France (UE) 15/12/2010 - 3B Conseils - Le développement économique d'une région est une priorité, mais encore faut-il que l'énergie soit constante. La fin de l'année 2009 et l'hiver 2010 avaient révélé la faiblesse des équipements et de l'approvisionnement en énergie.
DES CONSTATS
La Bretagne connaît une situation de fragilité électrique croissante due à plusieurs facteurs :
− la situation péninsulaire de la Bretagne,
− sa faible production électrique (8% seulement de la consommation),
− la forte croissance démographique et le dynamisme économique qui augmentent les besoins en proportion plus importante.
Michel Cadot, Préfet de la région Bretagne, et Jean-Yves Le Drian, Président du Conseil régional*, ont signé mardi 14 décembre 2010, le Pacte électrique breton. Cette signature*, est l'aboutissement des réunions de concertation et de travail qui se sont déroulées tout au long de l’année 2010 dans le cadre de la Conférence bretonne de l’énergie*. Les trois autres partenaires à la mise en œuvre opérationnelle du Pacte sont :
- l’ADEME, représentée par son président Philippe Van de Maele,
- l’ANAH, représentée par sa directrice générale Isabelle Rougier,
- RTE, représenté par son président Dominique Maillard.
Précision apportée le 16 déc. : En définitive, Jean-Yves Le Drian signera définitivement le pacte après le vote de l'Assemblée régionale qui se tiendra le 6 janvier 2011.
Le Pacte repose de manière indissociable sur trois axes clés : maîtrise des consommations d’électricité, développement des énergies renouvelables et sécurisation de l’approvisionnement électrique. Le communiqué de presse du Conseil régional souligne les points suivants :
Un programme de maîtrise de l’énergie requiert la mobilisation de tous et notamment l’appui de l’ADEME et de l’ANAH, pour renforcer les dispositifs de rénovation thermique des logements privés et sociaux, et l’animation territoriale des politiques énergétiques au plus près des collectivités, entreprises et particuliers.
L’objectif, est de diviser par 2, à l’horizon 2015 (-950 GWh), puis par 3, à l’horizon 2020 (-1 200 GWh), la croissance de la consommation bretonne d’électricité. Ainsi, les partenaires s’engagent à mettre en oeuvre des actions MDE (maîtrise de la demande d’électricité), qui permettent de ramener cette augmentation annuelle de 2,6 %, actuellement, à environ 1 %, en 2015.
▪ Le déploiement massif des énergies renouvelables qui vise à augmenter la part de production électrique de la Bretagne (34 % d’autonomie à l’horizon 2020, contre 8,5% aujourd’hui) et à contribuer à répondre aux objectifs du Grenelle de l’environnement, mobilisera tous les types de filières (éolien terrestre et offshore posé et flottant, énergies marines, photovoltaïque, biomasse…) avec un objectif de puissance installée de 3 600 MW en 2020, soit 4 fois plus qu’aujourd’hui.
Cette ambition s’appuiera sur les dispositifs financiers nationaux (tarifs d’achat et appels à projet). Elle passera aussi par l’élaboration de schémas régionaux de planification, par l’accompagnement des territoires et la mobilisation des collectivités, en favorisant le déroulement des procédures administratives, et la mise en place, par la Région Bretagne, d’un fonds d’investissement dédié.
▪ La sécurisation de l’approvisionnement électrique passe par une solution globale de renforcement du réseau de transport de l’électricité : création, d’ici 2018, d’un filet de sécurité, liaison souterraine entre Lorient et Saint-Brieuc de 225 kV, et mise en place dans l’aire de Brest, à l’horizon 2015, d’un moyen de production d’appoint de type centrale cycle combiné gaz d’une puissance d’environ 450 MW. Parallèlement, le Pacte préconise l’expérimentation à grande échelle de réseaux électriques intelligents permettant un meilleur équilibre consommation-production et le stockage de l’énergie.
Sans attendre la mise en place de ce plan d’actions, État et Région sont déterminés à obtenir, dès l’hiver 2011, des premiers résultats en matière de modération de la pointe de consommation, en accélérant résolument le programme partenarial Ecowatt (dispositif d’alerte en périodes de pointe hivernale, mis en place par RTE) et en encourageant le déploiement de boîtiers d’effacement diffus (60 000 unités installées gratuitement chez les particuliers d’ici à 2012, contre 10 000 expérimentées à ce jour par EDF et Voltalis). C'est l'occasion de rappeler que les 5 démonstrateurs sur les énergies de la mer qui viennent d'obtenir un premier financement ont tous un acteur de l'enseignement supérieur en basé en Bretagne ou dans les Pays de Loire comme partenaire (UBO, ENSTA Group Brest, ENIB, Ecole navale à Brest et Ecole centrale de Nantes ... voir article du 8 décembre sur le blog des énergies de la mer energiesdelamer.blogspot.com).
MW ambition à l'horizon 2020
Éolien terrestre 1 800, éolien offshore ancré et flottant-1 000, hydroliennes- 10, barrage de la Rance constant avec 240, hydraulique 36, photovoltaïque 400, biomasse dont méthanisation 120, incinération de déchets constant 12.
Article : BB
Source : Conseil régional de Bretagne, CESR Bretagne, www.plan-eco-energie-bretagne.fr.