De la Normandie au Portugal, la façade maritime est particulièrement bien dotée en termes de ressources, de compétences et de moyens scientifiques, technologiques et industriels.
Dans le prolongement de son étude « Des énergies marines en Bretagne : à nous de jouer ! » (Mars 2009 - rapporteurs : Guy Jourden et Philippe Marchand), le CESER de Bretagne a participé, avec ses homologues français, espagnols et portugais du Réseau Transnational Atlantique (RTA), à une réflexion sur le thème : « Quelles sont les opportunités offertes par le développement des énergies marines sur la façade atlantique ? »
En effet, le Comité d’orientation du RTA, lors de sa réunion du 23 avril 2008, à Santander, avait décidé d’engager une étude sur les obstacles au développement des énergies marines renouvelables dans l'Arc Atlantique .
L'objectif principal de cette étude transnationale du RTA était ainsi défini : « Afin de saisir l’opportunité offerte par l’Espace atlantique en termes de ressources marines, ce travail a pour objectifs principaux d’identifier les obstacles possibles au développement des énergies marines renouvelables dans les régions atlantiques : obstacles d’ordre juridique, administratif, économique, social et environnemental, et de définir des recommandations qui permettent ou contribuent à lever ces obstacles.»
Un Groupe de travail a été constitué, structuré en quatre sections, correspondant aux quatre axes de réflexion, avec des approches ouvertes et une composition dynamique.
- Section technologie et état de l’art : CES de Cantabrie, CESR de Bretagne et ISQ Lisbonne ;
- Section juridique, réglementaire et politique: CESR d'Aquitaine et CES de la CAPB ; - Section économique et financière: CES de Galice et CESR des Pays de la Loire;
- Section Sociale et Environnementale: CESR Poitou-Charentes et ISQ Lisbonne.
Le rapport du RTA récemment présenté au Parlement européen à Bruxelles (novembre 2010) montre en quoi les énergies marines peuvent ainsi devenir un nouveau moteur de développement des régions atlantiques, et analyse les leviers d’action pour y parvenir (Lire l'article du blog des énergies de la mer du 05/01/2011).
Les propos introductifs de l’étude posent ainsi la problématique : " La volatilité des prix des combustibles fossiles et leur inégale répartition géographique font de la question énergétique l’un des principaux enjeux du développement économique futur. À ces considérations économiques et géopolitiques qui entraînent une certaine insécurité, s’ajoute maintenant la reconnaissance de l'impact des activités humaines sur le réchauffement climatique par les émissions de gaz à effet de serre. De ce constat, résulte un double défi de diversification du bouquet énergétique et de préservation de l'environnement par la lutte contre l’effet de serre. Il devient nécessaire de substituer les énergies fossiles par des énergies renouvelables ayant des répercussions minimales sur l’effet de serre".
La caractéristique des régions du Réseau Transnational Atlantique vient de ce qu’elles partagent une façade maritime commune, l'Océan Atlantique, qui présente des défis et des opportunités pour l’avenir. Les énergies marines renouvelables sont l'une de ces opportunités et la collaboration entre les régions du RTA peut apporter une contribution importante à leur réussite.
Pour le RTA, les énergies renouvelables sont devenues un élément fondamental de la politique énergétique. Alors que pour certains les énergies renouvelables assurent déjà une part importante de leur énergie primaire, d’autres sont relativement peu avancés dans ce domaine. De plus les ressources renouvelables sont inégalement réparties au sein de l’UE. Chaque pays est libre de composer son bouquet énergétique renouvelable, de manière adaptée, pour atteindre les objectifs définis.
Pour le développement des énergies marines renouvelables, le RTA pose les conditions de succès dans les régions de l’Arc Atlantique.
Dans ce cadre, les énergies renouvelables jouent un rôle fondamental qu’a reconnu l’Union européenne : en 2007, elle a pris l’engagement de transformer l’Europe en une économie à haute efficience énergétique et à faibles émissions de gaz à effet de serre, en décidant de réduire de 20% ce type d’émissions, d’économiser 20% de la consommation d’énergie et d’atteindre un objectif de 20% d’énergie renouvelable dans la consommation totale d’énergie de l’Union européenne à l’horizon 2020.
L’engagement politique s’est doté de garanties légales grâce à la Directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables, qui oblige les États-membres à adopter les mesures nécessaires pour atteindre l’objectif global de 20% d’énergies renouvelables en 2020 dans l’ensemble de l’Union européenne. Cet engagement, qui fixe des objectifs juridiquement contraignants, constitue un important jalon dans l’impulsion donnée aux énergies renouvelables, qui se poursuivra au-delà de 2020, et ouvre un horizon d’opportunités pour le développement de nouvelles sources et technologies d’énergies renouvelables ainsi que des secteurs économiques liés à ces dernières.
Pour en savoir sur les énergies de la mer et prendre connaissance du rapport : blog des énergies de la mer
Article RH 3B Conseis
Sources : CESER Bretagne / RTA Arc Atlantique/ blog des énergies de la mer