L'Europe représente 11% des émissions de gaz à effet de serre et aurait du mal à s'engager seule si, le Japon, la Russie et le Canada refusent de souscrire à une deuxième période contraignante de réduction d'émission de gaz à effet de serre. L'absence d'engagements de la part des Etats-Unis, de l'Inde, de l'Australie ... et du Brésil sont toujours d'actualité le jour de l'ouverture des négociations du renouvellement ou de la prolongation du Protocole du Kyoto qui se déroule jusqu'au 9 déc. 2011 en présence de 193 pays. Cliquez ici pour suivre les négociations.
La Chine, qui semble vouloir s'engager dans une production d'énergie verte, pourrait infléchir sa position alors que les pays en développement s'estiment victimes du manque d'ambition des pays développés pour lutter contre les effets des changements qu'ils subissent.
Alors, quels sont les risques et quels impacts sur les MDP (mécanismes de développement propres) qui permettent aux industriels européens soumis à des quotas carbone de compenser leurs émissions en investissant dans des industries propres dans des pays en développement ?
Et Quid du Fonds vert annoncé à Copenhague qui doit recueillir 100 Mds $ par an, d'ici à 2020?
Rajendra Pachauri, a présenté le 18 nov. "un résumé destiné aux décideurs qui donne un aperçu de la manière dont la gestion des risques de catastrophes et l’adaptation aux changements climatiques peuvent aider les populations vulnérables à mieux faire face à un climat en évolution dans un monde caractérisé par les inégalités, ainsi des changements dans la fréquence, l'intensité, la répartition géographique et la durée des événements climatiques extrêmes pouvant aboutir à une situation sans précédent ».
Rajendra Pachauri, a présenté le 18 nov. "un résumé destiné aux décideurs qui donne un aperçu de la manière dont la gestion des risques de catastrophes et l’adaptation aux changements climatiques peuvent aider les populations vulnérables à mieux faire face à un climat en évolution dans un monde caractérisé par les inégalités, ainsi des changements dans la fréquence, l'intensité, la répartition géographique et la durée des événements climatiques extrêmes pouvant aboutir à une situation sans précédent ».
Il y a un mois, l'Observatoire Européen des marchés de l'Energie (13è édition) soulignait qu'un manque d'investissement dans les énergies "décarbonées" était à craindre à la suite du ralentissement économique.
Le «printemps arabe» et la catastrophe nucléaire nippone ont transformé les perspectives d’évolution du mix-énergétique en Europe.
Le gaz devrait gagner en importance dans le mix-énergétique de certains pays comme la Suisse, l’Italie ou l'Allemagne. L’arrêt immédiat de 7 réacteurs, en privant le réseau de 8.000 MW, pourrait d’ailleurs compromettre la continuité de la fourniture de courant en Europe dès cet hiver. La France ne pourra plus importer d’électricité d’Allemagne en période de pointe comme elle en avait l’habitude.
Avant Fukushima, l’UE avait estimé à €1.100 milliards, les investissements nécessaires dans l’énergie d’ici à 2020, afin de respecter ses objectifs de diminution d'émission de gaz à effet de serre. D'après Colette Lewiner*, ce montant, qui devrait désormais constituer un plancher, pourrait en fait subir les effets négatifs liés à la réduction des déficits publics dans un contexte de faible croissance. Pour Jean-Michel Gauthier, Si l'on peut considérer l’Europe comme étant en avance sur son objectif 2020 de réduction des émissions de gaz à effet de serre, elle est en revanche déjà en retard sur l’objectif d’augmentation de la part des énergies renouvelables. La France et la République tchèque n'ont pour le moment pas tenu compte des critères européens, qui n'ont pas été transposés dans leurs législations respectives. Les deux pays incriminés ont désormais deux mois pour répondre à la Commission. Dans le cas contraire, celle-ci pourra alors saisir la Cour de justice de l'Union. Naturellement, il convient ne pas oublier l'accord PS - EELV "sans atomes crochus" (Libé du 16 nov.), qui a au moins le mérite de placer la production d'électricité au coeur des sujets importants des Présidentielles de 2012..... Il faut peut-être regarder aussi ce qui se passe en Grande Bretagne ou aux Pays-Bas où s'ouvre la grande réunion internationale de l’énergie éolienne à Amsterdam du 29 nov. jusqu’au 1 déc.
Prenez date : Energies bleues pour une croissance verte à Brest (s/r 25 au 27 juin 2012) Colette Lewiner *, directeur International du secteur Energie, Utilities et Chimie Cap Gemini
Jean-Michel Gauthier **, responsable de l'énergie - Deloitte et fondateur de la Chaire d'économie de l'énergie à HEC voir ici en 2009 aux entretiens Science et Ethique L'heure bleue : changement climatique, énergies de la mer et biodiversité "La bataille de l'énergie : géopolitique, structuration économique législative et fiscale du financement des énergies renouvelables de la mer"
Rajendra Pachauri *** Président du GIEC était présent le 12 juillet à Brest pour la 1ère réunion annuelle du Groupe 1 avec Jean Jouzel. A cette occasion il s'était rendu au Port de la Marine Nationale pour voir l'éolienne OpenHydro assemblée par DCNS, qui venait d'être présentée à Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional de Bretagne.
Sources : Cap Gemini, Les Echos (23 et 25 nov.).
Brigitte Bornemann / déléguée générale des entretiens - 3B