mercredi 21 juillet 2010

Enseignement supérieur/Recherche : Les CESR Bretagne/Pays de Loire plaident pour une structure commune de gouvernance

La visibilité internationale de l'enseignement supérieur et de la recherche pour la Bretagne est la condition indispensable pour attirer les chercheurs de haut niveau et les étudiants de tous horizons, et d’irriguer l’économie régionale à travers les liens formation/recherche/innovation/entreprise.

L'enjeu est fondamental puisque la recherche et l'innovation nourrissent, de façon vitale, le socle sur lequel s'appuient la compétitivité, le développement des entreprises et l'emploi.

Une part importante du "Grand emprunt national" (*) doit être réservée à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. C’est dans ce cadre, que le dispositif "Campus d’excellence" rebaptisé « Initiatives d’Excellence » (**) se voit doté de près de 7,7 Mds€ lesquels seront attribués à quelques campus sélectionnés au plan national.

Dès lors une mobilisation commune des forces des régions Bretagne et Pays de la Loire pour permettre d'obtenir cette masse critique exigée permettant d’acquérir cette visibilité internationale s’avèrent indispensable.

C’est à partir de ce constat que les Conseils économiques et sociaux (CESR) des deux régions de Bretagne et Pays de la Loire plaident d’une même voix pour que « les fleurons des différents établissements d'enseignement supérieur et de recherche des deux régions soient réunis dans une structure commune dotée d'une gouvernance offensive, indépendante et transparente, intégrant des experts scientifiques internationaux et les acteurs concernés par la recherche fondamentale et appliquée, et sa valorisation. Cette forte symbiose est déterminante ; elle doit être présente dès la conception du projet, notamment sous la forme d'une assistance à maîtrise d'ouvrage unique et coordonnée avec l'ensemble du dispositif du Grand Emprunt. »

Ce rapprochement doit être selon les deux CESR fondé à la fois sur la complémentarité des caractéristiques des deux régions et sur « une authentique histoire commune et naturelle de coopération académique, universitaire et économique. »

D’ores et déjà les pôles de compétitivité ont permis de tisser des liens étroits entre les axes industriels majeurs des deux régions et certaines thématiques de recherche du plus haut niveau. Les deux régions peuvent s’appuyer sur des éléments structurants autour de leurs trois pôles de compétitivité mondiaux (Pôle Mer, Images et Réseaux et Végépolys).

La collaboration des deux régions permet d’atteindre une certaine masse critique et un niveau d’excellence dans certains domaines :
- les Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (STIC) : autour du Pôle « Images et réseaux » et les différents sites de Rennes, Lannion, Brest, Nantes, Vannes, Lorient, Laval ;
- les activités marines et les énergies décarbonées : avec le Pôle Mer et les sites de Brest, Nantes, Rennes, Lorient, et Roscoff, St-Malo, Concarneau ;
- l’agroalimentaire, le végétal : avec les pôles de compétitivité Végépolys, Valorial et les sites de Rennes, Angers et Nantes.

Les deux CESR se sont donc exprimés conjointement pour indiquer leur attachement à cette reconnaissance nationale, capitale à leurs yeux pour le développement de leurs territoires et pour lesquels « une candidature unique est pertinente et s’impose pour l'obtention du label « Initiatives d’Excellence », qui consacrerait alors une très grande région de la recherche française en Europe, au service de la compétitivité des territoires, et par conséquent de sa politique en faveur du développement économique, social et environnemental en France.


(*) Le grand emprunt «déclenchera 25 milliards d’euros d’investissements venant du privé de l’Europe, des collectivités territoriales». Au total, ce sont donc 60 milliards d’euros qui devraient être investis dans les 5 domaines prioritaires définis par le chef de l’Etat. Une des interrogations lors des réflexions sur le grand emprunt portait sur le mode de financement. l’Etat lèvera 22 milliards d’euros sur les marchés. En outre, 13 milliards seront financés par les fonds d’aide remboursés par les banques. La plus grande part du gâteau ira à l’enseignement supérieur et à la recherche, «clé de notre compétitivité future», qui recevront respectivement 11 et 8 milliards d’euros. Une dizaine de campus «d’excellence» recevront un financement exceptionnel (8 milliards). En outre, près de 1,3 milliard d’euros servira à accélérer le plan Campus.

(**) A l’issue d’un Comité interministériel, le 3 mai 2010, le Gouvernement a décidé de substituer l’expression « Initiatives d’Excellence » à celle de « Campus d’Excellence ». Cette expression a été jugée « impropre » car elle « renvoie davantage à un lieu de vie dans une université » et entraînait donc une confusion avec le Plan Campus.

Article RH 3B Conseils
Sources CESR / Grand Emprunt