mercredi 31 mars 2010

8ème Semaine du développement durable : 1er au 7 avril



Aujourd'hui, 76 % de la population déclare mieux prendre en compte le développement durable.

Le développement durable ou soutenable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Les modes de production et de consommation doivent respecter l'environnement humain ou naturel et  permettre à tous les habitants de la Terre de satisfaire leurs besoins fondamentaux : se nourrir, se loger, se vêtir, s'instruire, travailler, vivre dans un environnement sain.

Dans le rapport Brundtland intitulé «Notre avenir à tous» et publié en 1987, ce processus vise à réconcilier trois univers qui se sont longtemps ignorés : l'économie, l'écologie et le social.

A long terme il n'y aura pas de développement possible s'il n'est pas économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement tolérable. Ce rapport a servi de socle au sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992.

Selon le ministère de l'écologie et du développement durable, ''à long terme, il n'y aura pas de développement possible s'il n'est pas économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement tolérable.''

L’édition 2010

La huitième édition de la Semaine du Développement durable, organisée par le ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, se tient partout en France du 1er au 7 avril 2010.

Il s’agit désormais d’un événement bien ancré dans les mentalités et les opérations de sensibilisation à l’environnement, de promotion des initiatives locales et de valorisation des expériences et technologies vertes.

Ce rendez-vous permet notamment aux entreprises, aux associations, aux services publics, aux collectivités et aux établissements scolaires de promouvoir les principes du développement durable.

L’édition 2010 nous invite à changer nos comportements : « Passez au durable, ça marche »... et c'est facile. 


En Bretagne de nombreuses manifestations seront proposés au public par les associations ou les collectivités à l’image de Brest métropole océane qui propose à toutes les communes littorales d'organiser des campagnes de ramassage des macrodéchets sur leurs plages.
Pour cela, le matériel nécessaire (gants, sacs poubelle, tee-shirts...) à la collecte des déchets sera fourni aux bénévoles (particuliers, scolaires, milieu associatif...).

Voir le programme de la semaine du développement durable en Bretagne


Sources MEDDEM / RH - 3B Conseils

mardi 30 mars 2010

Procès de l'Erika - Peines confirmées en appel

C’est ce 30 mars que la décision de la cour d'appel de Paris dans le procès du naufrage de l'Erika a été rendu, un arrêt particulièrement attendu quant à la responsabilité pénale de l'affréteur Total et la reconnaissance du préjudice écologique.

La marée noire provoquée par le naufrage du pétrolier, le 12 décembre 1999 au large du Finistère (nord-ouest de la France), avait souillé 400 kilomètres de côtes et mazouté quelque 150.000 oiseaux.

Lors du procès en appel - achevé le 18 novembre 2009 (voir également l’article du 4 novembre 2009), le groupe pétrolier et ses co-prévenus (Total, la société de classification Rina, l'armateur du navire Giuseppe Savarese et son gestionnaire Antonio Pollara ) avaient clamé leur innocence dans cette catastrophe écologique.

Pour mémoire, en première instance (jugement du 16 janvier 2008), les co-prévenus reconnus coupables du délit de pollution. Ils avaient écopé de l'amende maximale: 375.000 euros pour les personnes morales, 75.000 euros pour les personnes physiques.

Alors que l'avocat de Total avait plaidé la relaxe du groupe Total, victime selon lui d'un "travail de diabolisation", les avocats des autres prévenus avaient également invoqué une incompatibilité de la loi française avec la convention internationale sur la pollution maritime Marpol.

La cour d'appel de Paris a donc confirmé ce 30 mars, les peines d'amende à l'encontre de Total, de la société Rina, de l'armateur Giuseppe Savarese et du gestionnaire Antonio Pollara.

La cour d'appel a considéré en effet que ces sanctions étaient justifiées "compte tenu de l'ampleur de la pollution, de la gravité des fautes commises, des ressources et des charges des condamnés".

La Cour a estimé dans ses attendus, que le groupe Total, affréteur de l'Erika, avait bien "commis une faute d'imprudence en relation de causalité avec le naufrage" de l'Erika au large du Finistère. Le naufrage de l'Erika est "la conséquence directe d'une grave corrosion au niveau où l'Erika s'est plié" et "cette corrosion est directement en relation avec l'insuffisance d'entretien de ce navire".

Pour sa défense, le groupe pétrolier avait rejeté la responsabilité entière sur la société Rina, qui a délivré les certificats de navigabilité, arguant que la corrosion de l'Erika constituait un "vice caché" que ses propres contrôles ne pouvaient révéler. Total n’a pas donc pas convaincu la Cour d’appel.

Du côté des parties civiles , il s’agit assurément d’une victoire puisque le jugement de première instance avait reconnu un préjudice écologique pour le Morbihan et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), donnant pour la première fois un prix à la nature et ouvrant une perspective novatrice en droit de l'environnement.

