mardi 6 septembre 2011

Les Phares bretons en péril.


Lors de son déplacement en Bretagne, à Crozon en Finistère en juillet dernier le Président de la République avait tenu à réaffirmer sa volonté de protection du littoral tout en ménageant agriculteurs et pêcheurs (relire l’article du blog du 08/07/2011)

On se souviendra qu’après sa visite à la pointe de Dinan, propriété du Conservatoire du littoral, où Pierre Maille, président du conseil général du Finistère lui avait présenté le Parc marin d'Iroise (dont il assure également la présidence), Nicolas Sarkozy avait présidé, auprès de ses ministres de l'Écologie et de l'Agriculture , une table ronde sur la protection du littoral.

Profitant de la présence du Président du Conservatoire du littoral, Jérôme Bignon, il annonçait que 60 phares sur les 130 phares français passeraient sous le contrôle du Conservatoire et que des moyens spécifiques y seraient dévolus sans en préciser toutefois les contours.

Cette annonce qui a suscité à la fois de l’intérêt mais aussi fait naître d’autres interrogations ( phares concernés ? montant ? délais ? transferts de propriété ? ...).

Sauver ce qui peut encore l'être des phares de la mer d'Iroise, c'est aussi l'objectif de l'association des Phares du Ponant, pour qui « L'État doit s'occuper, entretenir ces phares, jouer son rôle de propriétaire » regrettant qu’il le fasse pas suffisamment.

" Depuis la disparition des gardiens de phare, les phares se dégradent de plus en plus (…). La Bretagne sans ses îles, sans ses phares... Elle ne serait pas elle-même", s'alarmait récemment Daniel Piton, président de l'association "Les phares du Ponant" dans les colonnes du Télégramme.

Face à cette situation de dégradation avancée pour certains des phares bretons (notamment L'Armen et La Vieille) les défenseurs de ce patrimoine littoral comptent sur une mobilisation du grand public, de l'administration des Phares et Balises et du Conservatoire du littoral.

S’agissant du Phare de La Vieille dans le Raz de Sein qui semble le plus affecté, sa base a une immense crevasse et se vide des caillasses qui servaient à consolider l'ouvrage. Dès lors la situation est de plus en plus critique.

Le ministre de la Culture, et la ministre de l’Ecologie et des Transports informés de la situation dès juin dernier et malgré les annonces présidentielles de juillet n’ont pas encore réagi.

Article RH 3B Conseils
Sources : Le Télégramme