jeudi 31 décembre 2009

Bertrand Cousin : « Un énarque dans la choucroute »





Dans son dernier ouvrage "Un énarque dans la choucroute" paru aux éditions  Cherche midi , Bertrand Cousin * se livre avec humour dans un récit désopilant parfois corrosif mais toujours  empreint d’une grande sincérité.

Où qu'il aille et quoi qu'il fasse, Bertrand Cousin suscite ou se trouve confronté à des obstacles imprévus, à des situations bizarres, voire dangereuses.


De ces épisodes singuliers, il se relève chaque fois un peu meurtri mais doté d'une énergie nouvelle.
De la charge du buffle en Centrafrique aux naufrages sur la côte bretonne en passant par les émeutes de 1967 en Guadeloupe et les gaz toxiques au Sahara, sans oublier les énarques en Mai 68 et des campagnes électorales mouvementées, Bertrand Cousin traverse son époque avec une belle lucidité et un humour corrosif.

Au travers des chapitres  on suit le périple de ce brestois dans les arcanes de l’ENA, du Conseil d’Etat , de la haute Fonction publique puis dans le monde des médias et du Parlement.

On découvre notamment comment Bertrand Cousin devient en 1969 le rédacteur du premier rapport sur l’environnement remis en avril 1970 au Premier Ministre puis rapporteur de l’intergroupe «  Sauvegarde et mise en valeur du milieu naturel et urbain ».

Il rédige ainsi les deux rapports  de la Commission nationale de l’aménagement du territoire « la lutte contre les nuisances » et les mesures positives de protection et de mise en valeur » en 1970 et 1971 d’où découleront « 100 mesures ».

Le Premier ministre souhaitant créer un ministère de la Protection de la nature et de l’environnement afin de coordonnées les « 100 mesures », c’est à Bertrand Cousin que l’on confie la tâche de dresser  les contours du ministère et de bâtir la structure juridique et administrative….. en 48 heures….

On lit donc avec délectation  cette « épopée ».


Bertrand Cousin  sera l’invité de France Bleu Breizh Izel puis de la chaîne Tébéo le 4 janvier prochain  pour un entretien avec d’Hubert Coudurier.

Il rencontrera ensuite ses lecteurs ce même 4 janvier à 18h00 à la Libraire Dialogues

Le 14 janvier il sera  sur France 3 Ouest.

Lire également l’article de René Perez dans le Télégramme du 21/12/09

* Bertrand Cousin, ancien élève de l’ENA, a exercé des activités dans trois domaines.



- Dans l’administration, il a été maître des requêtes au Conseil d’Etat, secrétaire général du Haut Comité de la Jeunesse et des Sports, directeur du service juridique et technique de l’information du Premier Ministre, et professeur associé à l’université de Paris Dauphine (Droit de la Communication).



- En politique, il a été maire-adjoint de Brest, vice-président de la région Bretagne (Finance et plan) et député des Côtes d’Armor puis du Finistère.



- Dans les médias, il a été secrétaire général de la société nationale de télévision FR3, directeur général adjoint du groupe Hersant, gérant de l’Agence Française de Communication, directeur général adjoint du groupe Havas et conseiller spécial du Président de Vivendi Universal. Conseiller du Président du directoire d’Editis ; Trésorier du Syndicat National de l’Edition et représentant à la Fédération Européenne de l’Edition.



Il est aujourd'hui Special Advisor du cabinet de conseil en communication stratégique, /APCO/ France.


Dès la création  des entretiens Science et Ethique,  Bertrand Cousin  - en qualité de député et vice-président de la Région  Bretagne -  a été  avec Pierre Maille (alors maire de Brest) et Charles Miossec (président du conseil général du Finistère), parmi les trois premiers soutiens de cette manifestation qui fêtera  en 2010 sa quatorzième année d'existence.



Sources : éditions Cherche Midi / RH - 3B Conseils
Illustration / Photo : P-A Cousin  - Photo DR

mardi 29 décembre 2009

Une gestion environnementale des ports de plaisance pour la qualité des eaux littorales.




Le Pôle Mer Bretagne, au travers de  son groupe de travail « ports de plaisance »,  entend mener une réflexion globale  sur la gestion environnementale des ports.

Lors  de sa réunion du 7 décembre dernier, à la Maison de la Bretagne,  les échanges portaient sur le rôle des ports de plaisance dans la gestion intégrée et concertée de la qualité des eaux du littoral bu bassin Loire-Bretagne. 

Ainsi, selon le directeur régional Ouest-Atlantique de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, M. Jean-Louis Rivoal,  « le développement des activités liées au nautisme doit prendre  en compte les questions environnementales,, mais il n’est pas facile pour le maître d’ouvrage portuaire et le gestionnaire des ports de se retrouver dans le morcellement  de la réglementation et des responsabilités car une multitude de textes définis aux niveaux communautaire et national s’applique aux ports de plaisance, sans constituer une règle portuaire unifiée ».

Dans cette perspective, plusieurs pistes de travail ont été sériées dans le cadre du Grenelle de la mer concernant cette problématique spécifique de la gestion environnementale des ports de plaisance :
- la réduction des pollutions issues des chantiers navals, des navires et des activités maritimes ;
- le soutien à une pratique responsable de la navigation de plaisance et des sports nautiques ;
- le déploiement des stratégies de développement durable des ports de plaisance ;
 - le développement des navires « intelligents » et « écologiques » : de l’éco-conception à l’éco-démantèlement ;
- le renforcement de la surveillance et le contrôle dans les ports ;
- la sensibilisation et la formation des plaisanciers et des gestionnaires aux enjeux environnementaux.

Le groupe de travail mis en place par le Pôle Mer Bretagne  a dressé l’inventaire des principales actions à réaliser pour une gestion environnementale, ouvrant droit à une participation financière  de l’Agence de l’Eau  Loire-Bretagne.

Par ailleurs, un programme spécifique courant sur la période 2010/2012 va être engagé afin d’aider  les chantiers bretons et ligériens  à s ‘équiper  d’installations adaptées  à la prévention des pollutions, à travers un partenariat entre l’Agence de l’Eau et les Chambres régionales des métiers et de l’artisanat.

Le Pôle Mer Bretagne annonce  que des propositions de solutions innovantes adaptées à la gestion environnementales des chantiers navals seront présentées lors de la réunion  du groupe de travail, à Brest le 9 mars 2010.


Les entretiens Science et Ethique 2005 ont par ailleurs traité des questions liées à la gestion du littoral  dans le cadre  des 9èmes entretiens  dont le thème central était :  "Le littoral et les avancées scientifiques”.  Comment les recherches sur le littoral et son développement s’organisent en France, en Europe, autour de l’Océan Atlantique ? 


Sources : Pôle Mer Bretagne / RH-3B Conseils

lundi 28 décembre 2009

Prix Bretagne du jeune chercheur 2010




Pour faire connaître, valoriser et récompenser les travaux des jeunes talents de la recherche bretonne, le Conseil régional de  Bretagne lance l’édition 2010 du Prix Bretagne jeunes chercheurs avec à la clé, un prix de 6 000 € et des mentions spéciales dans chacune des quatre thématiques proposées.

La recherche bretonne figure parmi les plus actives de France, avec plus de 4 500 actifs, aussi pour développer cet élan  et en faire un véritable atout pour la compétitivité de la Bretagne, la Région entend  favoriser la structuration et le développement d'un environnement propice à la recherche.

