C’est avec le soutien de l’Ifremer, du CNRS, celui de Michel Rocard , ambassadeur pour les pôles ou encore celui de S.A.S le Prince Albert de Monaco que se prépare l'expédition «Pôle Nord 2012». A l’origine de cette équipée les brestois Alan Le Tressoler et Julien Cabon qui prévoient de partir durant six semaines au pôle Nord pour y réaliser des relevés scientifiques.
La phase de préparation physique des deux protagonistes comme du matériel est prévue du 17 au 25 décembre, dans… un entrepôt frigorifique à -25 degrés à Plouédern (29) avec le concours de la société Argel,
Le projet de l’expédition consiste à se demeurer six semaines an Arctique durant et en totale autonomie sans assistance ni ravitaillement sur cet océan gelé en dérive permanente, unique endroit de la planète inaccessible aux satellites de géolocalisation.
Pour mémoire, Julien Cabon, reporter à Cols Bleus et officier de marine, a assuré durant trente-cinq jours en 2009 la continuité du programme scientifique européen Damoclès, sur la côte est du Spitzberg, à bord du voilier d'expéditions polaires Vagabond.
Quant à Alan Le Tressoler, ingénieur en logistique polaire et expert technique de l'expédition, il fut responsable français de la base arctique de Ny-Alesund (Spitzberg) pendant deux ans.
Au Télégramme, Julien Cabon déclare «Notre "frigo" fera 70m². On va y tester le matériel, à la fois des appareils électroniques, des vêtements et des tentes, dans des conditions proches de ce que nous devrions connaître en Arctique. Ce sera aussi une vraie préparation physique, avec du vélo d'appartement et du rameur. En principe, nous ne devrions quasiment pas mettre le nez dehors pendant neuf jours».
Au préalable à l’expédition «Pôle Nord 2012», (prévu en mars), il effectueront une mise en conditions au Groedland en avril 2011.
En effet comme l’indique Alan Le Tressoler (Télégramme du 08/12/2010) «Un tel projet n'est réalisable que durant quelques semaines. Avant, c'est la nuit polaire. Après, l'état de la glace ne permet plus d'être récupéré. Nous devrions être déposés sur place par un avion canadien. Notre défi sera de nous maintenir quotidiennement le plus près possible du pôle, afin d'y réaliser nos relevés scientifiques (météorologiques, microbiologiques...). »
Les deux scientifiques envisagent alors de parcourir quotidiennement, sur une banquise dérivante de 2 mètres d’épaisseur - il y a 15 ans cette épaisseur moyenne était de 4 mètres- (en dessous 4.261 mètres de fond), 25km à traîneau, à ski, à pied ou à la nage….
Le chargement de l’équipe comprenant à la fois les instruments scientifiques et le nécessaire de vie, mais devra être limité à 300kg sur le pulka (traîneau tracté par l’homme) Les conditions de vie seront extrêmes en un lieu où nul n’a vécu sur une durée aussi longue. Au terme de cette période, un hélicoptère russe devrait récupérer les deux scientifiques.
Pour aller plus loin :
Rappelons que la question du changement climatique a été le fil conducteur des entretiens Science et Ethique 2009 « l’Heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer ».
Voir notamment l’intervention d’Anne Choquet enseignante-chercheur associée à l’AMURE – UBO lors de la première table ronde autour de la thématique : Changement climatique : les enjeux Nord Sud, la sécurité maritime et pêche. Son intervention portait sur "les glaces fondent : l'Arctique est convoitée"
- Revoir les vidéos de l’interview exclusive de Michel Rocard, ambassadeur pour les pôles avait accordé pour les 13è entretiens Science et Ethique en 2009 (vidéo1 et vidéo2) Une interview donnée à Hubert Coudurier du Télégramme / Tébéo TV et de Sylvie Andreu de France Culture diffusé lors de cette rencontre.
- Revoir également l’interview exclusive de S.A.S le Prince Albert de Monaco (ICI) accordée pour les 10è entretiens Science et Ethique en 2006. L’interview étant réalisée par les Webtrotteurs (lycées Vauban et Kerichen de Brest) partenaires des entretiens Science et Ethique.
Relire également l'article du blog du 04/01/2010 sur l'Appel des Pôles du Cercle polaire
Article RH 3B Conseils
Sources : Le Télégramme