mercredi 2 juin 2010

Un comité scientifique sur les algues en Bretagne.



Le dispositif d’action contre les marées vertes se densifie en Bretagne. Il y avait le comité de pilotage installé le 10 mars 2010 puis le comité régional de suivi, en place depuis le 12 avril dernier. Ces deux structures ayant pour objets d’une part de réunir les financeurs et a d'assurer la mise en application des propositions validées.

Un troisième organisme vient désormais compléter cette architecture, avec son installation par le Préfet de région, M. Michel Cadot. Ce comité scientifique a pour rôle d'émettre des avis d'experts sur les mesures du volet préventif de l'action et d'en évaluer l'efficacité.

Présidé par un juriste de l'université de Nantes, le professeur Jean-Claude Helin, il est composé de 21 scientifiques (agronomie, sciences du sol, hydrologie, zootechnie mais aussi sociologie, géographie et économie) qui devront éclairer les choix du comité de pilotage (les financeurs institutionnels) et du comité de suivi (l'organe de concertation).

Pour le préfet de région «les quantités d'ulves ont progressé jusqu'en 2000, puis se sont stabilisées entre 10.000 et 20.000 tonnes pour le Finistère, et 25.000 à 45.000 tonnes dans les Côtes-d'Armor».
À ce problème, correspondait une «pratique ancienne de ramassage à la charge des communes et des conseils généraux.

En 2009, pour la première fois l'État est intervenu avec une prise en charge de près de la moitié du coût du ramassage et au travers d’un plan de 134 millions sur cinq ans.

Ce plan concerne huit baies, à l'aval de vingt-trois bassins versants.
Trois de ces baies sont situées dans les Côtes-d'Armor :
- la baie de la Fresnaye,
- la baie de Saint-Brieuc
- la baie de Saint-Michel-en-Grève.

Les cinq autres se situent dans le Finistère :
- l'anse de Locquirec,
- l'anse de l'Horn-Guilec,
- l'anse de Guissény,
- la baie de Douarnenez,
- la baie de Concarneau.

Le préfet indique pour une augmentation des crédits d’intervention d’une année sur l’autre : «la participation de l'État a été fixée à 400.000€ sur un total de 900.000€», rappelle le préfet pour qui en 2010 « la volonté d'augmenter les tonnages ramassés portera la contribution de l'État à 700.000€». S’agissant du transport, la participation de l'État passerait de 500.000€ en 2009 à 1,2 million d’euros cette année.

Enfin l’Etat a décidé de financer à 80% la réalisation de deux unités de traitement dans le secteur de Saint-Brieuc ce qui représente 12,8 millions d'euros d'investissement. En revanche, le fonctionnement restera à la charge des collectivités. «Mais il existe des pistes de valorisation pour réduire les coûts».

Ainsi dès l’ été 2010 ces deux unités de traitement devrait permettre de pour sécher 25 000 tonnes d'algues pour la première, la seconde permettant d'en composter 10 000 tonnes.

Relire également les articles du blog du 28 avril 2010 et 26 mai 2010.


Sources : préfecture de Région / Le télégramme / RH – 3B Conseils