Elle souhaite aussi faire connaître au grand public et à l'ensemble de la communauté scientifique la qualité des travaux conduits par ses jeunes talents, avec la remise, tous les deux ans, du Prix Bretagne Jeune Chercheur.

L'appel à candidatures qui a été lancé pour l'édition 2010, est ouvert à tous les docteurs de moins de 35 ans, diplômés depuis moins de 5 ans et ayant préparé, soutenu et obtenu, avec mention, leur thèse en Bretagne, dans un laboratoire public ou privé.
Autre condition exigée : avoir publié au moins un article dans une revue française ou étrangère reconnue au niveau international.


Quatre catégories sont proposées aux jeunes chercheurs pour  concourir en 2010 : 



- « Développement durable » : projets portant sur les problématiques liées à l'environnement, l'agriculture, l'agroalimentaire, la chimie verte et bleue, les énergies, les transports, les écomatériaux et l'écoconception, les usages des TIC, l'économie sociale et solidaire, la santé publique, les droits, genres et normes.

- « Identités, patrimoine, lien social et gouvernance » : projets portant sur les problématiques liées aux identités et patrimoines culturels, linguistiques, architecturaux et historiques, aux espaces et territoires, à la gestion intégrée, à la gouvernance sociale et économique.

-    « Sciences, technologies et interdisciplinarités » : projets relevant des champs disciplinaires, dans leurs dimensions technologiques comme théoriques, de la biologie, des biotechnologies, de la santé, des géosciences, des mathématiques, de la physique, de la chimie, des STIC, des sciences de l'ingénieur.

- Prix du thème 2010 « Climat, eau, mer et littoral » prix récompensant les sujets se distinguant particulièrement dans ces domaines.

Début 2010, le lauréat désigné dans chaque catégorie, par un jury composé de 16 membres, recevra un prix de 6 000 € et des mentions spéciales de 2 000 € pourront également être attribuées.

Rendez-vous sur le site www.bretagne.fr (rubrique politiques publiques, « ens. supérieur recherche et innovation ») pour connaître toutes les informations pratiques et avoir accès au dossier de candidature.

Renseignements par mail : recherche@region-bretagne.fr ou par téléphone au 02.99.27.15.10.



Sources : Région Bretagne / RH - 3B Conseils

mardi 22 décembre 2009

Le Livre bleu « Stratégie nationale pour la mer et les océans »



Annoncé lors des Assises de l’économie maritime à Brest début décembre par le Premier ministre, le Comité interministériel de la mer (CIMer) s’est tenu sous la présidence de François Fillon, pour entériner notamment les décisions révélées à Brest.

C’est ainsi  que le CIMer a adopté le Livre bleu  intitulé «  Stratégie nationale pour la mer et les océans » dans le droit fil des orientations issues notamment du Grenelle de la mer et du discours du président de la République (16 juillet dernier au Havre)  fixant une nouvelle ambition maritime pour la France.

Le Livre bleu qui retient comme approche  une politique intégrée dans le cadre de la politique maritime de l’Union européenne entend également réaffirmer sur la scène internationale, la place de grande puissance  la France, forte du deuxième domaine maritime mondial.

Le Comité interministériel a adopté les mesures qui avaient été esquissées par le Premier ministre lors de sa visite dans la cité du ponant  comme la création d’une fonction de garde-côtes, l’étude de faisabilité de deux nouveaux parcs marins dans l’Hexagone, la création de nouvelles aires marines protégées en outre-mer (océan Indien),  la réforme de l’enseignement maritime, la création du Coricam (Conseil d’orientation de la recherche et de l’innovation pour la construction et les activités navales)…. Sans compter les mesures en faveur des énergies de la mer  avec la plate-forme centrée autour de l’Ifremer à Brest.


Par ailleurs le Premier ministre à confié le 4 décembre dernier une mission parlementaire au député des Yvelines, Pierre Cardo,  sur la pertinence d'une filière industrielle française de démantèlement des navires en fin de vie.  Voir la lettre de mission ICI

Pour en savoir plus sur les énergies de la mer voir le blog de veille internationale : energiesdelamer.blogspot.com



Lire également l'article du blog sur la visite de François Fillon à Brest (3/12/09).

Source : Premier ministre / Secrétariat général à la mer / RH - 3B Conseils

lundi 21 décembre 2009

Agrogasoil : valoriser en biocarburant les rejets et les déchets de la filière pêche


Les Journées découvertes Science et Ethique à destination des scolaires organisées par 3B Conseils à Concarneau,  avaient retenu comme thème central  pour 2009 : « A la pêche aux déchets », en traitant notamment des questions liées  à la vie des déchets de la filière pêche et au recyclage de ces déchets à bord des navires.

Un co-produit est une matière créée en même temps que la capture et la transformation d’un poisson : pêches accessoires (poissons capturés accidentellement), têtes de poissons, écailles,... C’est un produit inévitable, mais que l’on peut utiliser et valoriser !

En Bretagne, la pêche produit 70.000 tonnes de co-produits chaque année . La gestion des déchets issus de la pêche (vieux filets, huiles de fritures, chute d’emballage,...), mais aussi les déchets ménagers produits à bord des bateaux de pêche, est réglementée par des lois françaises et internationales.

Ainsi, il existe de nombreuses utilisations des co-produits. Ils sont d’ailleurs très largement employés pour faire des produits de beauté, de la nourriture pour les animaux. Les scientifiques et les industriels cherchent de nouvelles applications.

C‘est ainsi des expérimentations vont débuter en 2010 à Douarnenez, pour produire du biodiesel d'origine animale à partir de résidus des industries agroalimentaires ou halieutiques et des algues, pour les bateaux de pêche.

Le groupement Agrogasoil porté par la Société Le Floch Dépollution, va donc engager des tests puis un processus de fabrication de ce biocarburant, avant l'implantation d'une série de petites unités. Pour y parvenir  une subvention de l’Etat au titre de la R&D a été sollicité par le biais du  pôle de compétitivité Mer Bretagne  qui a labellisé ce projet.


La démarche innovante d’Agrogasoil est intéressante parce qu’elle valorise des coproduits, généralement détruits, graisses de poissons ou de salaisons pour lesquelles les entreprises agroalimentaires doivent  mobiliser des budgets important pour leurs destructions.

L’objectif affiché est de procéder  dans la décennie à venir  à  la réalisation d'une vingtaine d'unités pouvant produire chacune  environ 5 000 tonnes de biodiesel annuel et dotées de méthaniseurs pour valoriser les corps solides en chaleur et électricité.

Sources :  Ouest-France / entretiens Sciences et Ethique / RH – 3B Conseils

vendredi 18 décembre 2009

Brest, capitale maritime de la biodiversité en 2010




Ainsi que le déclare l’UNESCO «  Sur l’ensemble de la planète, la biodiversité est en déclin. En quelques décennies, les altérations et les destructions causées par l’homme aux écosystèmes naturels – en particulier les forêts primaires, les forêts tropicales, les zones humides, les mangroves, les lacs, les rivières, les mers et les océans – ont crû à un rythme inquiétant.

Depuis 2000, les forêts primaires ont perdu 6 millions d’hectares par an. Près de 20% des récifs coralliens ont été détruits, du fait, notamment de la pollution et de la surpêche. 25% des espèces connues auront peut-être disparu d’ici à 2050. Nombre de scientifiques pensent que la Terre est près de connaître une phase d’extinction de masse.

