L'Ifremer vient de présenter à Marseille les premiers résultats du programme européen Esonet (« European Seafloor Observatory Network « ) - créé en 2007 par l’Union européenne et coordonné par l’Ifremer - qui vise à l'implantation dans les prochaines années sur douze sites sous-marins en Europe d'observatoires permanents placés au fond des océans pour surveiller la mer en temps réel.
Réunis pendant trois jours, une centaine de scientifiques européens associés à Esonet ont débattu sur les résultats de travaux préparatoires en vue de l'installation des observatoires sur des sites sous-marins sensibles, tels que les failles sismiques. Onze sites hauturiers et un site côtier ont été d'ores et déjà répertoriés dans les eaux européennes, en océan Arctique, en mer Noire et au large de la Turquie.
Esonet comprend un réseau d'observatoires fonds de mer permanents, pluri-disciplinaires implantés dans des zones clefs des marges continentales européennes, et s'intéresse particulièrement aux marges océaniques au-delà de la limite du plateau continental et jusqu'à des profondeurs de 4000 mètres.
Ces zones sont en effet moins bien connues que le plateau continental lui-même et non couvertes par les systèmes de recueil de données océaniques existants.
Intégrant des scientifiques de différentes équipes européennes (50 partenaires de 14 pays – 13 de l’Union européenne plus la Turquie - 300 chercheurs et ingénieurs associés aux travaux), Esonet a pour but de définir des objectifs scientifiques communs et permettra, à terme, une surveillance continue sur les plans géophysiques, biogéochimiques, océanographiques et biologiques. Il a notamment pour objectif d'établir les bases d'une composante marine de GMES (Global Monitoring for Environment and Security) en liaison avec l’initiative INSPIRE de l'Union Européenne.
La mise en place des observatoires à long terme est cruciale pour les scientifiques européens afin de conserver leur position de leader mondial acquise par la mise en œuvre des précédents programmes-cadre de la Commission Européenne. En effet, seuls des observatoires de surveillance à long terme des océans, équipés de capteurs puissants, peuvent permettre la mesure continue d’un grand nombre de paramètres. Cette capacité est cruciale pour observer les processus naturels qui peuvent être épisodiques ou qui, statistiquement, exigent des séries de mesures sur une grande période de temps afin d’en extraire le signal qui est masqué par le bruit à haute fréquence.
Les programmes prédécesseurs à ESONET ont identifié de tels processus dans tous les domaines des sciences marines. Les plus importants sont :
- les émissions épisodiques de méthane du fond de la mer affectant le changement climatique,
- la relation entre des tremblements de terre et des éboulements des pentes sous-marines
- les processus biogéochimiques à court terme ayant une influence sur les écosystèmes marins.
En attendant que le financement nécessaire à l’installation des observatoires soit disponible il est indispensable de mettre continuellement à jour ces objectifs en fonction des nouveaux résultats scientifiques disponibles, de préciser ces objectifs et d’adapter les exigences technologiques à ces nouveaux objectifs scientifiques.
Les observatoires ESONET fourniront des informations sur les changements climatiques, des alertes concernant les risques naturels et une base pour la gestion durable des mers européennes.
Un réseau d'observatoires à travers l'Europe débouchera sur des avancées scientifiques sans précédent dans la connaissance de la géologie sous-marine, des écosystèmes et de l'environnement marins. Des progrès techniques très rapides sont escomptés.
Le Réseaux d’excellence (NoE) a pour objectif la mise en place d’infrastructures placées au fond de la mer et dans la colonne d'eau permettant l’alimentation des instruments en énergie, la communication des données en temps-réel et l’envoie d’instructions aux appareils.
Des zones clefs, situées dans les eaux européennes, ont été identifiées à partir des objectifs spécifiques des programmes scientifiques en rapport avec les risques naturels potentiels, les points chauds géographiques et les processus écosystémiques. Ces infrastructures de fond de mer fourniront des plates-formes pour le déploiement d'instrumentation dans la colonne d'eau et sur la géosphère.
Ces objectifs doivent être réalisés, dans le cadre du NoE, par la mise en place de nouvelles structures organisationnelles avancées reliant des instituts scientifiques, des industries, des gouvernements et des agences européennes et en initiant le processus d'intégration.
Le processus d'intégration du réseau d’excellence ESONET est un effort permanent pendant toute la durée du projet, qui sera basé sur:
• La création de groupes actifs partageant leurs connaissances, leurs méthodes et leurs ressources, • L’intervention auprès des institutions de financement (CE incluse), des parties prenantes, des utilisateurs potentiels et des projets internationaux, sous la forme d’une seule entité,
• Une action conjointe pour une forte coopération avec les autres projets de mise en réseau dans les domaines des sciences de la mer, des technologies océaniques, de la gestion des données océanographiques (GEOSS, MERSEA, GMES, EUROCEANS), et des infrastructures (SEADATANET),
• La mise en place de relations fonctionnelles avec les projets précédemment cités (fournisseur de connaissance ou de données, coopération, objectifs scientifiques complémentaires, moyens d'intervention marins ou sous-marins complémentaires),
• Faire progresser les politiques liées à l’infrastructures des observatoires sous-marins en Europe,
• La surveillance en ligne des infrastructures pour rendre l'investissement plus sûr, en y incluant un contrôle qualité qui ne devra pas être sous-estimé (voir le projet C STA),
• La regroupement des mesures des paramètres océanographiques, géologiques et biologiques en une même station afin d’augmenter la rentabilité comparativement aux déploiements à court terme.
