mardi 13 octobre 2009

Négociations sur le climat : entre espoir et frustration ….



A moins de deux mois de Copenhague et après un cycle nouveau de négociations de deux semaines qui vient de s’achever à Bangkok, c’est un nouvel appel qui est lancé en direction des pays développés pour aller vers plus de clarté dans leurs engagements.

Pour Jonathan Pershing de la délégation américaine, désormais "la balle est dans le camp de tous les pays" . La question de l’acceptation par les Etats-Unis de leur part de responsabilité dans l'enjeu climatique, pose des questions difficiles sur les contours du prochain accord international et la hauteur de leurs engagements en termes de réductions d'émission.

Depuis Copenhague, le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a quant à lui prévenu que la communauté internationale était "dangereusement proche d'une impasse (...), en dépit de nos récents efforts à New-York, Pittsburgh et Bangkok".

L’interrogation des différents observateurs et négociateurs réside dans l’impact que peut avoir l’annonce de l'attribution du prix Nobel de la paix au président Obama qui lui sera remis à Oslo le 10 décembre, au moment même ou se tiendra la Conférence des Nations Unies à Copenhague. "J'espère que cela constituera un encouragement pour lui à s'engager fortement" en faveur d'un accord à Copenhague, a déclaré M. Yvo de Boer, le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCC)

Il ne reste désormais que cinq journées de négociations, début novembre à Barcelone, avant le rendez-vous dans la capitale danoise (7 au 18 décembre), qui vise à enrayer le réchauffement en cours.

Parallèlement les pays africains particulièrement, vulnérables face au réchauffement climatique, sont décidés à parler d'une seule voix.

Lors du 7ème Forum mondial pour le développement durable consacré aux changements climatiques, les pays africains réunis à Ouagadougou au Burkina Fasso, ont exigé des "réparations et dédommagements" de la part des pays développés.

Pour les pays africains, les pays les plus pollueurs doivent être également les plus gros payeurs. Ils considèrent que le montant de ces réparations et dédommagements s’élève à 65 milliards de dollars.

De même, les pays africains demandent la création de nouveaux fonds internationaux pour soutenir les pays pauvres, de même que l'allègement des procédures et l'assouplissement des conditions d'accès des pays africains aux ressources du Mécanisme pour un développement propre.

Les entretiens Science et Ethique 2009 traite pour sa 13ème édition le thème de "l'Heure bleue : le changement climatique et de l'apport des énergies de la mer".

sources : AFP / RH - 3B conseils