Selon l’Evaluation des écosystèmes pour le millénaire publiée par les Nations Unies en 2005, les taux actuels d’extinctions d’espèces seraient jusqu’à 1000 fois plus élevés que les niveaux jugés naturels ».


Ces dernières années, l’objectif principal a été de réduire le rythme de perte de biodiversité – un but dont la réalisation s’est révélée ardue, qu’il s’agisse de mesurer l’état actuel de la biodiversité ou de mettre en œuvre des mesures et des pratiques propices à la biodiversité. En vue d’accroître la prise de conscience du public sur l’importance de la biodiversité pour notre bien-être, les Nations Unies ont déclaré l’année 2010 Année internationale de la biodiversité (IYB).

Forte de sa riche histoire dans le domaine de la biodiversité, l’UNESCO organisera plusieurs événements tout au long de 2010, y compris une exposition itinérante. Communiquer est vital : l’ambition première des événements de l’IYB, sera d’éveiller les consciences non seulement sur les faits, mais également sur tout ce qui peut être fait. Mettre en avant des expériences de réussite dans la lutte durable contre la perte de biodiversité ou pour sa préservation est essentiel pour susciter aux niveaux local, national, régional ou international, des projets œuvrant à préserver et célébrer la diversité du vivant.

Brest, capitale européenne de l’océanographie, avec 60 % des chercheurs et ingénieurs océanographiques français, réunie à la fois les conditions naturelles, les savoir faire et les connaissances scientifiques sur le milieu marin. 

C’est à ce titre que Brest métropole océane retenue comme "capitale maritime de la biodiversité", sera au coeur de l'événement  et prépare actuellement les manifestations qui émailleront cette "Année internationale de la biodiversité".

D'ores et déjà Océanopolis prépare sa grande exposition "Océans de vie" - dans un nouvel espace de 700m2, une exposition inédite sur le thème de la biodiversité marine, présentée à compter d'avril 2010   dans le cadre de l'Année Internationale de la Biodiversité.

De même nous vous invitons  à découvrir dès le 20 janvier 2010, le livre du professeur Michel Glémarec " La biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut" (éditions Le Télégramme).

Retrouver également l'intervention du professeur Glémarec lors des entretiens Science et Ethique 2006   sur le thème de "la biodiversité des habitats littoraux".


Sources : Nations Unies / Unesco / Sillage / RH – 3B Conseils

jeudi 17 décembre 2009

François Cuillandre nouveau président du CEDRE




Le mandat de Pierre Maille - président du Conseil général du Finistère -  à la tête du Cedre (centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) depuis douze ans ;  arrivant à son terme, le conseil d'administration, à  procéder à Paris à l'élection de son nouveau bureau et de son président.

À l'issue du scrutin, c’est le maire de Brest et président de Brest métropole océaneFrançois Cuillandre,  qui a été élu président pour un mandat de deux ans.

Le Cedre  dont la création remonte au 25 janvier 1979, à la suite du naufrage de l'Amoco Cadiz, est une association à but non lucratif relevant du périmètre des opérateurs de l'Etat, afin d’améliorer la préparation à la lutte contre les pollutions accidentelles des eaux et renforcer le dispositif d'intervention français.

Le Cedre est en charge de la documentation, de la recherche et des expérimentations concernant les produits polluants, leurs effets, et les méthodes et moyens spécialisés utilisés pour les combattre. Sa mission de conseil et d'expertise englobe aussi bien les eaux marines que les eaux intérieures.

Le Cedre gère un budget propre annuel d'environ 4,5 millions d'Euros et son financement est assuré par des subventions et des contrats publics et privés. Un peu plus de la moitié provient de subventions et de contrats passés avec les membres de l'association ou des organismes publics et professionnels. Le reste provient de contrats institutionnels (collectivités territoriales, Union Européenne, Etats, instituts) et industriels.

Le siège de l'association, son plateau technique et l'essentiel de son personnel sont basés à Brest. Deux délégués régionaux (un pour la Méditerranée, à Toulon, et un pour les Caraïbes, à Fort-de-France) complètent le dispositif.

Les équipes du Cedre interviennent régulièrement lors des entretiens Science et Ethique pour  apporter leur expertise sur les avancées scientifiques et techniques.

Retrouver ici les interventions du Cedre lors des entretiens Science et Ethique
En 2000, Pierre Maille, président du Cedre  et En 2004 , Fanch Cabioch






Rappel : après le naufrage et la marée-noire de l'Erika, les entretiens Science et Ethique 2000, ont eu pour thématique les pollutions qui affectent les écosystèmes du littoral sur le plan maritime et terrestre, sur le thème "Vagues de pollutions: impacts et prévention des pollutions marines et telluriques sur les écosystèmes marins côtiers et révision de la loi sur l'eau".





Relisez également ICI  les déclarations de Pierre Maille et de François Cuillandre pour les entretiens de 2009 dans l'article du 21 octobre 2009.

Sources : Le Cedre / RH – 3B Conseils
Crédit photo :Ville de Brest

lundi 14 décembre 2009

EcoWatt en Bretagne : une démarche éco-citoyenne



Avec le retour du froid et son corollaire l'augmentation de la demande et de la consommation d’énergies, la question de l’approvisionnement  énergétique de la  Bretagne revient de façon récurrente.

La Bretagne qui est une des régions les plus dépendantes en matière d’énergies,  s’est révélée également être une des plus rétives sur la question nucléaire. Dès lors la question de l’énergie en Bretagne ne se réduit pas à des préoccupations économiques et techniques. Elle n’est pas non plus une simple affaire d’experts. C’est une véritable question de société touchant à la fois le culturel et l’humain.

Si cette question se pose avec acuité, il  faudra enfin trouver des solutions alternatives pour réduire cette dépendance. Ce sujet est régulièrement abordé par les entretiens Science et Ethique qui entendent année après année faire le point sur les avancées scientifiques et techniques avec la communauté des chercheurs, scientifiques, universitaires, mais aussi les élus, les acteurs  économiques et associatifs et ceux qui veulent s’impliquer dans cette réflexion.

Les entretiens Sciences et Ethique créés par 3B Conseils,  font ainsi depuis plusieurs années, la promotion des énergies renouvelables de la mer. 3B Conseils a également fondé le premier blog francophone dans ce domaine   qui agit  quotidiennement comme la veille internationale de référence. On ne peut donc que se réjouir des annonces du Premier ministre à Brest  et la mobilisation en faveur des énergies de la mer.

Le constat aujourd’hui est édifiant : la Bretagne ne produit que 8 % de l’électricité qu’elle consomme. C’est une véritable péninsule électrique. Outre les actions visant à renforcer le réseau de transport d’électricité et à inciter au développement de la capacité de production locale, la maîtrise de la demande en énergie constitue donc  un objectif essentiel pour la région Bretagne.

C’est pourquoi RTE, la Préfecture de la région Bretagne, le Conseil régional de Bretagne, ERDF et l’ADEME ont décidé de se mobiliser, en lançant, en partenariat, " EcoWatt en Bretagne , le bon Geste Energie": nouvelle campagne de mobilisation pour une modération de la consommation d’électricité.


