vendredi 19 mars 2010

Réseau Océan Mondial Agir ensemble pour l’avenir de la Planète Bleue



La 4ème Rencontre Internationale du Réseau Océan Mondial Agir ensemble pour l’avenir de la Planète Bleue s’inscrit en 2010 dans l’Année Internationale de la Biodiversité.

Elle se déroulera à Boulogne-sur-Mer, du 9 au 12 mai 2010, à Nausicaá, Centre National de la Mer, à l’initiative du Réseau Océan Mondial, coprésidé par Philippe Valette, Directeur Général de Nausicaá

Après un bilan des actions d’information et d’éducation menées ces dernières années sur l’utilisation durable de l’océan, les participants de la 4ème Rencontre Internationale élaboreront une stratégie pour étendre la mobilisation des citoyens et du public à toutes les régions du monde.

Le programme provisoire comprend une présentation globale de la Rencontre, la liste provisoire des ateliers et le programme de l’Académie de l’Océan Mondial. Voir ICI le formulaire d'inscription et le programme provisoire de la Rencontre.

En s’inscrivant avant le 12 avril 2010 à la 4ème Rencontre Internationale, il est possible de bénéficier de tarifs plus avantageux.

Cette Rencontre fera suite à la 5ème Conférence Mondiale sur les Océans, les Côtes et les Iles, Garantir la Survie, Préserver la Vie, Améliorer la Gouvernance, les Océans, le Climat, la Biodiversité : de Copenhague 2009 à Nagoya 2010, du 3 au 7 mai 2010, UNESCO, Paris, France, à l’occasion de laquelle seront établis un état des lieux de l’Océan Mondial et des propositions pour sa gouvernance.



Rappelons également que dans le cadre de l'Année internationale de la Biodiversité 2010, Brest 2010 est la capitale maritime de la biodiversité.


Pour en savoir plus sur la biodiversité du littoral, consultez également les archives des entretiens Science et Ethique 2006.




Contacts : World Ocean Network / Réseau Océan Mondial
c/o Nausicaá, Centre National de la Mer
Boulevard Sainte Beuve – BP 189 – 62203 Boulogne-sur-Mer Cedex France
Téléphone : 33 (0) 3 21 30 99 99 – Fax : 33 (0) 3 21 30 93 94
Website: www.worldoceannetwork.org www.reseauoceanmondial.org
E-mail : meeting@worldoceannetwork.org


Sources : World Ocean Network / RH - 3B Conseils

jeudi 18 mars 2010

« Trois marins pour un pôle » de Paul Tréguer


Au début du siècle dernier, le Pôle Sud n’a pas encore été abordé…. Pour beaucoup d’explorateurs cela reste encore un rêve inaccessible.

Trois explorateurs veulent cependant relever le défi, et être le premier à planter le drapeau de leur pays. Roald Amundsen pour la Norvège, Robert Falcon Scott pour le Royaume-Uni et Nobu Shirase pour le Japon se lancent dans l'aventure et mettent sur pied des expéditions dont tous ne reviendront vivants.

La mer de Ross fut le passage obligé pour atteindre le pôle Sud et franchir les quarantièmes rugissants, les cinquantièmes hurlants et les soixantièmes mugissants.

L’épopée de ces trois hommes, ces trois marins de leurs équipages, et de leurs navires qui sont racontés dans le livre de Paul Tréguer, « Trois marins pour un pôle » aux éditions Quae (sortie le 20 mars 2010)

Réussites et échecs de leurs campagnes sont revisités avec les moyens modernes de la connaissance.

Paul Tréguer, professeur émérite à l'Université de Bretagne occidentale (UBO) à Brest. Océanographe, fondateur de l'Institut universitaire européen de la mer (IUEM) à Brest, a consacré une grande partie de sa carrière à l’océan Antarctique et dirigé ou contribué à des programmes antarctiques au niveau national et international.
Il a participé à 7 expéditions océanographiques dans les secteurs Atlantique, Indien et Pacifique, à bord du Marion-Dufresne, du Polarstern, ou du Polar Duke. Lors d’une campagne en mer de Ross (1990), il a suivi les traces d’Amundsen, de Scott et de Shirase.


Paul Tréguer était intervenu lors des entretiens Science et Ethique 2003 dont la thématique cette là était « les mers, un océan de richesses ? ».
Son intervention portait sur « l’océan peut-il réguler le climat de la planète Terre ? »

Retrouver la vidéo de son intervention.



Sources : Editions Quae / RH – 3B Conseils

mardi 16 mars 2010

Le projet PISCENLIT : pour des activités piscicoles et aquacoles intensives et durables




Le projet PISCEnLIT, labelisé par le Pôle Mer Bretagne, s’inscrit dans un contexte mondial où la pêche atteint un seuil limite tandis que l’aquaculture dont la production rejoint, en volume, les quantités pêchées en mer, voit son nécessaire développement compromis par des problèmes environnementaux et sociaux.

