La Commission européenne a lancé une consultation publique ouverte sur une politique maritime intégrée pour le bassin de l'Atlantique.
C'est donc tout naturellement que le Conseil économique, social et environnemental (CESER) de Bretagne - qui s’est fortement exprimé, depuis plus de dix ans (*) , sur la nécessité de mettre en œuvre une politique maritime intégrée - a souhaité contribuer à cette consultation.
Pour le CESER, la Bretagne dispose d’une situation privilégiée, dotée d’un territoire attractif au carrefour de la Manche et de l’Atlantique et au plus près de l’une des plus grandes routes maritimes du monde. Il définit ainsi en préambule ses atouts et ses défis futurs : « Son économie maritime repose sur des activités dynamiques, variées et complémentaires. Son potentiel de recherche et d’innovation constitue un atout incontesté (recherche océanographique et halieutique d’excellence, important potentiel de formation, ingénierie navale de haut niveau) Mais la Bretagne a des défis à relever L’attractivité du littoral génère une pression croissante sur un territoire non extensible et fragile, suscitant de nombreux conflits d’usage. A la pointe de l’Europe, la Bretagne souffre d’une situation périphérique qui l’éloigne des centres économiques. Les ports de commerce bretons occupent des positions modestes dans les réseaux de transport maritime. Parmi les défis à relever, les enjeux liés à la gouvernance sont primordiaux »
Le CESER rappelle d’ailleurs que cette notion de politique maritime intégrée est déjà fortement présente notamment au travers des actions de la Région Bretagne qui s’est investie dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique maritime intégrée, destinée à affirmer la vocation et la spécificité maritime du territoire. La charte des espaces côtiers bretons concrétise ces objectifs en proposant un projet d’avenir pour la zone côtière bretonne et un dispositif•clé pour sa mise en œuvre, la Conférence régionale de la mer et du littoral.
Vu de la mer, l’Atlantique devient la porte d’entrée de l’Europe, son lien au reste du monde. Cette situation originale constitue un argument de poids pour faire de l’Atlantique un bassin maritime pour la mise en œuvre d’une politique maritime intégrée.
Dans sa contribution à l’intention de la Commission européenne, le CESER identifie les défis à relever pour le bassin atlantique de l’Europe.
Parmi ceux-ci :
• la pêche, la gestion des ressources halieutiques et le développement de l’aquaculture ;
• le développement des énergies marines ;
• le transport maritime et l’intermodalité ;
• la sécurité maritime ;
• le nautisme ;
• l’environnement marin et la biodiversité ;
• la recherche, l’innovation et la formation.
Nous rapportons ci-après les éléments transmis à l'Europe :
- La pêche, la gestion des ressources halieutiques et le développement de l’aquaculture :
« L’importance historique de la pêche dans les régions atlantiques, et les interrelations qu’elle suppose entre les régions (ports, zones de pêche, bases avancées) en font un enjeu phare pour la mise en œuvre d’une politique maritime intégrée. La pêche se situe à un moment clé de son évolution, et les choix qui seront faits détermineront dans un avenir proche son maintien et son importance dans les régions atlantiques. Le maintien de la pêche dépend d’un délicat équilibre entre la préservation de la ressource et son exploitation économiquement viable. Outre le renouvellement des navires, des équipements mieux adaptés (instrumentation, sélectivité des engins de pêche), une recherche d’économies d’énergie, un système performant d’information de la filière pourraient contribuer de façon significative à la compétitivité des flottes de pêche sans en augmenter les captures. Une réflexion collective devrait être engagée sur la détermination de critères de mesure de l’effort de pêche autres que les seules jauge et puissance qui, tout en assurant une véritable adéquation entre les possibilités de pêche et le dimensionnement des flottilles autorisées, ne contraignent ni la sécurité et le confort des marins, ni l'optimisation des conditions de captures (qualité des produits, économies d'énergie, usage des engins de pêche les mieux adaptés, etc.). Le développement de l’aquaculture est un enjeu majeur d’aménagement des territoires côtiers et doit relever de nombreux défis pour se pérenniser. »
- Le développement des énergies marines :
« De l’Ecosse au Portugal, l’Arc Atlantique présente un fort potentiel pour l’exploitation des énergies marines. Les régions atlantiques disposent en effet de ressources exceptionnelles, de compétences variées et complémentaires parmi les acteurs de la recherche et du développement économique, et de nombreux projets y sont en cours de développement. Le développement des énergies marines doit provoquer un effet de dynamisation des régions atlantiques.