La démarche EcoWatt a pour objectif d’inciter les bretons à modérer leur consommation en énergie, en particulier aux périodes de pointe, entre 17h et 20 h, pendant les vagues de froid.
Une démarche interactive : www.ouest-ecowatt.com

Ce dispositif d’appel à la modération de la consommation d’électricité est donc basé sur la mobilisation citoyenne et l’utilisation des moyens modernes de transmissions rapides pour l’envoi des alertes (mails, SMS notamment).

9 alertes lancées durant les vagues de froid de l’hiver 2008-2009

5 alertes orange (les 8, 9 et 11 décembre 2008, puis 5 janvier et 3 février 2009) et 4 alertes rouges (pour les journées du 6 au 9 janvier) ont été lancées aux internautes inscrits sur le site l’hiver dernier.

Ces alertes correspondent aux journées très froides qu’a connues l’Ouest de la France, avec des écarts de températures qui ont pu atteindre –5 à –9° par rapport aux normales saisonnières. La consommation la plus forte a été atteinte le 7 janvier 2009, avec une pointe à 17 150 MW, supérieure de 1 000 MW au dernier pic de décembre 2007, soit l’équivalent d’environ 2 fois et demi l’agglomération de Rennes.

Depuis le lancement officiel de la démarche, le 12 novembre 2008 par les partenaires de l’opération, le nombre d’inscrits a progressé régulièrement, jusqu’à la fin de l’hiver. Au total, ce sont un peu plus de 9 000 consommateurs (principalement bretons) qui ont adhéré au site.

Selon une étude la réduction de la consommation liée à la mise en œuvre des « bons gestes énergie », représente l’équivalent de la consommation d’une ville d’environ 4 000 habitants.

Une opération reconduite pour l’hiver 2009-2010
Fort de cette première étape franchie dans la sensibilisation des éco-citoyens bretons, la démarche EcoWatt est reconduite pour l’hiver 2009-2010. Les consommateurs– particuliers, mais aussi entreprises et collectivités locales – sont de nouveau invités à se mobiliser en faveur de la maîtrise de la consommation d’électricité, depuis le mois de novembre 2009.


Sources : EcoWatt / entretiens Sciences et Ethique / RH - 3B Conseils

vendredi 11 décembre 2009

Brest métropole océane prépare son nouveau Plan climat



Selon les propos de Michel Morvan, directeur général adjoint de BMO, rapportés par le Télégramme , « en conseil de communauté, Brest va proposer une délibération autorisant le Président (*) à lancer le nouveau Plan climat territorial intégré de Brest Métropole Océane", aujourd’hui, 11 décembre.

Le plan climat local, est un projet de développement durable qui vise à réduire et à maîtriser l'émission de gaz à effet de serre et à rendre le territoire plus résistant face au réchauffement climatique. Il succèdera ainsi à celui,  adopté il y a une vingtaine d’années, dont la finalité était de trouver des solutions pour réduire la consommation d'énergie.

BMO entend aller plus loin et plus rapidement sur les nouvelles problématiques liées au changement climatique, au développement durable à l’eco-citoyenneté et à l’approvisionnement énergétique de la Bretagne occidentale.

« À Brest, dans le cadre de ce plan énergétique, toutes les ampoules des ronds-points sont actuellement changées par un système d'ampoule de moindre consommation. Il faut aussi décarboniser nos actions. Aujourd'hui, la ville d'Édimbourg en Ecosse a traduit tout son budget en CO2, en émission de gaz à effet de serre», déclare Michel Morvan (**), pour qui l'enjeu du Plan climat intégré est d'anticiper les réglementations existantes ou en préparation.

La délibération qui devrait être adoptée par BMO permettra alors d’engager dans les prochaines semaines une procédure assez longue, visant à terme à  contribuer localement à la réduction de gaz à effets de serre.

Si l’on pense tout d’abord à l'habitat et aux transports (logements qui deviennent producteurs d'énergie, plan de déplacement dont le futur tramway sera le cœur…), BMO accompagne également l’engagement en faveur des énergies renouvelables et notamment celles issues de la mer puisque Brest va devenir la « plate-forme technologique des énergies marines », suivant l’annonce du Premier ministre, dans la cité du Ponant, le 2 décembre dernier.

(*) BMO est présidée par M. François Cuillandre  , Maire de Brest



(**) Michel Morvan est également Directeur du Technopole de Brest Iroise (TBI)

Voir ICI   l’ordre du jour et les projets de délibérations du conseil communautaire de BMO

Sources : Le Télégramme / BMO / RH – 3B Conseils

mercredi 9 décembre 2009

« Algues vertes »…., l’attente du rapport de la mission interministérielle….


En octobre 2007, les associations de protection de l’environnement avaient remporté une importante victoire devant le Tribunal administratif de Rennes qui avait jugé l'État responsable de la prolifération des algues vertes en Bretagne, considérant que celui-ci avait fait preuve de «carences» en matière de protection des eaux et dans l’application des réglementations nationales et européennes.

Le ministère de l'Écologie avait immédiatement  interjeté appel de la décision.

A la suite, sans doute, de l’émotion légitime des populations littorales touchées par ce phénomène et  les décès survenus  au cours de l’été en Côtes d’Armor,  Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’écologie s’était prononcée  début septembre pour le retrait de l'appel.

De fait, l'Etat annonçait ensuite qu'il renonçait à faire appel du jugement émis en 2007 par le tribunal administratif de Rennes. Une annonce qui ne pouvait avoir aucune valeur juridique et aucune  conséquence sur la procédure, car trop tardive. 

En effet, pour être pris en compte, un acte doit être enregistré avant la date de clôture de l'instruction, "trois jours avant l'ouverture du procès. Cette annonce était donc "hors délai".

Le rapporteur public s'était opposé à ce retrait et demandé une augmentation des dommages et intérêts :  15.000 euros (contre 2.000 euros lors de la condamnation de 2007) pour Eaux et Rivières de Bretagne, et 3.000 euros pour les trois autres associations (contre un euro symbolique en 2007). L'audience s'est donc normalement déroulée fin novembre, devant la Cour administrative d'appel de Nantes.

La cour administrative d’appel de Nantes a confirmé la condamnation prononcée en octobre 2007. Lors de l’audience en appel, le rapporteur public avait relevé une “pratique générale défaillante des préfets” alors qu’ils avaient « obligation d’agir ». Dans son jugement, la cour d’appel de Nantes a sensiblement augmenté les indemnités accordées aux associations écologistes.


Cet arrêt de la cour d'appel de Nantes intervient avant la remise au Premier ministre des conclusions de la mission interministérielle chargée d’un rapport sur les algues vertes.

C’est lors de son déplacement à Saint-Michel-en-Grève, le 20 août dernier que François Fillon avait annoncé le lancement d'une mission interministérielle chargée de proposer un plan de lutte contre les algues vertes.

Cette mission interministérielle - composée  de Dominique Dalmas, inspectrice générale de l'administration,  Philippe Quevremont, ingénieur général du Génie rural, des Eaux et Forêts, Roland Moreau, inspecteur général des affaires sociales et Vincent Frey, ingénieur général du génie rural - devait rendre ses conclusions ce 8 décembre. Celle-ci ne l’a pas fait  et il faudra sans doute attendre une dizaine de jours supplémentaires.


Pour autant les associations  si elles ne s’émeuvent pas de ce retard, elles espèrent cependant que l’Etat ne « joue pas la montre » !