D'autres collectivités prétendaient également à une indemnisation à ce titre, comme les régions Bretagne, Poitou-Charentes et Pays de la Loire, et les départements du Finistère et de la Vendée.


Lire également l’article du 2 octobre 2009 sur le projet européen Arcopol.

Rappel : après le naufrage et la marée-noire de l'Erika, les entretiens Science et Ethique 2000, ont eu pour thématique les pollutions qui affectent les écosystèmes du littoral sur le plan maritime et terrestre, sur le thème "Vagues de pollutions: impacts et prévention des pollutions marines et telluriques sur les écosystèmes marins côtiers et révision de la loi sur l'eau".



Sources : AFP / RH – 3B Conseils.

lundi 29 mars 2010

Développement durable en Finistère : 30 familles volontaires en Finistère

Paralèllement à la Semaine du développement durable 2010 qui se déroulera 1er avril au 7 avril, sur le thème « Passez au durable », une opération est lancée par  L'association Nature et Culture et le Réseau Cohérence, en partenariat avec le Conseil général visant à sélectionner un échantillon représentatif de finistèriens afin de les suivre dans une expérience concrète à vocation pédagogique qui s’échelonnera jusqu'à la fin 2011. Cette opération est baptisée « Vivre le Développement Durable ! L’Agenda 21 du Finistérien ».

Jean-Claude Pierre, fondateur d'Eaux et Rivières de Bretagne et de Nature et Culture, porte parole du Réseau Cohérence, et conseiller économique et social de Bretagne et Chantal Simon-Guillou,Première vice-présidente du Conseil général du Finistère, ont présenté cette initiative et lancé conjointement un appel public aux finistèriens.

Trente foyers volontaires et prêts à s'engager dans cette démarche de développement durable seront sélectionnés et se verront proposer un diagnostic de leurs pratiques de développement durable, des conseils personnalisés et une démarche collective d'échanges d'expériences.

Pour Jean-Claude Pierre «il y a eu un manque de pédagogie sur le développement durable, l'Agenda 21. La responsabilité en incombe à l'État, à un système centralisé qui empêche les initiatives locales et aussi aux associations. Le but de cette opération n'est pas d'être moralisateur mais de construire avec les participants des programmes concrets à l'intention des particuliers».

Des journées de formation thématiques sont prévues lors de l'expérience. Elles aborderont aussi bien les questions de déplacement, d'alimentation que d'engagement associatif ou de vie citoyenne (la répartition des tâches ménagères au sein du foyer par exemple).

Pour s’inscrire jusqu'au 15 mai Tél.02.97.84.98.18 ou 02.97.84.70.27 ou vivreledd@reseau- coherence.org

Sources : Nature et Culture / Réseau Cohérence / RH - 3B Conseils

vendredi 26 mars 2010

Journées Science et Ethique découverte de Concarneau : le retour d’expériences



Les Journées Science et Ethique découverte de Concarneau à destination des scolaires, avaient retenu comme thème central en octobre 2009 : « A la pêche aux déchets », en traitant notamment des questions liées  à la vie des déchets de la filière pêche et au recyclage de ces déchets à bord des navires, un nouvel enjeu s’ouvrant ainsi aux pêcheurs et aux transformateurs: adapter les bateaux et gérer les déchets. 225 élèves de Concarneau et Trégunc se sont ainsi penchés sur le thème des déchets.

les « Journées Science et Ethique découverte de Concarneau », ont créées en 2006 par 3B Conseils avec la participation du Musée de la pêche, du Marinarium, de Cap vers la nature, du Lycée des métiers Saint Joseph Saint Marc de Trégunc, le Centre Européen de Formation Continue Maritime, la Conserverie Gonidec et ANSEL.

Ces Journées sont des parcours pédagogiques traitant de la thématique des entretiens Science et Ethique ou le devoir de parole mais adapté à un territoire précis et à un public de scolaire (du CE1 à la 4ème).

La démarche consiste à relier le local au mondial à partir de la même thématique que la conférence des experts des entretiens Science et Ethique ou le devoir de parole, en l’adaptant aux différentes communes. Ces journées peuvent s’inscrire dans le cadre de « l’Ecole Agit » lancée par le Ministère de l’Education nationale.

Le programme 2009 entendait se pencher sur la gestion des déchets dans la filière pêche et la valorisation des co-produits de la pêche. A quoi servent les déchets ? et dans l’avenir pourra-t-on produire de l’énergie à partir des déchets de poisson ?

Un co-produit est une matière créée en même temps que la capture et la transformation d’un poisson : pêches accessoires (poissons capturés accidentellement), têtes de poissons, écailles,... C’est un produit inévitable, mais que l’on peut utiliser et valoriser ! 