PISCEnLIT vise à utiliser les principes de l’écologie afin d’intensifier l’activité piscicole tout en assurant une meilleure insertion territoriale. Il s’agit de produire mieux, de façon plus efficace, en respectant les services rendus par les écosystèmes.

Le projet abordera cette question dans une approche interdisciplinaire qui prendra en compte les questions techniques, biologiques, sociales, organisationnelles, environnementales, économiques.

Quatre terrains de recherche ont été définis afin d’étudier la diversité des systèmes productifs aquacoles et des écosystèmes dans lesquels ils s’inscrivent. Il s’agit des étangs piscicoles et des systèmes d’élevage en circuits recyclés en France, des étangs intégrés au Brésil, et de la pisciculture de Pangasius en Indonésie.

PISCEnLIT définira les conditions de mise en œuvre de systèmes de production piscicoles et aquacoles efficaces en se basant d’une part, sur l’analyse des cycles de vie (ACV), c’est-à-dire sur les quantités de matières (aliments, infrastructures, travail…) et d’énergie utilisés ainsi que les polluants émis (gaz à effet de serre, azote et phosphore dans l’eau, …) par ces systèmes aquacoles.

Par ailleurs, les autres fonctions des systèmes aquacoles, dépassant la simple production (recyclages, épurations, emplois, valorisation de sous-produits…) seront aussi évaluées.

L’ambition et l’originalité du projet tiennent dans la prise en compte d’objectifs pouvant paraître contradictoires : une volonté de développer des activités piscicoles et aquacoles pour répondre au besoin croissant de nutrition de l’humanité, mais avec une obligation de respecter, aujourd’hui, des normes écologiques, environnementales et sociales pour un développement durable de ces activités.

À terme, et à la condition que les méthodes préconisées soient acceptées par les éleveurs pour leur mise en œuvre, et reconnues par les institutions et la profession dans son ensemble pour leur application réglementaire, PISCEnLIT pourrait déboucher sur des innovations technologiques et des propositions de développement pour la filière professionnelle.

LES PARTENAIRES DE PISCENLIT :
Les centres de recherche :
- INRA, UMR INRA Agrocampus Ouest « sol, agro et hydrosystème, spatialisation », Rennes, porteur du projet
CIRAD, Unité de Recherche « aquaculture et gestion des ressources aquatiques », Centre de coopération en recherche agronomique pour le développement, Montpellier
IRD, Unité de recherche Caviar, Montpellier
IFREMER, Département « biologie des organismes marins exploités », laboratoire d'aquaculture Languedoc Roussillon, Station expérimentale de Palavas les Flots
LAMETA, Laboratoire Montpelliérain d'Economie Théorique et Appliquée, Montpellier
Unité de Recherche « animal, fonctionnalités des produits animaux », Nancy
ITAVI, Institut Technique de l'Aviculture / service technique Aquaculture, Paris.



Sources Pôle Mer Bretagne / INRA / RH – 3B Conseils
Photo Pôle Mer

lundi 15 mars 2010

Conférence à l'IUEM sur la biodiversité du littorale



Révéler la Biodiversité littorale, c’est d’abord reconnaître les habitats caractéristiques de nos mers à marée en milieu tempéré. Leur définition, dans un cadre scientifique à l’échelle européenne, tient compte des avancées récentes de l’écologie marine.
Ces milieux permettent la cohabitation de nombreuses espèces végétales et animales.

Celles-ci sont magnifiquement illustrées par Mathurin Méheut dans « l’Etude de la mer » publiée en 1913, après un séjour de l’artiste durant deux années à Roscoff. Cette œuvre remarquable est revisitée, valorisée, parce qu’elle apparaît au grand jour pour illustrer les aspects écologiques de ce qu’est la biodiversité littorale.


L’ouvrage « La Biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut », textes du Professeur Michel Glémarec (Editions Le Télégramme, janvier 2010) est une alliance unique de l’art et de la science.


Une conférence de Michel Glémarec, professeur honoraire d'océanographie biologique à l'université de Bretagne Occidentale, le mercredi 17 mars à 13h – amphitéatre A de l’IUEM : "La biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut".

Cette conférence sera suivie d'une séance de dédicaces de son ouvrage.





Michel Glémarec est également président d'honneur des entretiens Science et Ethique au cours desquels il est intervenu deux fois sur des thématiques autour de la biodiversité littorale :

. en 2005, avec une intervention sur "Les habitats côtiers et les types d'utilisation du littoral : la vision des naturalistes"
.
en 2006, avec une intervention sur "Vivre contre... ou avec la nature ? selon Robert Barbault".


Enfin, Michel Glémarec est président de l’Association pour la promotion de l’éthique des sciences et technologies pour un développement durable (APESTDD) qui soutient les entretiens Science et Ethique et développe le volet pédagogique des Journées Science et Ethique découverte qui s’adressent aux scolaires en Finistère et en Côtes d’Armor.