Les secteurs mobilisables sont nombreux et présents dans ces régions. La diversification ou la création de nouvelles activités doit s’appuyer sur un renforcement de la recherche, une aide au déploiement industriel d’une filière « énergies marines » s’appuyant sur les filières existantes (construction navale, secteur parapétrolier, électrotechnique, matériaux, télécommunications, océanographie opérationnelle…), un développement de la formation aux nouveaux métiers, professionnelle et initiale, le développement d’outils de sensibilisation et de communication."
- Le transport maritime et l’intermodalité :
"Compte tenu de leur position stratégique d’ouverture sur l’océan, les régions de l’espace atlantique ont un potentiel de développement important pour le transport de marchandises, face à la saturation d’autres espaces européens. Par leur réseau de ports dits « secondaires », l’existence d’un réseau important de villes moyennes, ces régions présentent des atouts pour un aménagement équilibré du territoire. La façade atlantique doit être considérée par l’Union européenne comme une porte ouverte sur le reste du monde. Le soutien aux autoroutes de la mer et au cabotage doit être un élément fort de la politique maritime atlantique, car il ne peut pas se concevoir en dehors d’une coopération interrégionale et transnationale. Mais il y a lieu de moderniser les réseaux terrestres, et notamment ferroviaires, pour maintenir une capacité stratégique d’acheminement du fret vers et depuis les ports et de desserte des plateformes multimodales."
- La sécurité maritime :
« Les régions de la Manche bordent l’une des zones maritimes les plus fréquentées au monde, qui concentre un quart du trafic mondial. C’est un couloir entre l’Atlantique et l’Europe du Nord vers lequel convergent les plus grandes routes maritimes à destination ou en provenance des ports du « Range » nord-européen, entre Le Havre et Hambourg. L’importance du trafic maritime de marchandises fait des régions atlantiques des régions à risques. Si les marées noires, récurrentes (Amoco Cadiz, Erika, Prestige pour n’en citer que quelques-unes), ont été très médiatisées, les perturbations d’ordre chronique (déballastages, dégazages) prennent souvent le pas sur l’accidentel et portent atteinte en permanence à la qualité des écosystèmes. La nature des marchandises transportées a par ailleurs profondément changé. Le pétrole brut et les produits pétroliers ne représentent plus qu’un tiers du trafic maritime, pour laisser la place à des marchandises sèches de plus en plus diversifiées, ce qui entraîne de nouveaux risques comme la perte de conteneurs ou les pollutions chimiques, se traduisant par la libération dans le milieu marin de substances extrêmement variées dont on ne connaît ni le comportement en cas d’accident, ni le niveau de dangerosité. Le transport de ces marchandises sèches en conteneurs a par ailleurs conduit au développement de navires de très grande taille, dont la manœuvre en cas d’avarie peut poser problème, compte tenu des moyens de remorquage et d’intervention actuellement disponibles. Il est indispensable de conforter le dispositif de prévention des risques en mer par une meilleure coopération entre Etats européens, une complémentarité de moyens, et de parvenir à une harmonisation de la législation internationale sur toutes les questions liées à la sécurité maritime, aussi bien en termes de préservation de l’environnement que de sécurité des marins à bord des navires. »
- L’environnement marin et la biodiversité :
« La préservation de l’environnement marin, qui nécessite une connaissance de plus en plus élaborée du fait se sa complexité, est au cœur d’une politique maritime intégrée, car elle est une condition obligatoire au maintien du bon fonctionnement des écosystèmes côtiers, de l’attractivité et du dynamisme des territoires côtiers. Les milieux côtiers sont des milieux extrêmement riches, qui produisent des ressources et des services nombreux et variés, mais aussi vulnérables, parfois particulièrement dégradés, sur lesquels pèse une pression de plus en plus forte, d’origine anthropique mais aussi climatique. La protection de l’environnement ne doit plus être perçue comme un obstacle au développement économique : elle permet, notamment par la préservation de la qualité des eaux côtières et de la biodiversité, la valorisation d’activités diversifiées (pêche, conchyliculture, aquaculture, extraction de matériaux…) et l’anticipation des potentialités d’exploitation de futures ressources (biotechnologies…). La directive cadre Stratégie pour le milieu marin, par le niveau d’intégration qu’elle exige, impose une importante coopération entre Etats membres et entre régions marines pour sa mise en œuvre. »
- La recherche, l’innovation et la formation :
"Renforcer les coopérations interrégionales existantes en matière de recherche et d’innovation est un levier fondamental pour une stratégie de compétitivité globale en faveur de l'espace atlantique. La pluridisciplinarité des sciences de la mer et du littoral doit être mise en avant. Le fort potentiel de recherche des régions atlantiques dans le domaine maritime, aussi bien en sciences dites « dures » qu’en sciences humaines et sociales, doit permettre la coopération et l’atteinte d’une masse critique performante. Il est nécessaire de créer des liens sur des thématiques communes, liées aux spécificités partagées des régions atlantiques, d’encourager la mobilité des chercheurs et de faire dialoguer les chercheurs avec les entreprises afin de permettre une innovation et un transfert de technologie concertés. En termes de formation, il est nécessaire de s’engager dans la voie de l’harmonisation des cursus afin de les rendre plus lisibles, et de favoriser les passerelles entre métiers de la mer. L’anticipation des besoins doit permettre d’adapter en permanence l’offre de formation aux évolutions, afin de maintenir des savoir-faire dans l’ensemble des filières industrielles et artisanales des régions atlantiques. »
Retrouvez également sur l'ensemble des sujets..... :
les énergies de la mer, la biodiversité du littoral, les pollutions marines, la sécurité maritime ....