En Bretagne, la pêche produit 70.000 tonnes de co-produits chaque année . La gestion des déchets issus de la pêche (vieux filets, huiles de fritures, chute d’emballage,...), mais aussi les déchets ménagers produits à bord des bateaux de pêche, est réglementée par des lois françaises et internationales.

Ainsi, il existe de nombreuses utilisations des co-produits. Ils sont d’ailleurs très largement employés pour faire des produits de beauté, de la nourriture pour les animaux. Les scientifiques et les industriels cherchent de nouvelles applications.

Dans le prolongement de ces deux Journées découverte 2009 à Concarneau les classes participantes du Collège des Sables Blancs ont poursuivi un travail sur ce thème et achever des réalisations faites à partir des informations obtenus lors de ces Journées.

Ces travaux des 6e du collège des Sables-Blancs - affiches et jeux de société - qu'ils ont réalisés suite aux journées Science et Éthique, en octobre dernier, ont fait l’objet d’une présentation aux différents partenaires et à la presse le 11 mars dernier lors d’un point presse (voir article du Télégramme du 12 mars 2010).

A cette occasion Radio-Rivages a effectué un reportage qui sera diffusé ce samedi 27 mars 2010 à 11H00 (fréquences Brest 89 / Quimper 92.6 / Quimperlé 99.6).

Sources : Le Télégramme / RH - 3B Conseils

jeudi 25 mars 2010

TOPLIPID : des produits sains à base d’actifs marins issus de microalgues




Le Pôle Mer Bretagne vient de labelliser un nouveau projet touchant aux actifs marins issus de microalgues.

L’objectif du projet TOPLIPID qui est également colabellisé avec le pôle Mer Bretagne, par l'IAR et le pôle Valorial vise à développer des actifs marins issus de microalgues riches en acides gras polyinsaturés qui contribueront notamment à la lutte contre les effets du vieillissement.

Prêt de 200 000 cas de maladies dégénératives du type DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age), Alzheimer…. sont diagnostiqués chaque année. Avec l’allongement de la durée de la vie, ce chiffre continue d’augmenter. Le Gouvernement et le ministère de la Santé et des Sports ont fait de ce problème de société une de leurs priorités.

La littérature scientifique met en évidence qu’une alimentation riche en acides gras oméga-3 et oméga-6 diminuent le risque d’apparition de ces pathologies.
Ces acides gras polyinsaturés (AGPI) peuvent être d’origine animale ou végétale. On les trouve par exemple dans le colza, le pépin de raisin ou encore le lin. Si ces acides gras d’origine végétale contribuent à la prévention des maladies cardio-vasculaires, elles ne montrent pas d’effet préventif significatif sur les maladies neuro-dégénératives.

Les huiles de poissons, et notamment de poissons gras, naturellement riches en acides gras polyinsaturés à longue chaîne, sont connues pour leur effet protecteur. Mais il est difficile de s’appuyer sur cette seule ressource qui se raréfie. De plus, l’odeur de ces huiles de poisson et la nécessité de les purifier de tout polluant imposent un traitement spécifique augmentant les coûts de production.

Certaines microalgues riches en huile peuvent constituer une source alternative d’omega-6. Elles font déjà l’objet de productions spécifiques en vue d’extraire des molécules intéressantes dont les applications industrielles sont nombreuses en agroalimentaire ou en nutrition-santé via les compléments alimentaires et les cosmétiques notamment pour la prévention de maladie type DMLA.

TOPLIPID vise à identifier et caractériser les souches de microalgues les plus pertinentes, et à optimiser les milieux de culture afin d’obtenir les rendements maximaux de production en termes de cellules algales comme de fraction huileuse.

Des technologies de séchage des micro-algues respectueux de l’environnement seront mises au point pour extraire la fraction huileuse. Les huiles obtenues seront caractérisées du point de vue de leur composition lipidique, de leur profil toxicologique et de leurs effets physiologiques.

En fonction des résultats obtenus, les fractions huileuses seront formulées de manière à disposer d’un profil lipidique en rapport avec les utilisations souhaitées. Des formes pharmaceutiques seront adaptées aux marchés des compléments alimentaires, de la cosmétique et de la santé.

Les partenaires de TOPLIPID :
Les entreprises : Soliance basé à Pleumeur Bodou porteur du projet développe, est spécialisé dans le développement d’ingrédients à haute valeur ajoutée issus des végétaux, des micro-organismes et des micro-algues ;
Yslab à Quimper développe et fabrique des produits d’hygiène et de santé, compléments alimentaires, produits cosmétiques, à partir des ressources marines.

Le centre de recherche : Université de Nantes : le laboratoire EA 2160 « Mer, molécules, santé », participe à l’amélioration des connaissances sur les réseaux trophiques marins et les valorise par la mise en évidence d’organismes ou de métabolites d’intérêt pour la santé humaine ou à forte valeur ajoutée industrielle.