Sources : IUEM / RH - 3B Conseils

vendredi 12 mars 2010

Des députés européens veulent plus de transparence dans la tracabilité environnementale et sociale pour les importations de produits de la mer.



Dans les prochaines semaines, la commission pêche du Parlement européen dont le député breton Alain Cadec est le vice-président, doit auditionner une cinquantaine d'organisations constituant l’ensemble de la filière pêche.

Les députes européens entendent se saisir de la question du « paradoxe européen » en matière de pêche qui conduit les pêcheurs de l’Union européenne à être soumis à des réglementations strictes et des quotas de pêche fortement encadrés dont le but est de préserver la ressource halieutique. Des mesures largement acceptées par la profession et qui va jusqu’au l’immobilisation à quai des navires européens sitôt les quotas atteints.

Or, dans le même temps l'Europe accroît ses importations pour répondre une demande des consommateurs sans cesse croissante, lesquelles proviennent de Norvège, d'Afrique de l'Ouest, de l'Atlantique Sud ou de l'Océan indien, et parfois de pêcheries aux pratiques douteuses.

Ainsi l'autosuffisance européenne en produits de la mer est passée en dix ans de 57% à moins de 40%.

Pour le député Alain Cadec dans un entretien au Télégramme, « Une grande partie de ces produits n'ont aucune traçabilité environnementale ou sociale. Cela génère une concurrence déloyale » et d’ajouter « nous voulons faire prendre conscience du problème, proposer des mesures de contrôle et éventuellement mettre en place, avec l'Organisation mondiale du commerce, une vraie traçabilité ».
Le vice-président de la commission pêche du Parlement européen prépare d’ailleurs un rapport sur le sujet.

Des enquêtes récentes - dont celle effectuée en 2006 pour Greenpeace - ont montré les limites du système actuel de contrôle imposé par l’Europe. Celui-ci repose largement sur les autorités des pays tiers où « bien souvent, personne ne contrôle». Ainsi l’enquête de Greenpeace menée au large de la Guinée-Bissau a révélé qu'une majorité des navires de pêche repérés, dont 2/3 battaient pavillon chinois, ne disposait pas d'un numéro d'immatriculation européen.

Parallèlement l’Union Européenne dresse un bilan inquiétant des difficultés du secteur de la pêche qui recouvrent deux réalités distinctes mais intimement liées. Une réalité biologique tout d'abord : 88 % des stocks de poissons sont victimes de surpêche en Europe, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent se renouveler de façon durable. Si cela pose des problèmes en termes de biodiversité et d'écologie, cela met également en danger toute une filière économique. Puisque le secteur emploie quelque 400 000 personnes en Europe.
Outre le marin-pêcheurs, derrière chaque chalutier, ce sont des familles entières qui vivent de la transformation ou du commerce des produits de la mer, principalement dans les régions côtières.

Si personne ne conteste la nécessité de réformer la politique européenne de la pêche, que ce soient les pêcheurs qui fustigent des quotas trop restrictifs ou les associations écologistes qui mettent en garde contre la surexploitation des ressources halieutiques, il est bien plus difficile de savoir quelle orientation cette réforme de la politique commune de la pêche (PCP) doit prendre. D'autant que le sujet est éminemment sensible dans les pays les plus concernés : l'Espagne, le Danemark, la France et le Royaume-Uni.

C'est la raison pour laquelle, la Commission européenne a lancé une grande procédure de consultation publique. Dans son livre vert, elle soulève de nombreux enjeux et lance un appel aux professionnels du secteur et à la société civile :
- La flotte de pêche doit-elle être limitée de façon législative ?
- Est-ce aux Etats membres ou à la Commission européenne de décider de sa taille ?
- Comment développer une pêche écologiquement durable ?
- Comment maintenir les emplois dans le secteur ?



Vers une approche différente ?
Aujourd'hui, la politique commune de la pêche est gérée de façon centrale par les ministres de la pêche des Etats membres, réunis au sein du Conseil de l'Union européenne à Bruxelles. Dans son livre vert, la Commission européenne propose que la mise en application des décisions soit transférée au niveau régional, tout en laissant aux ministres le soin de déterminer les quotas annuels.

Pour les députés de la commission parlementaire des pêches, il faut en effet prendre plus en compte les spécificités des différentes mers européennes et éviter un « modèle unique de gestion de la pêche ».
Les institutions européennes devraient fixer les objectifs généraux mais que ce devrait être aux Etats membres de développer leurs propres stratégies pour les atteindre. Par ailleurs, ils appellent à l'élaboration d'un modèle « distinct, clairement défini, libéral, non bureaucratique et simplifié pour la gestion de la pêche côtière à petite échelle ».



Sources : Le Télégramme / UE / RH - 3B Conseils