement climatique, développement durable, maîtrise de l’énergie, etc.

C’est dans ce cadre que la mission "Terre-Océan" doit se consacrera aussi bien aux problématiques des océans qu’à celles de la terre elle-même, puisque celle-ci génère des fleuves qui en sont le prolongement. D’où le nom de cette mission qui relie ce deux mondes.
Elle s’effectuera de l’Amérique du sud à l’océan Pacifique, après le passage du cap Horn en décembre 2010.

Les missions scientifiques qui ont été assignées à la Mission Terre-Océan ont été établies par un comité scientifique composés de membres de la Société des explorateurs français et de la Société de géographie, faisant appel aux principales institutions scientifiques françaises dont  :
- le CNRS
- l'IRD
- le Muséum d’histoire naturelle ...

Les deux zones géographiques dans lesquelles se dérouleront ces missions sont :
- les grands fleuves d’Amérique du sud – Amazone, Orénoque, Paraná et canaux de Patagonie durant la 1ère année,
- les îles du Pacifique affectées par la montée des eaux dû au réchauffement climatique – Polynésie, Micronésie et Mélanésie – pour la 2nde année.

Au-delà des études scientifiques, la mission "Terre-Océan" participe aussi au mouvement de sensibilisation du public aux objectifs environnementaux du grenelle de la mer. l’expédition produira ainsi des séries de films et de reportages destinés au grand public.

Dans ce cadre de sensibilisation du public nous rappelons pour mémoire que lors de la phase de concertation des acteurs au sein des groupes de travail, Brigitte Bornemann-Blanc (gérante de 3B Conseils et déléguée générale des entretiens Science et Ethique ) avait été auditionnée le 5 mai dernier, par le groupe 3 « Partager la passion de la mer » du Grenelle de la mer, présidé par Christian Buchet, professeur Académie de marine, chaire d’histoire de la marine.


Sources : Mission Terre-Océan / MEEDDM / Photo La Boudeuse - Mission Terre-Océan / RH – 3B Conseils

jeudi 5 novembre 2009

19 projets dans les énergies de la mer .... et beaucoup de questions en suspens...


Les Rencontres Internationales du Havre qui viennent de se tenir durant deux jours, les 3 et 4 novembre, ont réuni les différents acteurs et décideurs territoriaux, économiques, journalistes sur des thèmes touchant à l’avenir des activités maritimes au développement durable et aux territoires maritimes.
Le thème des 3è rencontres du Havre était « L’éolien en mer ».

Les entretiens Science et Ethique et 3B Conseils participaient aux travaux et présentaient également à cette occasion l’exposition «  les énergies de la mer : l’Or bleue ».

Lors de ces débats sur l'éolien offshore, l'Ademe a communiqué le 4 novembre, l'indication suivante :
19 projets ont été remis le 15 octobre dernier et ils sont répartis de la manière suivante :
- les hydroliennes (énergie des courants marins)
- l’éolien offshore flottant (et pas l'éolien offshore fixe)
- les machines houlomotrices ou l’énergie des vagues et de la houle
- l’énergie thermique des mers (ETM)

Il s'agit donc d'un succès... mais quelques remarques me semblent importantes :

1 - le fond démonstrateur de 400 millions d'euros, annoncé à l'été 2008,  lancé en 2009 et clôturé depuis 20 jours n'est pas alloué exclusivement aux énergies de la mer. Une grande partie concerne la captation et l'enfouissement du CO2, la biomasse ou le stockage de l'énergie ... ce qui pourrait réduire de manière importante les financements des projets "démonstrateurs", alors qu'elle part sera réellement attribuée aux énergies renouvelables de la mer ?

2 - la société civile n'est pas représentée par les syndicats ou fédérations concernés par les énergies renouvelables, et les décisions sur les projets retenus par le Fond est gouverné aujourd'hui par un comité de pilotage, composé du MEEDDM et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, pourra-t-on connaître les critères d'attribution pour les projets retenus ou rejetés ?

3 - les AMI (Appels à Manifestation d'Intérêt) pour la production d'électricité renouvelable ont été créés en 1995. Il semblerait qu'aucune évaluation n'ait été menée ou demandée sur les résultats effectifs, en sera-t-il de même pour le fond démonstrateur ?

4 - qui va payer les raccordements situés sur le domaine public maritime entre le démonstrateur et la terre pour que la démonstration soit effective ?


liens : blog des énergies de la mer 12 juin 2009.

sources : BB/3B Conseils - Ademe - MEEDDM

mercredi 4 novembre 2009

Procès en appel de l’Erika : l'audition des présidents des collectivités territoriales touchées



Nous évoquions ici le 2 octobre dernier l’ouverture du procès en appel de l’Erika. L’audience du 3 novembre marque une étape avec l’audition des représentants des collectivités territoriales touchées par la catastrophe écologique en décembre 1999.