Article RH 3B Conseils
Sources : AFP / Ifremer
Réunis pendant trois jours, une centaine de scientifiques européens associés à Esonet ont débattu sur les résultats de travaux préparatoires en vue de l'installation des observatoires sur des sites sous-marins sensibles, tels que les failles sismiques. Onze sites hauturiers et un site côtier ont été d'ores et déjà répertoriés dans les eaux européennes, en océan Arctique, en mer Noire et au large de la Turquie.
Esonet comprend un réseau d'observatoires fonds de mer permanents, pluri-disciplinaires implantés dans des zones clefs des marges continentales européennes, et s'intéresse particulièrement aux marges océaniques au-delà de la limite du plateau continental et jusqu'à des profondeurs de 4000 mètres.
Ces zones sont en effet moins bien connues que le plateau continental lui-même et non couvertes par les systèmes de recueil de données océaniques existants.
Intégrant des scientifiques de différentes équipes européennes (50 partenaires de 14 pays – 13 de l’Union européenne plus la Turquie - 300 chercheurs et ingénieurs associés aux travaux), Esonet a pour but de définir des objectifs scientifiques communs et permettra, à terme, une surveillance continue sur les plans géophysiques, biogéochimiques, océanographiques et biologiques. Il a notamment pour objectif d'établir les bases d'une composante marine de GMES (Global Monitoring for Environment and Security) en liaison avec l’initiative INSPIRE de l'Union Européenne.
La mise en place des observatoires à long terme est cruciale pour les scientifiques européens afin de conserver leur position de leader mondial acquise par la mise en œuvre des précédents programmes-cadre de la Commission Européenne. En effet, seuls des observatoires de surveillance à long terme des océans, équipés de capteurs puissants, peuvent permettre la mesure continue d’un grand nombre de paramètres. Cette capacité est cruciale pour observer les processus naturels qui peuvent être épisodiques ou qui, statistiquement, exigent des séries de mesures sur une grande période de temps afin d’en extraire le signal qui est masqué par le bruit à haute fréquence.
Les programmes prédécesseurs à ESONET ont identifié de tels processus dans tous les domaines des sciences marines. Les plus importants sont :
- les émissions épisodiques de méthane du fond de la mer affectant le changement climatique,
- la relation entre des tremblements de terre et des éboulements des pentes sous-marines
- les processus biogéochimiques à court terme ayant une influence sur les écosystèmes marins.
En attendant que le financement nécessaire à l’installation des observatoires soit disponible il est indispensable de mettre continuellement à jour ces objectifs en fonction des nouveaux résultats scientifiques disponibles, de préciser ces objectifs et d’adapter les exigences technologiques à ces nouveaux objectifs scientifiques.
Les observatoires ESONET fourniront des informations sur les changements climatiques, des alertes concernant les risques naturels et une base pour la gestion durable des mers européennes.
Un réseau d'observatoires à travers l'Europe débouchera sur des avancées scientifiques sans précédent dans la connaissance de la géologie sous-marine, des écosystèmes et de l'environnement marins. Des progrès techniques très rapides sont escomptés.
Le Réseaux d’excellence (NoE) a pour objectif la mise en place d’infrastructures placées au fond de la mer et dans la colonne d'eau permettant l’alimentation des instruments en énergie, la communication des données en temps-réel et l’envoie d’instructions aux appareils.
Des zones clefs, situées dans les eaux européennes, ont été identifiées à partir des objectifs spécifiques des programmes scientifiques en rapport avec les risques naturels potentiels, les points chauds géographiques et les processus écosystémiques. Ces infrastructures de fond de mer fourniront des plates-formes pour le déploiement d'instrumentation dans la colonne d'eau et sur la géosphère.
Ces objectifs doivent être réalisés, dans le cadre du NoE, par la mise en place de nouvelles structures organisationnelles avancées reliant des instituts scientifiques, des industries, des gouvernements et des agences européennes et en initiant le processus d'intégration.
Le processus d'intégration du réseau d’excellence ESONET est un effort permanent pendant toute la durée du projet, qui sera basé sur:
• La création de groupes actifs partageant leurs connaissances, leurs méthodes et leurs ressources, • L’intervention auprès des institutions de financement (CE incluse), des parties prenantes, des utilisateurs potentiels et des projets internationaux, sous la forme d’une seule entité,
• Une action conjointe pour une forte coopération avec les autres projets de mise en réseau dans les domaines des sciences de la mer, des technologies océaniques, de la gestion des données océanographiques (GEOSS, MERSEA, GMES, EUROCEANS), et des infrastructures (SEADATANET),
• La mise en place de relations fonctionnelles avec les projets précédemment cités (fournisseur de connaissance ou de données, coopération, objectifs scientifiques complémentaires, moyens d'intervention marins ou sous-marins complémentaires),
• Faire progresser les politiques liées à l’infrastructures des observatoires sous-marins en Europe,
• La surveillance en ligne des infrastructures pour rendre l'investissement plus sûr, en y incluant un contrôle qualité qui ne devra pas être sous-estimé (voir le projet C STA),
• La regroupement des mesures des paramètres océanographiques, géologiques et biologiques en une même station afin d’augmenter la rentabilité comparativement aux déploiements à court terme.
Article RH 3B Conseils
Sources : AFP / Ifremer