Gilles Huet, délégué régional d'Eau et Rivières, dans un entretien au Télégramme  «les premières marées vertes sont apparues début 70; alors, mieux vaut attendre huit jours de plus plutôt que d'avoir un dossier bâclé. La commission n'a commencé à travailler sur le terrain que vers la mi-septembre. Qu'en trois mois, elle n'arrive pas à analyser la situation, ni à expertiser les limites de ce qui a été fait jusqu'alors, n'a rien d'étonnant. Espérons simplement que ses conclusions ne sortent pas entre Noël et le Premier de l'An».


Sources : le Télégramme / RH – 3B conseils




mardi 8 décembre 2009

De nouveaux signataires pour la Charte des espaces côtiers de Bretagne




La zone côtière est à la fois une chance et une responsabilité pour la Bretagne : une chance parce que c’est un territoire attractif au fort potentiel économique, social, naturel et culturel, encore largement à explorer ; une responsabilité car elle subit une dégradation rapide à laquelle il faut faire face.


Pour que la proximité avec la mer reste un atout pour la Bretagne, la « Charte des espaces côtiers bretons »  veut fixer les règles d’une gestion nouvelle associant tous les acteurs de la zone côtière. L’objectif est la définition, en concertation avec l’ensemble des acteurs, d’un projet d’avenir pour la zone côtière bretonne et d’un programme de mise en œuvre.

C’est ainsi que la Bretagne, première région maritime de France, la Bretagne s’est adoptée  en avril 2008 d’une Charte des espaces côtiers à laquelle les instances européennes accordent la plus grande attention.

Pêche, conchyliculture, construction navale, agriculture, tourisme, plaisance ou constructions immobilières, toutes ces activités ont un impact sur le littoral. En Bretagne, 95% de la population vit à moins de 60 km de la mer, c’est dire si chacun, dans son quotidien, a un rôle à jouer, de près ou de loin, pour préserver et valoriser la zone littorale.


Malheureusement, de prime abord, les intérêts des uns ne sont pas forcément ceux des autres. Le nombre d’individus et d’activités ne cesse d’augmenter sur les côtes bretonnes, créant des problèmes de cohabitation et des dégradations plus ou moins réversibles sur le plan environnemental.

L’absence de projet commun ne fait qu’accentuer la situation, c’est pourquoi le Conseil régional   a souhaité, avec l’ensemble des professionnels, élus et usagers, impulser une vision partagée et globale de gestion de la zone côtière qui permette de trouver un équilibre entre protection du littoral et valorisation des atouts et ressources maritimes.

Pionnière en la matière, la Bretagne est la première Région maritime française à se doter d’un tel outil de GIZC – gestion intégrée des zones côtières – auquel près de 200 collectivités (villes et Départements, structures professionnelles et associatives…) se sont également ralliés depuis plus d’un an.

C’est donc dans le cadre du Nautic 2009   à Paris et en présence de Janick Moriceau * Vice-présidente du Conseil régional chargée de la mer,  ce 8 décembre  que l'association des Ports de Plaisance de Bretagne  et Nautisme en Bretagne  apposeront leurs signatures sur la Charte des Espaces Côtiers par Nautisme en Bretagne, sur l’espace Bretagne du Salon.

Télécharger la Charte des espaces côtiers  ICI 

Voir l’engagement et la
liste des signataires de la Charte 


* Janick Moriceau est intervenue aux entretiens Science et Ethique en 2004, 2005, 2007 et 2009. Retrouver ses différentes interventions.

Sources : Region Bretagne / RH - 3B Conseils

lundi 7 décembre 2009

Pouvoirs et démocratie en Bretagne à l’épreuve du changement climatique à l’horizon 2030




Alors que s’ouvre aujourd’hui à Copenhague, la Conférence des Nations-Unies  sur le climat  à Copenhague et que les  « tractations » entre Etats s’intensifient afin de parvenir à des objectifs et des engagements chiffrés des pays industrialisés ou en fort développement, les régions s’impliquent elles aussi dans les réflexions engagées dans le cadre de ce processus de négociations.


C’est ainsi que la Bretagne s’investit depuis longtemps sur ces problématiques du climat, de l’énergie et de la gouvernance, comme en témoigne l’organisation avec les Nations Unies, en 2008 du premier Sommet mondial des régions sur le changement climatique  à Saint Malo. De même, elle a soutenu en octobre dernier  à Brest les 13èmes entretiens Science et Ethique consacrés aux énergies de la mer et le changement climatique.


 
Après la table ronde « de l’information à la décision politique » , présidée par M. Réza Salami , conseiller général du Finistère en charge de l’enseignement supérieur et de la jeunesse et adjoint au  maire de Brest chargé des affaires  internationales lors des  entretiens Science et Ethique, dans la  même ligne le Conseil économique et social régional de Bretagne (CESR)   publie une étude fort  intéressante.
 


 
Quelles seront, en 2030, les marges de manœuvre des différents pouvoirs en Bretagne dans leur lutte contre le changement climatique mais aussi pour en affronter les effets ?
 
L'étude du  CESR " Pouvoirs et démocratie en Bretagne à l'épreuve du changement climatique, à l'horizon 2030",  dont les rapporteurs sont  Gilbert Blanchard et Jean-Luc Le Guellec, nous projette dans différents futurs possibles. Certains d'entre eux sont en rupture avec la situation présente. Selon que la gouvernance mondiale et nationale sera de type autoritaire ou plutôt de type « démocratie participative », selon que les crises traversées seront plus ou moins nombreuses et graves, selon que les comportements collectifs et individuels accompagneront ou non les changements, selon que le réchauffement se poursuivra tendanciellement ou s'accélèrera..... l'étude montre que l'exercice du pouvoir et de la démocratie en Bretagne sera affaibli ou renforcé.
Avec des conséquences significatives sur la capacité de la Région à « atténuer » ou à « s'adapter » aux effets du réchauffement climatique.

Les scénarii décrits dans cette étude interpellent citoyens et décideurs politiques sur les enjeux qui affecteront la Bretagne en lien avec le changement climatique. L'étude ouvre des pistes de réflexion tout en suscitant des questionnements.

Quelle démarche pour cette étude ?

Cette étude est le résultat d'un travail collectif, qui a impliqué les membres de la Section « prospective » (des conseillers économiques et sociaux et des personnalités extérieures), mais aussi d'autres personnes auditionnées ou contactées.

Ces nombreux échanges, avec des discussions, des débats... ont permis aux membres de la Section de se faire une opinion des différentes problématiques en jeu, puis de faire des hypothèses concernant les évolutions possibles à l'horizon 2030. Les membres de la Section ont ensuite construit plusieurs scénarios en les fondant sur des jeux d'hypothèses, et en discutant de leur mise en cohérence...

Une illustration du travail : le scénario « un pilote pour la planète »

Dans ce scénario, on est en 2030. Il s'est produit, en plus de la crise climatique, une série de crises énergétique économique et financière, alimentaire... Cet enchaînement a suscité une nouvelle gouvernance mondiale, pilotée par un « G30 ». A la différence d'un G192 (ONU), cette gouvernance n'est pas très démocratique  : les pays pauvres, en particulier, n'ont pas grand-chose à dire. Le scénario décrit donc une dérive autoritaire, avec un centre décisionnaire très éloigné du « local » : les décisions « tombent d'en-haut ».  Le scénario imagine que ce  G30 va gérer les conséquences macro-économiques du changement climatique comme les flux migratoires, par référence aux « réfugiés climatiques »  - qui, en 2030, ont acquis un statut juridique (ce qui est une autre hypothèse).