En effet, sept collectivités territoriales et une communauté d'agglomération (*) ont fait appel du jugement rendu le 16 janvier 2008 par le TGI de Paris et décidé d’unir leurs intérêts en appel.

Elles poursuivent le but d’obtenir de la Cour d’appel de Paris, la confirmation d’une jurisprudence qui a créé en droit français la notion de «préjudice écologique».

Lors de l’audience du 3 novembre, le président de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian , le président de la région des Pays de la Loire, Jacques Auxiette comme le président du Conseil général du Finistère, Pierre Maille, notamment ont demandé que leurs collectivités soient indemnisées au titre du préjudice écologique pour le naufrage de l'Erika. En 2008, pour la première fois en France, la justice avait reconnu l'existence d'une « atteinte à l'environnement ».

Si lors du procès en première instance, le préjudice écologique avait été reconnu pour le seul département du Morbihan pour 1 M€ et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) pour 300.000€, en appel chacune des régions ( Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes) réclament 30M€ au titre du préjudice écologique, tandis que le département du Finistère, réclame 10M€ de préjudice écologique et 2 M€ pour l’atteinte à l’image du département notamment dans le domaine touristique.

Le président Le Drian a rappelé au cours de l’audience que la région Bretagne cofinance avec l'État, dans le cadre des contrats de plan et les contrats de nature, des actions en matière environnementale, ce qui constitue la preuve que les collectivités sont, elles aussi, « garantes du patrimoine écologique ».

Dès lors Il est essentiel que «la responsabilité collective de l'ensemble de la chaîne de transport», dont celle de Total (affréteur de l’Erika) soit confirmée sur le plan pénal.

Pierre Maille, président du Conseil général du Finistère, a souhaité pour sa part que le jugement soit «sévère, afin, nous l'espérons, de dissuader de futures pollutions».

Le bilan de la catastrophe de l’Erika :
- 21 000 oiseaux mazoutés comptabilisés en seulement quinze jours,
- 74 000 volatiles recueillis au total, dont seulement 32 000 étaient vivants,
- 2 000 oiseaux relâchés dans la nature…
- 61 espèces touchées, dont 60 000 guillemots, espèce menacée, et une population totalement et durablement éradiquée, l’Eder à duvet…

Ce triste inventaire établi lors l’audience du 2 novembre montre l’étendue de la catastrophe écologique Aujourd’hui les experts s’accordent à estimer que la réparation du préjudice écologique est désormais techniquement possible. Il convient de se rappeler que, après la marée noire de l'Exxon-Valdes en Alaska, le juge américain avait alloué 2,5 milliards de dollars pour les seuls dégâts causés à l'environnement.

S’agissant du jugement en première instance, Total, Rina, l'armateur de l'Erika Giuseppe Savarese et son gestionnaire Antonio Pollara avaient été condamnés solidairement en première instance à 192M€ de dommages et intérêts.
Ils avaient également reçu l'amende maximale: 375.000 €, pour les personnes morales, 75.000 € pour les personnes physiques.

Le parquet général prendra ses réquisitions le 10 novembre quant au procès en appel, il devrait s'achever le 18 du même mois.

(*) les sept collectivités territoriales et une communauté d'agglomération sont : - la région Bretagne - la région des Pays de la Loire - la région Poitou-Charentes - le département du Finistère - la commune de Saint-Nazaire - la commune de Ploemeur - la commune de Quimper - Cap l’Orient

Pour en savoir plus et suivre le procès en appel


Rappel : après le naufrage et la marée-noire de l'Erika, les entretiens Science et Ethique 2000, ont eu pour thématique les pollutions qui affectent les écosystèmes du littoral sur le plan maritime et terrestre, sur le thème "Vagues de pollutions: impacts et prévention des pollutions marines et telluriques sur les écosystèmes marins côtiers et révision de la loi sur l'eau".




Sources : Conseil régional de Bretagne / Conseil régional des Pays de la Loire / Le Télégramme / RH – 3B Conseils

mardi 3 novembre 2009

OSPAR prépare une évaluation complète de la santé de l'Atlantique du Nord-est




La Convention OSPAR est l’instrument légal actuel qui guide la coopération internationale pour la protection de l’environnement marin de l’Atlantique du Nord-Est.

Les travaux au nom de la Convention sont menés par la Commission OSPAR, composée des représentants des gouvernements des 15 Parties Contractantes et de la Commission Européenne, représentant l'Union européenne.

la mission de l'OSPAR est de conserver les écosystèmes marins et de protéger la santé humaine en Atlantique du Nord-Est :

- en prévenant et en éliminant la pollution ;
- en protégeant l’environnement marin contre les effets néfastes des activités humaines ;
- en contribuant à l’usage durable des mers.

Bilan de santé 2010 : donnez votre avis !