les archives des entretiens Science et Ethique
(*) les contributions du CESER sur les thématiques maritimes :
• Le transport maritime dans les régions de la façade atlantique (1999)
• Bretagne, région transfrontalière – volet maritime (1999)
• Pour le renouveau du cabotage sur la façade atlantique (2001)
• La mer et le littoral en Bretagne, pour une ambition régionale (2001)
• Pour une gestion concertée du littoral en Bretagne (2004)
• La sécurité du transport et du trafic maritime de marchandises (2005)
• L’intermodalité dans le transport de marchandises : ports et hinterlands, transport maritime (2005)
• Pour une stratégie portuaire dans une région maritime (2006)
• Transfert de technologie et innovation : enjeux de coopération pour les régions atlantiques (2006)
• Contribution au projet de charte des espaces côtiers bretons (2007)
• Pour une politique maritime en Bretagne (2007)
• Vœu sur l’enseignement maritime supérieur (2008)
• Pour une coopération interrégionale en faveur d’un nautisme durable (2009)
• Des énergies marines en Bretagne : à nous de jouer ! (2009)
• Les coopérations interrégionales de proximité (2009)
• Les conditions de succès du développement des énergies marines dans l’arc atlantique (2010)
• Pour la concrétisation d’un Réseau Nautique Atlantique (parution fin 2010)
• Milieux côtiers, ressources marines et société (parution en 2011).
Article RH 3B Conseils
Sources CESER Bretagne
C'est donc tout naturellement que le Conseil économique, social et environnemental (CESER) de Bretagne - qui s’est fortement exprimé, depuis plus de dix ans (*) , sur la nécessité de mettre en œuvre une politique maritime intégrée - a souhaité contribuer à cette consultation.
Pour le CESER, la Bretagne dispose d’une situation privilégiée, dotée d’un territoire attractif au carrefour de la Manche et de l’Atlantique et au plus près de l’une des plus grandes routes maritimes du monde. Il définit ainsi en préambule ses atouts et ses défis futurs : « Son économie maritime repose sur des activités dynamiques, variées et complémentaires. Son potentiel de recherche et d’innovation constitue un atout incontesté (recherche océanographique et halieutique d’excellence, important potentiel de formation, ingénierie navale de haut niveau) Mais la Bretagne a des défis à relever L’attractivité du littoral génère une pression croissante sur un territoire non extensible et fragile, suscitant de nombreux conflits d’usage. A la pointe de l’Europe, la Bretagne souffre d’une situation périphérique qui l’éloigne des centres économiques. Les ports de commerce bretons occupent des positions modestes dans les réseaux de transport maritime. Parmi les défis à relever, les enjeux liés à la gouvernance sont primordiaux »
Le CESER rappelle d’ailleurs que cette notion de politique maritime intégrée est déjà fortement présente notamment au travers des actions de la Région Bretagne qui s’est investie dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique maritime intégrée, destinée à affirmer la vocation et la spécificité maritime du territoire. La charte des espaces côtiers bretons concrétise ces objectifs en proposant un projet d’avenir pour la zone côtière bretonne et un dispositif•clé pour sa mise en œuvre, la Conférence régionale de la mer et du littoral.
Vu de la mer, l’Atlantique devient la porte d’entrée de l’Europe, son lien au reste du monde. Cette situation originale constitue un argument de poids pour faire de l’Atlantique un bassin maritime pour la mise en œuvre d’une politique maritime intégrée.
Dans sa contribution à l’intention de la Commission européenne, le CESER identifie les défis à relever pour le bassin atlantique de l’Europe.