Et que devient la Région dans ce scenario ?

Dans ce scénario, l'Etat relaie les décisions du G30, lui aussi de façon autoritaire. Les marges de manœuvre de la Région et des autres autorités locales sont réduites. Même si elle est moins directement touchée que d'autres régions, il n'empêche que la Bretagne doit faire face à des défis liés au changement climatique : l'afflux massif de nouveaux arrivants (réfugiés climatiques, arrivants venant du sud de la France), les risques liés aux impacts du changement climatique sur la mer et le littoral (en 2030, le niveau de la mer s'est élevé accroissant le risque d'érosion, de submersion des zones basses, de salinisation des nappes phréatiques littorales...), les conséquences sur les activités économiques (l'agriculture, la pêche, la foresterie, par exemple, ont du s'adapter)...

Quels sont les enseignements à tirer de ces différents scenarios pour la Région Bretagne?

10 enseignements qui sont avant tout des questionnements sont mis en avant. La problématique de l'adaptation, par exemple, parait insuffisamment prise en compte aujourd'hui. On parle de lutte contre le réchauffement climatique mais on ne parle pas ou très peu de l'adaptation aux impacts et autres conséquences du changement climatique. Il y a bien sûr de nombreuses raisons à cela... L'étude préconise donc la mise en place d'une observation des impacts en Bretagne et le développement d'études territorialisées (certaines sont en cours comme le projet de recherche « Climaster »).

Des leviers d'action ont également été identifiés à l'échelle régionale. Que ce soit pour atténuer les effets du changement climatique ou pour s'y adapter, il est nécessaire de favoriser la mobilisation de la société, par l'information, la sensibilisation, la formation, le développement de la culture scientifique... ce sont quelques uns des leviers que la Région est en capacité d'activer, et cela dès à présent.

Consulter le rapport  


Enfin, à Copenhague on suivra également avec intérêt l’action de Ronan Dantec  , vice-président de la communauté urbaine Nantes Métropole et co-président du groupe de travail climat d’Eurocities, réseau de villes européennes engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique et qui représentera à Copenhague les collectivités locales.

Voir également l'article du blog défense et Environnement


Sources : CESR / Photo Christine Naud / RH – 3B Conseils

vendredi 4 décembre 2009

La Bretagne face à la montée des eaux


 





A quelques jours de l’ouverture de la conférence des Nations Unies sur le climat à Copenhague,  la question de la montée du niveau des mers et océans  et une des question qui se pose avec acuité pour l’ensemble du globe.
Ainsi de nombreuses populations verront dans les prochaines décennies, une modification radicale de leur environnement littoral avec son corollaire la nécessité soit de « reculer »  leur lieu de résidence ou de migrer totalement… les réfugiés climatiques  sont déjà une réalité… ils seront à terme 250 millions.



Cette question du changement climatique, des impacts sur les océans et des énergies de la mer comme une réponse à la limitation des gaz à effet de serre a été l’axe central  des derniers entretiens Science et Ethique 2009 .

L’impact de ce réchauffement va bien au delà de la montée du niveau des mers. Comme le rappelait récemment le Professeur Michel Ricard , président des entretiens, dans le cadre de l’émission Thalassa « Après nous le déluge » sur France 3 du 13 novembre dernier : 
« Les ressources océaniques qui font l'objet d'une exploitation par l'Homme sont nombreuses, qu'elles soient biologiques ou minérales. Quelles que soient ces ressources, elles sont menacées par la surexploitation : les gisements minéraux connus seront épuisés dans les prochaines décennies. Quant aux ressources biologiques, de graves menaces pèsent sur elles en raison de la méconnaissance réelle ou voulue du fonctionnement des écosystèmes marins (…)

Outre ces menaces nombreuses et graves qui résultent de la surexploitation, il faut considérer les conséquences de l'augmentation des gaz à effet de serre qui provoquent à la fois un réchauffement des eaux océaniques et une augmentation de l'acidité de ces eaux. Le réchauffement des eaux va avoir deux conséquences : d'une part, une baisse de la production végétale et animale des eaux de surface et, d'autre part, une migration des espèces vers des eaux plus froides et l'apparition de nouvelles espèces, ainsi qu'une perturbation des périodes de production. Ces deux phénomènes se conjugueront pour causer un appauvrissement marqué des ressources océaniques avec une aggravation du contexte socio-économique. L'augmentation de l'acidité des eaux, causée par une augmentation de la quantité de CO2 atmosphérique capté par les océans, provoque des perturbations de la fixation du calcaire dissous dans les océans par les organismes comme le plancton, les mollusques (huîtres, moules,…), les algues calcaires (présentes dans les eaux tempérées) et les coraux. Ce phénomène entraînera également un appauvrissement des ressources océaniques exploitées par l'Homme et, au delà, aura des conséquences sur l'environnement dont la portée ne peut pas encore être évaluée »
.


S’agissant des effets de la montée du niveau des océans, le Télégramme de Brest  publie une enquête sur les impacts d’ores et déjà mesurables du réchauffement climatique en Bretagne avec le phénomène bien décelable du «grignotage du littoral».

Faisant référence au rapport de synthèse de 2004  du Conservatoire du littoral  «Élévation du niveau moyen de la mer (...), tempêtes plus fortes et plus fréquentes (...), accélération de l'érosion des plages et des falaises (...), submersions temporaires ou permanentes sur les espaces côtiers bas (...), accentuation de la salinisation des eaux souterraines littorales.»

 Le Télégramme indique ainsi que «  l’on sait que si le niveau marin est en hausse depuis 200 ans, cette hausse n'est pas uniforme. Et a priori, moindre en Bretagne (2 mm par an à Brest contre une moyenne de 3 mm). Mais cette hausse est plus rapide sur les derniers 100 ans. » Avec l’augmentation prévisible  à l'horizon 2100, du niveau de la mer de 30 à 60 cm, la menace est bien réelle notamment pour l'Ile de Sein.

Pour Brigitte Bornemann-Blanc, déléguée générale des entretiens Sciences et Ethique et  gérante de 3B Conseils (cf. interview au site de Thalassa) : « Les changements climatiques ont certes toujours existé dans les cycles d’évolution de notre planète comme dans l’histoire de l’Humanité. Nous avons cependant interféré dans les échelles de temps et ce fait est une résultante de l’activité humaine au cours du dernier siècle avec ses conséquences sur les peuples, la faune, la flore… ».

Pour en savoir plus  consulter les archives des entretiens Sciences et Ethique


Sources : Le Télégramme de Brest / RH – 3B Conseils
Illustration : CNRS / Géomer/ Le Télégramme

jeudi 3 décembre 2009

François Fillon à Brest : « La mer est un domaine d’avenir »




Au terme des deux journées de rencontres brestoises des 5ème  Assises de l’économie maritime et du littoral, organisées par le Marin  et Les Echos , le premier ministre François Fillon est venu délivrer un message d’ambition et d’espoir pour les acteurs de la mer.

