lundi 12 septembre 2011

Sécurité énergétique, partage d'informations, gaz de schistes : des sujets qui fâchent !

Bruxelles (U.E) 12/09/2011 - 3B Conseils - BB

La décision de certains pays européens, comme l'Allemagne, d’arrêter la production et l’utilisation d’électricité d’origine nucléaire, créée un problème avec d'autant plus d'acuité sur la sécurité énergétique de l’UE. Dans un contexte de grande volatilité des prix du pétrole, l’Union européenne cherche à trouver des solutions pour être offensive dans ses échanges énergétiques avec ses partenaires mondiaux, c'est à dire en coopération avec des partenaires hors de la communauté.
Nous importons 40% du gaz et 60% du pétrole.

Le projet présenté par la Commission européenne, mercredi 7 septembre, sur les relations extérieures de l’UE dans le domaine de l’énergie n’est pas une proposition législative en tant que tel, mais devrait être à l'agenda du Conseil des ministres de l'énergie le 6 octobre.
A ne pas manquer de voir la conférence de presse du Commissaire européen pour l'énergie Günther Oettinguer (ici). Traduction simultanée en 4 langues

Les énergies primaires.... et les énergies renouvelables sont concernées par les 43 propositions formulées par Bruxelles et qui s'organisent en 3 volets :
1 - La commission doit être informée des accords bilatéraux en perspective et en cours. Cela concerne les accords gouvernementaux ou entre entreprises, lorsque ceux-ci font partie d'un accord gouvernemental.
2 - La commission doit pouvoir conclure des accords pour les infrastructures (gazoduc, stockage, smartgrid....)
3 - Accords avec les pays tiers...

C’est une “bonne proposition”, a indiqué de son côté le président du Parlement européen, le Polonais, Jerzy Buzek. “J’ai toujours dit que l’UE devait présenter une interface unique dans ses relations avec ses partenaires extérieurs, aussi bien les pays producteurs que les pays de transit”.

Même si ce n’est pas explicite, le texte présenté par la Commission semble en grande partie dédié à la relation avec la Russie, qui fournit à l’UE 40% de son gaz. Les relations entre les pays de l’Est de l’Europe et Moscou sont historiquement complexes. Ces pays sont très dépendants du gaz russe, (Bulgarie à 98% et pays baltes à 100%).

La Pologne a annoncé que la politique énergétique serait l’un des dossiers importants de sa présidence. Il est intéressant de rapprocher cette déclaration de celle du Premier ministre Polonais Donald Tusk, qui souhaite exploiter ses gigantesques réserves en gaz de schiste évaluées par des spécialistes à 5.300 milliers de m3.

Une nouvelle génération de carburant le "gaz de schiste":

Pour cela, il ne faut pas hésiter à écouter ou réécouter l'émission Terre à terre de Ruth Stégassy sur France Culture, diffusée samedi dernier avec deux invités Marine Jobert, François Veillerette qui viennent de publier le livre "Le vrai scandale du gaz de schiste" édité en août 2011 par Les liens qui libèrent. L’enjeu de cette gigantesque bataille de l’énergie dépasse les frontières françaises et presque partout dans le monde l’on fore déjà à la recherche de ce gaz. Il y a bien une histoire des gaz de schiste, qui mène de l’ancien vice-président américain Dick Cheney à Julien Balkany en passant par la haute administration de notre pays. Voir site de la Librairie dialogues.

Marine Jobert est journaliste indépendante. Elle a travaillé pour France Info, France Culture, Terra Eco et RTL. En 2003, elle avait remporté le prix de l’Association des Journalistes de l'Information Sociale (AJIS) pour son reportage sur les «esclaves de la Mer». Elle y décrit la situation d'abandon vécue par les marins d'un navire "poubelle" qui a fini son périple en février 2003 dans le port de Sète... cela nous rappelle toujours des choses à Brest !

François Veillerette, est président du Mouvement pour les Droits et le Respect des générations Futures, membre de l'association des journalistes pour l'environnement, Conseiller régional d'Europe Ecologie.

Sources : France Culture, Figaro.Fr.