Parmi ceux-ci :
• la pêche, la gestion des ressources halieutiques et le développement de l’aquaculture ;
• le développement des énergies marines ;
• le transport maritime et l’intermodalité ;
• la sécurité maritime ;
• le nautisme ;
• l’environnement marin et la biodiversité ;
• la recherche, l’innovation et la formation.
Nous rapportons ci-après les éléments transmis à l'Europe :
- La pêche, la gestion des ressources halieutiques et le développement de l’aquaculture :
« L’importance historique de la pêche dans les régions atlantiques, et les interrelations qu’elle suppose entre les régions (ports, zones de pêche, bases avancées) en font un enjeu phare pour la mise en œuvre d’une politique maritime intégrée. La pêche se situe à un moment clé de son évolution, et les choix qui seront faits détermineront dans un avenir proche son maintien et son importance dans les régions atlantiques. Le maintien de la pêche dépend d’un délicat équilibre entre la préservation de la ressource et son exploitation économiquement viable. Outre le renouvellement des navires, des équipements mieux adaptés (instrumentation, sélectivité des engins de pêche), une recherche d’économies d’énergie, un système performant d’information de la filière pourraient contribuer de façon significative à la compétitivité des flottes de pêche sans en augmenter les captures. Une réflexion collective devrait être engagée sur la détermination de critères de mesure de l’effort de pêche autres que les seules jauge et puissance qui, tout en assurant une véritable adéquation entre les possibilités de pêche et le dimensionnement des flottilles autorisées, ne contraignent ni la sécurité et le confort des marins, ni l'optimisation des conditions de captures (qualité des produits, économies d'énergie, usage des engins de pêche les mieux adaptés, etc.). Le développement de l’aquaculture est un enjeu majeur d’aménagement des territoires côtiers et doit relever de nombreux défis pour se pérenniser. »
- Le développement des énergies marines :
« De l’Ecosse au Portugal, l’Arc Atlantique présente un fort potentiel pour l’exploitation des énergies marines. Les régions atlantiques disposent en effet de ressources exceptionnelles, de compétences variées et complémentaires parmi les acteurs de la recherche et du développement économique, et de nombreux projets y sont en cours de développement. Le développement des énergies marines doit provoquer un effet de dynamisation des régions atlantiques.
Les secteurs mobilisables sont nombreux et présents dans ces régions. La diversification ou la création de nouvelles activités doit s’appuyer sur un renforcement de la recherche, une aide au déploiement industriel d’une filière « énergies marines » s’appuyant sur les filières existantes (construction navale, secteur parapétrolier, électrotechnique, matériaux, télécommunications, océanographie opérationnelle…), un développement de la formation aux nouveaux métiers, professionnelle et initiale, le développement d’outils de sensibilisation et de communication."
- Le transport maritime et l’intermodalité :
"Compte tenu de leur position stratégique d’ouverture sur l’océan, les régions de l’espace atlantique ont un potentiel de développement important pour le transport de marchandises, face à la saturation d’autres espaces européens. Par leur réseau de ports dits « secondaires », l’existence d’un réseau important de villes moyennes, ces régions présentent des atouts pour un aménagement équilibré du territoire. La façade atlantique doit être considérée par l’Union européenne comme une porte ouverte sur le reste du monde. Le soutien aux autoroutes de la mer et au cabotage doit être un élément fort de la politique maritime atlantique, car il ne peut pas se concevoir en dehors d’une coopération interrégionale et transnationale. Mais il y a lieu de moderniser les réseaux terrestres, et notamment ferroviaires, pour maintenir une capacité stratégique d’acheminement du fret vers et depuis les ports et de desserte des plateformes multimodales."