- OSPAR prépare une évaluation complète importante de la santé de l'Atlantique du Nord-est, qui orientera les futurs besoins en matière de protection de l'Atlantique du Nord-est. Vous pourrez commenter le projet de bilan de santé 2010 lors d’une consultation électronique qui se déroule entre le 1er et le 30 novembre 2009.

- OSPAR is preparing a major holistic assessment of the quality status of the North-East Atlantic to direct future needs for the protection of the North-East Atlantic. You will be able to comment on a draft Quality Status Report 2010 in an electronic consultation on 1-30 November 2009.

Cliquez / Click

Le bilan de santé est une évaluation holistique scientifique de la qualité de l'environnement marin de l''Atalantique du Nord-est. Il évalue aussi les progrès accomplis par OSPAR pour atteindre les objectifs de ses stratégies sur la biodiversité et les écosystèmes, l’eutrophisation, les substances dangereuses, l’industrie offshore du pétrole et du gaz et les substances radioactives.

Le bilan de santé a pour objectif d’orienter les futures politiques de protection et de conservation de l’environnement marin de l’Atlantique du Nord-est et sera lancé lors de la réunion ministérielle d’OSPAR en 2010 qui se tiendra à Bergen en Norvège du 20 au 24 septembre 2010.

Il fournira aussi une composante majeure de l’évaluation initiale que doivent préparer les états membres de l’Union Européenne dans le cadre de la directive-cadre européenne « Stratégie pour le milieu marin ».

L’objet de cette consultation est le rapport de synthèse du bilan de santé 2010 qui a été préparé pour les décideurs et le grand public. Il résume 10 années de travaux d’évaluation conduits par les parties contractantes à la Convention OSPAR, dans le cadre du programme conjoint d’évaluation et de surveillance. Les évaluations thématiques sur lesquelles le bilan de santé 2010 est basé sont accessibles à titre d’information.



En savoir plus....

La Convention de Paris (1992) pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est, dite Convention OSPAR, a été signée à Paris le 22 septembre 1992.
Elle est née de la fusion de la Convention d’OSlo (1972) traitant de la prévention de la pollution marine par les opérations d’immersion, et de la Convention de Paris, traitant des rejets d’origine tellurique.


Ratifiée par tous les pays riverains de l’Atlantique Nord-Est (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Irlande, Islande, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, la Suède), plus le Luxembourg, la Finlande, la Suisse, et la Communauté Européenne, elle est entrée en vigueur en mars 1998. 


Elle a repris les mandats des Conventions antérieures, et en a élargi l’approche dans le sens des dispositions prises lors des réunions de la Conférence des ministres de l’environnement des pays riverains de la Mer du Nord (Nord-Sea Conference).


Les Objectifs...


L’objet de la Convention est de fédérer les moyens de connaissance et d’action des Parties contractantes pour, globalement, assurer la meilleure conservation possible de cet espace marin, dans un esprit de développement durable.

Les 5 annexes à la Convention révèle la démarche qu’elle s’impose.

Annexe I, sur la prévention et la suppression de la pollution provenant de sources telluriques reprend les dispositions de la Convention de Paris (1974).

Annexe II sur la prévention et la suppression des pollutions par les opérations d’immersion et d’incinération en mer reprend ceux de la Convention d’Oslo.

Annexe III est spécifique aux activités offshore, contrôle des pollutions résultant de ces activités et élimination des plates-formes désaffectées.

Annexe IV porte sur l’évaluation du milieu marin. Elle prévoit un bilan périodique de l’état du milieu en regard des activités humaines et des efforts accomplis pour en limiter l’impact.

Annexe V sur "la protection et la conservation des écosystèmes et de la diversité biologique de la zone maritime" (dite annexe biodiversité) a été adoptée par les ministres à Sintra en 1998. Elle est entrée en vigueur le 30 août 2000.

Modes de travail...

Tous les cinq ans, une conférence ministérielle arrête la politique et le programme de la commission. 
La commission qui réunit les représentants des Parties contractantes, met en œuvre cette politique. 


Une quinzaine de groupes de travail se réunissent formellement, auxquels participent les organisations intergouvernementales et non gouvernementales. Ils préparent, en vue de leur adoption par la commission, des lignes directrices (concernant notamment les bonnes pratiques environnementales et les méthodes conjointes d’évaluation), des recommandations et des décisions. 


Ces instruments sont les mesures communes que doivent prendre les Parties contractantes pour maîtriser les atteintes au milieu marin. 
La Convention OSPAR a intégré les mesures équivalentes élaborées par les anciennes Convention de Paris et d’Oslo.

Ainsi, une réunion du Groupe de travail sur l'impact environnemental des activités humaine se réunit à BREST du 3 au 6 novembre.




Sources : OSPAR / MEEDDM / RH-3B Conseils