mercredi 17 septembre 2008

PARIS (France) – 17/09/2008 – 3B Conseils – Nous vous signalons aujourd’hui deux émissions diffusées le mardi 16 septembre à 21h sur Arte et que vous pouvez revoir :
« Faut-il avoir peur de la fin du pétrole ? » (120mn) présenté par Thomas Kausch.
Quel avenir pour le marché énergétique face à l'épuisement des réserves naturelles ? Mieux que tout autre signal d'alarme, la flambée des prix de l'or noir a fait prendre conscience à la planète qu'elle vivait au-dessus de ses moyens. Et si cette redoutable crise s'avérait salutaire ?
Pour revoir l’émission : ICI

« Cruel sera le réveil - le crash pétrolier » (Suisse, 2006, 83mn) de
Historique et avenir de l'énergie fossile la plus prisée au monde.
En rassemblant des images d'archives, des documents de la NASA et des extraits de films, le réalisateur Ray McCormack et le journaliste Basil Gelpke prévoyaient déjà, il y a deux ans, la crise du pétrole dans laquelle nous sommes entrés. Dans un tour du monde d'experts, leur documentaire montre comment, en 150 ans, l'homme a presque épuisé des réserves qui ont mis plusieurs millions d'années à se constituer. Ce constat soulève des questions inquiétantes pour l'avenir proche : combien de pétrole reste-t-il ? Se pourrait-il qu'une guerre éclate entre des pays s'arrachant les dernières réserves ? La recherche se tourne vers de nouvelles sources d'énergie, pour que l'on puisse un jour pallier l'épuisement de ces ressources non renouvelables. Ainsi, au-delà de l'avenir du pétrole et de son histoire, le film s'interroge sur la question énergétique dans sa globalité, sans doute la plus importante et la plus complexe de notre époque, dont il expose avec clarté et rigueur les paramètres écologiques, économiques et politiques.
L’émission sera rediffusée le 18 septembre à 9h55 sur ARTE ou vous pouvez revoir l’émission : ICI

Terminal méthanier d’Antifer : le débat public en question


SAINT-JOUIN-BRUNEVAL (France) – 17/09/2008 – 3B Conseils - La société Gaz de Normandie a annoncé le 10 juillet 2008 sa décision de construire un terminal méthanier (navire servant à transporter du gaz naturel liquéfié dans ses citernes) sur le site d'Antifer (qui reçoit déjà chaque année 20% du pétrole brut importé en France) à une dizaine de kilomètre au nord du Havre et au sud d’Étretat. La zone est protégée, la valeuse d’Antifer au nord du port et du cap d’Antifer est une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Cette décision a suscité la colère de la commune de Saint-Jouin-Bruneval en Seine-Maritime qui a déposé le 15 septembre un recours devant le tribunal administratif de Rouen. Selon le maire Divers Gauche de la commune, François Auber (membre de l’association de la Valleuse de Bruneval), le débat public s'est déroulée de manière irrégulière : « D'abord, le dossier de Gaz de Normandie n'était pas suffisamment complet avant l'ouverture du débat public. Un document complémentaire sur les risques a été demandé au maître d'ouvrage par la commission particulière après l'ouverture du débat public. Ensuite, deux membres de la commission particulière du débat public ont manqué à leur obligation de réserve et de neutralité en participant à une réunion de la Communauté de communes voisine de Criquetot-l'Esneval et en vantant l'intérêt financier du projet, notamment en terme de taxes professionnelles. Enfin, le délai de rédaction du bilan de la commission nationale de débat public (CNDP) a été dépassé de plus de deux mois». Par ailleurs, le maire estime que le projet arrêté par Gaz de Normandie est très différent des deux projets débattus pendant le débat public. « En faisant débattre le public sur deux projets totalement distincts de celui finalement retenu, la société Gaz de Normandie n'a pas permis de débattre clairement des tenants et aboutissants du projet, de ses caractéristiques principales ainsi que de son incidence sur l'environnement», revendique François Auber, « le projet initial ayant été substantiellement modifié, le maître d'ouvrage ne pouvait poursuivre son projet sans demander qu'un complément ou une reprise du débat public soit mise en œuvre ».
Gaz de Normandie a reçu, le 17 novembre 2006 l’accord du conseil d’administration du Port Autonome du Havre pour conduire les études préliminaires à la construction et à l’exploitation d’un terminal méthanier dans l’enceinte du port d’Antifer. L’actionnariat actuel de Gaz de Normandie s’établit comme suit : les français POWEO S.A. (34,0 %), CIM (Compagnie industrielle et maritime) S.N.C. (17,0 %), l’allemand E.ON Ruhrgas AG (24,5 %), et l’autrichien VERBUND Gas. GmbH (24,5 %). Le terminal méthanier d'Antifer est présenté comme « un point stratégique d'importation de gaz naturel pour l'Europe, d'une capacité annuelle d'expédition de 9 milliards de m3 de gaz naturel », et représente un investissement de quelque 600 millions d'euros.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Usine Nouvelle / Gaz de Normandie / 3B Conseils
Photo : Port d’Antifer, accès à la légende ICI