Nous transcrivons ici des extraits; du discours du Premier ministre  dans les domaines de la pêche, des énergies marines, de l’enseignement supérieur ou de la sécurité maritime…

Devant les 1300 participants et à une semaine du Comité Interministériel de la mer 
qu’il présidera,  et qui devra arrêter les orientations du gouvernement, le Premier ministre à déclarer notamment :

« La France est une puissance maritime. J’imagine que vous l’avez dit et redit pendant la durée de cette rencontre. Riveraine de trois océans et de quatre mers, elle possède un espace maritime vingt fois plus étendu que son empreinte terrestre, qui la place au deuxième rang mondial pour sa superficie maritime. Aujourd’hui, l’idée d’un milieu maritime à préserver fait l’unanimité. Mais je veux vous dire que cela ne rend pas l’exploitation de la mer caduque pour autant. Notre politique maritime doit être optimiste et dynamique. Elle doit allier développement économique et les préoccupations écologiques. Il n’y a pas à opposer ceux à qui un contact séculaire avec la mer a appris l’humilité devant les forces naturelles et ceux qui, en toute bonne foi, considèrent que l’homme est aujourd’hui le corrupteur de cette nature. Je pense que sur ce constat, le monde maritime se retrouve. En juillet dernier, le Président de la République avait indiqué au Havre toute l’importance que nous attachions aux activités maritimes pour l’économie nationale, et le rôle déterminant que doit jouer la France dans la définition d’une politique maritime responsable."


S’agissant de la pêche :

« Ici en Bretagne, la pêche c’est un élément structurant de l’économie locale. A un emploi embarqué correspondent trois ou quatre emplois indirects à terre. Et contrairement aux emplois saisonniers de l’activité touristique qui dominent la vie du littoral, ceux-là sont des emplois permanents.

Nous croyons en l’avenir de la pêche. Mais elle doit protéger la ressource et se protéger elle-même. L’un des engagements forts du Grenelle de la mer concerne notre contribution à la réforme de la Politique Commune de la Pêche http://ec.europa.eu/fisheries/cfp_fr.htm qui va débuter l’année prochaine. Cette réforme est capitale pour l’économie de nos littoraux. La nouvelle Politique Commune va devoir assurer une pêche durable, par pêcherie, qui prenne en compte des objectifs environnementaux, économiques et sociaux. Bruno Le Maire, Ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche vient de clore les « Assises de la pêche »   dont il vous a présenté les conclusions. J’ai été très attentif à ces débats qui ont eu le mérite d’associer des professionnels, des syndicats, des élus, des ONG et des experts scientifiques. Je crois que ces participants ont convenu qu’il fallait davantage de subsidiarité dans la Politique Commune de la Pêche.

Compte tenu des zones de pêche que fréquentent nos navires, re-nationaliser cette politique n’aurait pas de sens. En revanche, il faut nous appuyer sur une gestion concertée sur le terrain pour définir les moyens d’atteindre les objectifs fixés à Bruxelles, et notamment les mesures techniques. Je sais qu’il y a un consensus fort contre l’idée d’un grand marché européen des quotas de pêche transférables, idée qui est pour le moment en tout cas, portée par la Commission européenne
Les assises de la pêche ont jugé que cette réforme devrait plutôt s’appuyer sur une gestion collective par les organisations de producteurs des droits à produire. Le travail remarquable qui a été conduit par certaines de ces organisations, notamment ici en Bretagne, pour mettre en adéquation la capacité de la flotte et les droits d’accès à la ressource tend à prouver combien la gestion collective peut être efficace et combien elle peut être capable d’assurer la viabilité économique des entreprises. 
Le projet de loi de Modernisation de l’agriculture et de la pêche  l’a pris en compte et va renforcer les moyens juridiques accordés aux organisations de producteurs pour gérer les espèces sous quotas. Je sais aussi que beaucoup souhaitent voir renforcer le rôle de l’expertise scientifique. Le Président de la République l’avait dit en juillet dernier : en matière de gestion des ressources halieutiques, les décisions doivent être prises dans le respect des avis scientifiques. Ces avis, ils doivent être partagés avec les professionnels qui sont aussi des experts de la mer. C’est un des axes de réforme de la Politique Commune de la Pêche.

C’est aussi l’une des propositions du projet de loi de Modernisation de l’agriculture et de la pêche qui prévoit de créer un comité de liaison scientifique et technique des pêches maritimes, qui permettrait de rassembler l’ensemble des experts, y compris les professionnels. J’ajoute, s’agissant de cette question de la pêche, que nous discutons actuellement de l’utilisation du grand emprunt, c'est-à-dire au fond, de notre politique d’investissement d’avenir. Et vous avez pu constater que dans les propositions qui ont été faites par la Commission présidée par Michel ROCARD et Alain JUPPE  , figurent plusieurs sujets en terme de recherche et d’innovation qui concernent la pêche et en particulier la recherche sur les nouvelles motorisations des bateaux. "

Les énergies de la mer

« L’océan est aussi un formidable réservoir d’énergie, qui nous invite à relever un défi technique et économique : développer une filière énergétique compétitive capable d’utiliser les différentes formes d’énergies marines renouvelables. Le mouvement de la masse d’eau et ceux de l’air contiennent une énergie considérable, mais en même temps une énergie difficile à capter parce qu’elle est extrêmement diffuse.

La plupart des technologies purement marines : les éoliennes offshore flottantes, l’énergie hydrolienne, l’énergie thermique des mers, sont des technologies encore balbutiantes et peu d’entre elles ont donné lieu à des démonstrateurs. Leur développement ne peut donc pas se faire sans intervention de la puissance publique. Le président de la République a souhaité que soit mise en place avant la fin de l’année une grande plate-forme technologique sur les énergies marines, avec pour chef de file L’IFREMER , associant tous les acteurs du secteur public et du secteur privé. Eh bien Monsieur le Maire, non seulement je vous ai écouté, mais je vous ai entendu. Et je suis heureux de vous annoncer que cette plate-forme sera implantée ici, au centre IFREMER de Brest , notamment parce que la région Bretagne s’est fortement positionnée sur le développement de ce type d’énergie. Voilà… Même le maire de Toulon applaudit…

Cette localisation permettra à la plateforme de bénéficier d’un environnement industriel et de recherche qui est de premier plan, avec entre autres la présence du « pôle mer Bretagne » et de la moitié du potentiel français de recherche en sciences et technologies marines. Les énergies marines sont extrêmement prometteuses, mais elles ne contribueront que très partiellement à notre objectif d’énergies renouvelables à l’horizon 2020. Et donc en attendant qu’elles prennent le relais d’un certain nombre de dos dispositifs, il faut que nous développions activement l’éolien offshore qui est lui, une technologie déjà mature. D’ici 2020, nous nous sommes fixés l’objectif d’installer 6 000 mégawatts en mer. »

La formation :

« Notre système doit aussi pouvoir offrir un enseignement de haut niveau en matière de construction navale. Cette une fonction est notamment assumée par l’Ecole Nationale Supérieure des Techniques Avancées. L’évolution de cette école, dans le cadre renouvelé de l’enseignement supérieur, doit être pour nous l’occasion d’étudier la création d’un master de « Génie maritime » en liaison avec les écoles d’ingénieurs brestoises. Je sais que cela répond à une attente forte de votre part. Les armateurs français ont besoin de recruter rapidement de jeunes navigants, et les industriels ont besoin d’ingénieurs pour développer les navires de demain. »


Les Garde cotes :

« Nous voulons que la France se dote d’une stratégie maritime nationale et qu’elle mette en place une politique intégrée. Dans la prolongation des travaux du Grenelle de la mer, nous avons diffusé auprès des acteurs du monde maritime un projet de Livre Bleu  qui détaille notre stratégie nationale en matière de gouvernance. Dans quelques jours, lors du Comité Interministériel de la mer, ce document fera l’objet d’une approbation gouvernementale. Les missions sont multiples : sécuriser la navigation au large de nos côtes, intercepter les trafics de drogue – notamment dans la mer des Antilles ; maîtriser l’immigration clandestine par voie de mer en Méditerranée ; lutter contre les pollutions ; prévenir les accidents de mer ; protéger la biodiversité marine. Tout cela relève de l’action de l’Etat en mer et recouvre aujourd’hui 45 missions différentes qui impliquent plus de dix départements ministériels. La coordination de l’ensemble des bateaux, des aéronefs, des centres de secours en mer mais aussi à terre est une tâche complexe. Si notre organisation est performante, je veux dire que c’est d’abord grâce à la qualité des hommes et des femmes qui la servent.

