vendredi 30 avril 2010

Conseils de lecture pour le week-end du 1er mai…..

"Encyclopédie du littoral"
Sous la direction de Jean-Pierre Abraham (Editions Actes Sud, 2010)


Pour parler du rivage, le Conservatoire du littoral et les éditions Actes Sud ont fait appel pendant près de quinze ans à des journalistes, des écrivains, des géographes, des paysagistes, des historiens, des philosophes, des militants associatifs, des randonneurs, des navigateurs habitués des fortes houles, des mordus de sable et de vent... 
La présente encyclopédie est donc une aventure.


Ils ont sollicité de très nombreux illustrateurs, dont on ne cesse d'admirer le talent. Chacun a raconté son rivage.
De ces récits, de ces itinéraires, de ces regards multiples sur un littoral pluriel il ressort, comme évidence, que le rivage est un patrimoine commun qu'il nous appartient collectivement de protéger.


Le Conservatoire du littoral, en 2010, c'est 135 000 hectares acquis depuis 1975, plus de 600 sites ouverts au public, réhabilités, entretenus et désormais inaliénables, 12 % du linéaire côtier protégé pour le seul rivage métropolitain, des milliers d'actes notariés, d'innombrables négociations, mais aussi d'exceptionnelles rencontres et, à travers elles, d'inoubliables histoires de complicité et d'amitié partagées.




« La Biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut »
textes du Pr Michel Glémarec (Editions Le Télégramme, 2010).


Révéler la Biodiversité littorale, c’est d’abord reconnaître les habitats caractéristiques de nos mers à marée en milieu tempéré. Leur définition, dans un cadre scientifique à l’échelle européenne, tient compte des avancées récentes de l’écologie marine.
Ces milieux permettent la cohabitation de nombreuses espèces végétales et animales.

Il y a un siècle, Mathurin Méheut, artiste peintre, avait mis en scène les espèces qu'il voyait sur la côtes de Roscoff avec les conseils de scientifiques de la Station biologique de Roscoff.

Celles-ci sont magnifiquement illustrées par Méheut dans « l’Etude de la mer » publiée en 1913. Cette œuvre remarquable est revisitée, valorisée, parce qu’elle apparaît au grand jour pour illustrer les aspects écologiques de ce qu’est la biodiversité littorale.

Ainsi, dans son livre qui mêle art et science, Michel Glémarec réorganise l'œuvre de Mathurin Méheut pour la présenter par habitat. Les peintures de Méheut présentent les caractéristiques de ces milieux avec les différentes espèces, les couleurs contrastées et les mouvements des algues...


Pour Michel Glémarec, la biodiversité se mesure en nombre d'espèces évidemment mais pas seulement. Il est important de les replacer dans leur habitat. Ainsi au moment de la traduction dans les textes français de la Directive européenne Natura 2000, Michel Glémarec a travaillé à la définition, dans un cadre scientifique et à l'échelle européenne, de ces habitats marins.
Ce travail a permis d'identifier par la suite les habitats "fragiles" ou "menacés" et ainsi de pouvoir définir des "zones Natura 2000" au sein desquelles vont être mis en place des plans de gestion.


Michel Glémarec professeur honoraire d'Océanographie biologique à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest), est également président d'honneur des entretiens Science et Ethique au cours desquels il est intervenu deux fois sur des thématiques autour de la biodiversité littorale :

- en 2005, avec une intervention sur "Les habitats côtiers et les types d'utilisation du littoral : la vision des naturalistes"
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- en 2006, avec une intervention sur "Vivre contre... ou avec la nature ? selon Robert Barbault".


Sources : Editions Actes Sud / Editions du Télégramme / RH - 3B Conseils