- La sécurité maritime :
« Les régions de la Manche bordent l’une des zones maritimes les plus fréquentées au monde, qui concentre un quart du trafic mondial. C’est un couloir entre l’Atlantique et l’Europe du Nord vers lequel convergent les plus grandes routes maritimes à destination ou en provenance des ports du « Range » nord-européen, entre Le Havre et Hambourg. L’importance du trafic maritime de marchandises fait des régions atlantiques des régions à risques. Si les marées noires, récurrentes (Amoco Cadiz, Erika, Prestige pour n’en citer que quelques-unes), ont été très médiatisées, les perturbations d’ordre chronique (déballastages, dégazages) prennent souvent le pas sur l’accidentel et portent atteinte en permanence à la qualité des écosystèmes. La nature des marchandises transportées a par ailleurs profondément changé. Le pétrole brut et les produits pétroliers ne représentent plus qu’un tiers du trafic maritime, pour laisser la place à des marchandises sèches de plus en plus diversifiées, ce qui entraîne de nouveaux risques comme la perte de conteneurs ou les pollutions chimiques, se traduisant par la libération dans le milieu marin de substances extrêmement variées dont on ne connaît ni le comportement en cas d’accident, ni le niveau de dangerosité. Le transport de ces marchandises sèches en conteneurs a par ailleurs conduit au développement de navires de très grande taille, dont la manœuvre en cas d’avarie peut poser problème, compte tenu des moyens de remorquage et d’intervention actuellement disponibles. Il est indispensable de conforter le dispositif de prévention des risques en mer par une meilleure coopération entre Etats européens, une complémentarité de moyens, et de parvenir à une harmonisation de la législation internationale sur toutes les questions liées à la sécurité maritime, aussi bien en termes de préservation de l’environnement que de sécurité des marins à bord des navires. »
- L’environnement marin et la biodiversité :
« La préservation de l’environnement marin, qui nécessite une connaissance de plus en plus élaborée du fait se sa complexité, est au cœur d’une politique maritime intégrée, car elle est une condition obligatoire au maintien du bon fonctionnement des écosystèmes côtiers, de l’attractivité et du dynamisme des territoires côtiers. Les milieux côtiers sont des milieux extrêmement riches, qui produisent des ressources et des services nombreux et variés, mais aussi vulnérables, parfois particulièrement dégradés, sur lesquels pèse une pression de plus en plus forte, d’origine anthropique mais aussi climatique. La protection de l’environnement ne doit plus être perçue comme un obstacle au développement économique : elle permet, notamment par la préservation de la qualité des eaux côtières et de la biodiversité, la valorisation d’activités diversifiées (pêche, conchyliculture, aquaculture, extraction de matériaux…) et l’anticipation des potentialités d’exploitation de futures ressources (biotechnologies…). La directive cadre Stratégie pour le milieu marin, par le niveau d’intégration qu’elle exige, impose une importante coopération entre Etats membres et entre régions marines pour sa mise en œuvre. »
- La recherche, l’innovation et la formation :
"Renforcer les coopérations interrégionales existantes en matière de recherche et d’innovation est un levier fondamental pour une stratégie de compétitivité globale en faveur de l'espace atlantique. La pluridisciplinarité des sciences de la mer et du littoral doit être mise en avant. Le fort potentiel de recherche des régions atlantiques dans le domaine maritime, aussi bien en sciences dites « dures » qu’en sciences humaines et sociales, doit permettre la coopération et l’atteinte d’une masse critique performante. Il est nécessaire de créer des liens sur des thématiques communes, liées aux spécificités partagées des régions atlantiques, d’encourager la mobilité des chercheurs et de faire dialoguer les chercheurs avec les entreprises afin de permettre une innovation et un transfert de technologie concertés. En termes de formation, il est nécessaire de s’engager dans la voie de l’harmonisation des cursus afin de les rendre plus lisibles, et de favoriser les passerelles entre métiers de la mer. L’anticipation des besoins doit permettre d’adapter en permanence l’offre de formation aux évolutions, afin de maintenir des savoir-faire dans l’ensemble des filières industrielles et artisanales des régions atlantiques. »
Retrouvez également sur l'ensemble des sujets..... :
les énergies de la mer, la biodiversité du littoral, les pollutions marines, la sécurité maritime ....
les archives des entretiens Science et Ethique
(*) les contributions du CESER sur les thématiques maritimes :
• Le transport maritime dans les régions de la façade atlantique (1999)
• Bretagne, région transfrontalière – volet maritime (1999)
• Pour le renouveau du cabotage sur la façade atlantique (2001)
• La mer et le littoral en Bretagne, pour une ambition régionale (2001)
• Pour une gestion concertée du littoral en Bretagne (2004)
• La sécurité du transport et du trafic maritime de marchandises (2005)
• L’intermodalité dans le transport de marchandises : ports et hinterlands, transport maritime (2005)
• Pour une stratégie portuaire dans une région maritime (2006)
• Transfert de technologie et innovation : enjeux de coopération pour les régions atlantiques (2006)
• Contribution au projet de charte des espaces côtiers bretons (2007)
• Pour une politique maritime en Bretagne (2007)
• Vœu sur l’enseignement maritime supérieur (2008)
• Pour une coopération interrégionale en faveur d’un nautisme durable (2009)
• Des énergies marines en Bretagne : à nous de jouer ! (2009)
• Les coopérations interrégionales de proximité (2009)
• Les conditions de succès du développement des énergies marines dans l’arc atlantique (2010)
• Pour la concrétisation d’un Réseau Nautique Atlantique (parution fin 2010)
• Milieux côtiers, ressources marines et société (parution en 2011).
Article RH 3B Conseils
Sources CESER Bretagne