La Marine Nationale, la Gendarmerie maritime, les Douanes, les Affaires maritimes, la Police, la Justice, et les Sauveteurs en mer agissent ensemble pour assurer la sécurité de nos concitoyens et la protection de notre environnement. Eh bien pour que cette organisation soit opérationnelle en tout temps, il lui faut une forte gouvernance interministérielle. La responsabilité de l’action de l’Etat en mer est confiée au Premier ministre. C’est une bonne chose. Et j’entends même dire que plusieurs pays nous envient cette organisation. Et donc il n’est pas question de la remettre en cause. Conservons ce qui fonctionne bien ! Mais ça ne veut pas dire pour autant, qu’on ne puisse pas faire mieux.

Je pense qu’on peut optimiser l’utilisation des moyens des différentes administrations. Et pour cela il est nécessaire de passer d’une logique administrative à une logique de mission. J’ai demandé dans cet esprit, que l’on réfléchisse à la création d’une fonction « garde-côtes ». Il ne s’agit pas de créer un nouveau service de l’Etat. Il s’agit d’abord de mettre en place un comité directeur de la fonction garde-côtes qui rassemblera les responsables de toutes les administrations agissant en mer, sous l’autorité du Secrétaire général de la mer. Nous allons créer un centre opérationnel de la garde-côtes, qui rassemblera les données de situation maritime provenant de toutes les administrations. Et nous allons expérimenter dans un premier temps, un centre unique d’action de l’Etat en mer, d’abord en Polynésie, là ou notre zone économique est la plus étendue. Et nous nous servirons de cette expérimentation pour poursuivre l’expérience. Je pense que la fonction de garde-côtes donnera plus de visibilité à l’action de l’Etat en mer, et permettra de mieux dialoguer avec nos partenaires européens. S’il incombe à l’Etat de définir la politique de la mer, il ne peut le faire seul et il doit pouvoir se reposer sur des instances de concertation. »

Le Conseil national du littoral : 


« Le 31 janvier 2008, j’avais eu l’occasion de souligner la place incontournable qu’occupait dans notre politique du littoral le Conseil national du littoral placé sous ma présidence. Aujourd’hui, je crois qu’il faut étendre ses compétences à la mer. Le projet de loi sur l’engagement national pour l’environnement le prévoit. Il est bien évident que la politique de la mer et du littoral, si elle concerne de nombreux partenaires, ne peut se faire sans l’association des élus. Et je veux dire qu’ils auront naturellement toute la place qui leur revient au sein du futur conseil. »




Intégralité du discours  de François Fillon

Visionner le discours  du Premier ministre.






Depuis de nombreuses années les entretiens Science et Ethique, créés par Brigitte Bornemann-Blanc et 3B Conseils  interviennent sur ces sujets essentiels pour la Bretagne, la valorisation de ses territoires, des initiatives publiques ou privées et l’excellence des acteurs scientifiques, économiques, associatifs  qui oeuvrent inlassablement aux cotés des collectivités pour le développement.

Les entretiens qui sont présidés par le Professeur Michel Ricard   et  agissent depuis 2007 dans le domaine des énergies marines, notamment ,  ne peuvent donc que se réjouir de ces annonces et qu’enfin la France décide de se doter des instruments nécessaires pour accélérer la recherche depuis Brest.

Vous pouvez retrouver tous les thèmes traités et les débats des entretiens ICI 
Vous pouvez également consulter le 1er blog francophone sur les énergies de la mer  , créé par 3B Conseils et dont le rédacteur en chef est Francis Rousseau.


Sources : services du Premier Ministre / crédit photo Matignon / RH – 3B Conseils

mercredi 2 décembre 2009

La Politique Commune de la Pêche : La France veut être chef de file

Bruno Le Maire en Rade de Brest, 1er décembre 2009 - Photo AFP


Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, était présent hier aux Assises de l'économie maritime et du littoral organisées à Brest par l’hebdomadaire le Marin et le quotidien Les Echos où il a rappelé que la mer est un atout majeur et stratégique pour la relance économique.
Dans son discours, il a affirmé vouloir faire de la France, le chef de file des états-membres pour la réforme de la politique commune de la pêche en leur proposant un memorandum des propositions issues des assises de la pêche française (cf article du mardi 10 novembre). Grâce à cette démarche, "la France a pris un temps d'avance et compte le garder".

Le ministre a ainsi annoncé les orientations prises suite à cette concertation des acteurs de la pêche dont l'objectif est d'arriver à une "gestion durable et responsable et intelligente de la ressource halieutique".

La France souhaite que les professionnels de la pêche soient plus associés au processus de décision par une réforme de la gouvernance de la politique commune de la pêche.
Dans le même sens, il propose de favoriser les "Unités de Gestion Concertée" (UGC), appelées "Approche par pêcherie" par les pêcheurs. Cet type de démarche a pour objectif de donner une vision plus globale de la ressource avec des pêcheurs jouant le rôle de "sentinelle de la mer".

La question des quotas, très attendue, a également été abordée et le ministre s'est positionné favorablement pour le maintien de quotas mais plus à l'échelle individuelle et transférable, mais à l'échelle des captures avec une gestion "intelligente et collective" par le biais d'organisation de producteurs. "L'outil des quotas de capture reste l'outil le plus opérationnel et le plus efficace s'il est géré de manière collective par les pêcheries" a-t-il réaffirmé hier.

Lors du Grenelle de la Mer, la France s'est engagée à créer 20% d'aires marines protégées. Aujourd'hui, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche souhaite que Bruxelles s'aligne sur cet objectif.

Enfin, l'ambition française porte également sur le volet social en sollicitant une harmonisation à l'échelle européenne du statut de marin-pêcheur. Bruno Le Maire va plus loin en proposant que cette harmonisation s'aligne sur le droit du travail français surtout en matière de formation.

Les professionnels de la pêche et leurs représentants, présents hier à Brest, se sont dits satisfaits et ont apprécier la volonté du ministre de défendre, à Bruxelles, leur activité.

A l'issue de son allocution aux Assises de la mer, le ministre s'est rendu en compagnie  d'André Le Berre, président du comité regional des pêches de Bretagne et de Philippe Mauguin, directeur des pêches, à la rencontre des pêcheurs puis en rade de Brest  pour vérifier sur site l'état de la coquille St-Jacques.

Sources : Ouest France / Le Télégramme / Le Figaro / RH-CL – 3B Conseils.