vendredi 6 août 2010

A découvrir ou redécouvrir : Alexandre Romanès, l’amoureux de la mer, du cirque et la culture tzigane en partage

Né en 1951 dans le clan Bouglione, Alexandre Romanès a été dompteur de lions. Rom, directeur de cirque et poète il a créé, avec sa femme Délia (venue de Roumanie et rencontrée en 1992) son propre cirque pour inventer des spectacles magiques « le Cirque Tzigane Romanès » .


Entretemps, il a vécu, est devenu un grand joueur de luth, un spécialiste de la musique baroque et a rencontré Jean Genet : «C'est lui qui m'a offert mon premier beau luth. Pendant dix ans, jusqu'à sa mort, on s'est vus un jour sur deux. Dans sa chambre, il y avait un lit de camp; dans un coin, des tas de paquets de Gitanes vides ; et sur les murs, des affiches sur lesquelles il écrivait, dessinait parfois, un spectacle dont nous rêvions ensemble, une sorte de conte de fées. Enfin, à sa façon.
Il me demandait : «Est-ce que c'est faisable sur une piste ?» Il a même fait l'arbre généalogique de ma famille jusqu'à mon arrière-grand-père, qui avant la guerre de 14-18 était montreur d'ours dans les rues » comme il le confiait au Nouvel Observateur en 2009.

Le chapiteau, chez les Romanès, c'est la pièce d'à côté, le foyer : rien pour l'esbroufe, tout pour le coeur, et la culture tzigane en partage. Jusqu’en avril dernier, chaque soir, Alexandre Romanès et son épouse Délia ont veillé sur les diablotins du «Paradis tzigane», le spectacle qu’ils présentaient Porte de Champerret à Paris.

Grand voyageurs comme le sont les gitans, il aime la mer (et donc la Bretagne où il est venu plusieurs fois notamment à Brest), il rentre de Shanghai où il était en juin l’invité du Pavillon française de l’exposition universelle… l’appel de la mer et de la fête qui unissent les gitans chaque année les 24 et 25 mai aux Saintes-Marie-de-la-Mer, rendez-vous incontournable de la communauté du voyage.

Alexandre Romanès publie dans le Nouvel Observateur une tribune de libre « les corbeaux sont les gitans du ciel »

Alexandre Romanès a publié : «Un peuple de promeneurs» (Le Temps qu'il fait) et «Paroles perdues» (Gallimard). Le troisième, «Lapidaire», doit paraîtra bientôt.

Article RH 3B Conseils
Sources Nouvel Observateur / Cirque Romanès