L’annonce de la création du Parc naturel marin d’Iroise avait suscité beaucoup d’interrogations et de craintes. A cette période de fortes turbulences, a succédé celle d’une relative discrétion sans doute nécessaire à un travail de fond plus serein et propice à la mise en place d’une véritable politique de gestion de cette nouvelle structure.
Pour mémoire, le parc naturel marin d'Iroise, premier du genre en France, a été officiellement créé par un décret du Premier Ministre publié au Journal Officiel du 2 octobre 2007. Sa vocation est de permettre de progresser dans la connaissance et la protection du patrimoine marin et d’encourager le développement durable des activités qui en dépendent.
Celui-ci s'étend sur une superficie de 3550 km2 et prend en compte la spécificité des trois îles habitées de l'Iroise : Ouessant, Molène et Sein (*)
Si, après deux années d’existence, plus d’une centaine de réunions de concertation avec les acteurs et décideurs locaux (plus de 200 personnes), la mise en place du Parc marin d'Iroise se traduit encore pour beaucoup d’observateurs - et plus encore le grand public -, par un sentiment de complexité, dans la réalité les choses avancent plutôt bien et concrètement.
Car la discrétion ne veut pas dire loin s’en faut, l’inertie. De fait le plan de gestion du premier parc marin français (21 agents dont 11 sur le terrain) sera présenté en septembre, et fixera les grandes orientations pour les quinze années à venir.
Pour son président Pierre Maille - président du Conseil général du Finistère - qui réunissait à Brest, ce 25 mai dernier, au côté de l’amiral Anne-François de Saint-Salvy, préfet maritime, l’ultime rencontre des membres du comité de gestion et les partenaires et intervenants extérieurs, dans la mise en œuvre future du plan de gestion, « aucune interdiction ne sera édictée » car, selon lui, le Parc n’a de sens que si il intègre tous les intervenants sur le milieu marin d'Iroise, sans ajouter d’interdictions à celles qui existent déjà.
Pour autant le Plan de gestion qui sera présenté et validé au mois de septembre prochain ne pourra être figé et restera évolutif et réactif. Ainsi, chaque année, des actions nouvelles pourront être décrétées pour un meilleur équilibre et une gestion affinée des ressources.
Un des axes essentiel pour assurer cette bonne gestion de la ressource c’est la connaissance, celle des espèces présentes sur le Parc et leur milieu.
Or, il s’est dégagé, lors de ces deux dernières années de travail, un constat largement partagé : la mer d'Iroise est un système d'une extraordinaire complexité. Thierry Canteri, directeur du Parc marin d’Iroise résume justement ce constat par « on connaît peu de choses ». Cela est vrai sur l'évolution des ressources halieutiques comme les mécanismes de reproduction ou de migration.
Le Parc a déjà mis en place des actions concernant les ormeaux de Molène ou les langoustes d’Ouessant et quelques autres espèces. Mais il reste beaucoup d’inconnues. Diverses actions d’acquisition de données sont donc mises en place actuellement comme le marquage des bars pour avoir des informations sur l’évolution du stock, des évaluations bathymétriques des champs de laminaires ou encore l’étude de l’installation d’étoiles de mer responsables de la raréfaction, en baie de Douarnenez, des coquilles Saint-Jacques et de certains poissons.
L’objectif visé par le Parc marin d’Iroise dans ces actions est de pouvoir faire une évaluation de la pression de pêche professionnelle et de loisirs. La démarche du Parc associe en amont les pêcheurs, mais ce sujet reste difficile avec la perspective de permis de pêche plaisance en France.
Pour mémoire, le parc naturel marin d'Iroise, premier du genre en France, a été officiellement créé par un décret du Premier Ministre publié au Journal Officiel du 2 octobre 2007. Sa vocation est de permettre de progresser dans la connaissance et la protection du patrimoine marin et d’encourager le développement durable des activités qui en dépendent.
Celui-ci s'étend sur une superficie de 3550 km2 et prend en compte la spécificité des trois îles habitées de l'Iroise : Ouessant, Molène et Sein (*)
Si, après deux années d’existence, plus d’une centaine de réunions de concertation avec les acteurs et décideurs locaux (plus de 200 personnes), la mise en place du Parc marin d'Iroise se traduit encore pour beaucoup d’observateurs - et plus encore le grand public -, par un sentiment de complexité, dans la réalité les choses avancent plutôt bien et concrètement.
Car la discrétion ne veut pas dire loin s’en faut, l’inertie. De fait le plan de gestion du premier parc marin français (21 agents dont 11 sur le terrain) sera présenté en septembre, et fixera les grandes orientations pour les quinze années à venir.
Pour son président Pierre Maille - président du Conseil général du Finistère - qui réunissait à Brest, ce 25 mai dernier, au côté de l’amiral Anne-François de Saint-Salvy, préfet maritime, l’ultime rencontre des membres du comité de gestion et les partenaires et intervenants extérieurs, dans la mise en œuvre future du plan de gestion, « aucune interdiction ne sera édictée » car, selon lui, le Parc n’a de sens que si il intègre tous les intervenants sur le milieu marin d'Iroise, sans ajouter d’interdictions à celles qui existent déjà.
Pour autant le Plan de gestion qui sera présenté et validé au mois de septembre prochain ne pourra être figé et restera évolutif et réactif. Ainsi, chaque année, des actions nouvelles pourront être décrétées pour un meilleur équilibre et une gestion affinée des ressources.
Un des axes essentiel pour assurer cette bonne gestion de la ressource c’est la connaissance, celle des espèces présentes sur le Parc et leur milieu.
Or, il s’est dégagé, lors de ces deux dernières années de travail, un constat largement partagé : la mer d'Iroise est un système d'une extraordinaire complexité. Thierry Canteri, directeur du Parc marin d’Iroise résume justement ce constat par « on connaît peu de choses ». Cela est vrai sur l'évolution des ressources halieutiques comme les mécanismes de reproduction ou de migration.
Le Parc a déjà mis en place des actions concernant les ormeaux de Molène ou les langoustes d’Ouessant et quelques autres espèces. Mais il reste beaucoup d’inconnues. Diverses actions d’acquisition de données sont donc mises en place actuellement comme le marquage des bars pour avoir des informations sur l’évolution du stock, des évaluations bathymétriques des champs de laminaires ou encore l’étude de l’installation d’étoiles de mer responsables de la raréfaction, en baie de Douarnenez, des coquilles Saint-Jacques et de certains poissons.
L’objectif visé par le Parc marin d’Iroise dans ces actions est de pouvoir faire une évaluation de la pression de pêche professionnelle et de loisirs. La démarche du Parc associe en amont les pêcheurs, mais ce sujet reste difficile avec la perspective de permis de pêche plaisance en France.
Article : 3B Conseils - RH
Sources : Parc Marin d’Iroise / Région Bretagne / Le Télégramme
(*) Fiche technique du Parc Marin d'Iroise • 34 communes riveraines du parc dont trois sont insulaires : Ouessant, Molène et Sein. • 71 000 habitants • 320 000 hectares. • 300 km de côtes : de Porspoder au nord à Plouhinec au sud. La rade de Brest est exclue. • La pêche professionnelle en Iroise : 350 navires, 900 personnes embarquées, 2 500 emplois, plus de 12 000 tonnes de poissons, coquillages et crustacés, 40 000 tonnes d’algues. • Le tourisme : un million de visiteurs par an et environ 3 500 personnes vivant de cette activité. • Le nautisme : 10 000 bateaux de plaisance et 26 000 pratiquants dans les structures nautiques