Sources : Pôle Mer Bretagne / RH - 3B Conseils

mercredi 24 mars 2010

Les Pôles Mer à Oceanology International



Treize adhérents du Pôle Mer Bretagne et Pôle Mer PACA ont participé à l’opération collective organisée par les deux Pôles Mer sous le pavillon France. Une présence française plutôt remarquée à Londres, à l’occasion du plus grand évènement européen des sciences marines "Oceanology International" qui s’est tenu du 9 au 11 mars dernier.

Des adhérents des Pôles présents sur l’espace France, sur leur propre stand, ont renforcé l’effet de masse de la présence française.

Côté Bretagne, quatre adhérents du Pôle Mer ont pu exposer leurs produits et services sur le stand collectif : ENSIETA, Météostratégy, CADDEN et Technopôle Brest-Iroise.
Les exposants ont également développé leurs contacts lors de la convention d’affaires organisée par Entreprise Europe Network, et à l’occasion d’un moment convivial associant les membres des deux Pôles Mer et Ubifrance.

L’édition 2010 a été marquée par la richesse et la qualité de l’offre des 550 exposants venant de près de 30 pays, avec plus de 6000 visiteurs. Le panel des produits et services présentés a illustré les enjeux du monde maritime de demain : AUV, balises, équipement de forage, systèmes de cartographie, capteurs… Les innovations et les efforts déployés par les sociétés spécialisées ont mérité, rien qu’à eux, le détour.

Le programme européen EMSAC « European Marine Science Applications Consortium», a été officiellement lancé à l’occasion de ce salon en présence des différents partenaires. L'Agence Economique du Sud Est de l'Angleterre (SEEDA), porteur du projet EMSAC, a présenté le projet au cours d’une réception à laquelle ont assisté plusieurs membres du Pôle Mer Bretagne.

EMSAC, réseau européen de pôles d’innovation régionaux associe les acteurs du Sud-Est de l’Angleterre, la Région Bretagne, la Région PACA et la Région de Göteborg, et concerne la gestion des ressources marines, principalement côtières et estuariennes. Ce projet d’une durée de trois ans est financé par la Commission européenne à travers le Programme « FP7- Régions 2009 ».


Lire également l'article du 26 février 2010 " Les Pôles Mer, partenaires du réseau européen EMSAC pour la gestion des ressources marines".

Sources : Pôle Mer Bretagne / Oceanology International / RH - 3B Conseils

mardi 23 mars 2010

Surveillance maritime à l’échelon européen : assurer l’interopérabilité des systèmes



Lors de son déplacement à Brest en décembre dernier, dans le cadre des Assises de la mer, le Premier ministre avait annoncé un certain nombre de mesures dans le domaine maritime. Celles-ci devaient trouver leur traduction dans le Livre bleu intitulé « Stratégie nationale pour la mer et les océans », adopté par le CIMer - dans le droit fil des orientations issues notamment du Grenelle de la mer (article du 22 décembre 2009).

Ce Livre bleu qui retient comme approche une politique intégrée dans le cadre de la politique maritime de l’Union européenne entend redessiner une nouvelle ambition maritime pour la France, deuxième domaine maritime mondial.

Parmi les actions annoncées la création d’une fonction de garde-côtes qui pourrait être destinée notamment à sécuriser la navigation au large des côtes, intercepter les trafics; lutter contre les pollutions ; prévenir les accidents de mer ; protéger la biodiversité marine.

Pour le Premier ministre (voir article du 3 décembre 2009) « Tout cela relève de l’action de l’Etat en mer et recouvre aujourd’hui 45 missions différentes qui impliquent plus de dix départements ministériels. La coordination de l’ensemble des bateaux, des aéronefs, des centres de secours en mer mais aussi à terre est une tâche complexe…. La Marine Nationale, la Gendarmerie maritime, les Douanes, les Affaires maritimes, la Police, la Justice, et les Sauveteurs en mer agissent ensemble pour assurer la sécurité de nos concitoyens et la protection de notre environnement. Eh bien pour que cette organisation soit opérationnelle en tout temps, il lui faut une forte gouvernance interministérielle. »

Le Premier ministre avait ajouté « Je pense qu’on peut optimiser l’utilisation des moyens des différentes administrations. Et pour cela il est nécessaire de passer d’une logique administrative à une logique de mission. J’ai demandé dans cet esprit, que l’on réfléchisse à la création d’une fonction « garde-côtes ». Il ne s’agit pas de créer un nouveau service de l’Etat. Il s’agit d’abord de mettre en place un comité directeur de la fonction garde-côtes qui rassemblera les responsables de toutes les administrations agissant en mer, sous l’autorité du Secrétaire général de la mer. Nous allons créer un centre opérationnel de la garde-côtes, qui rassemblera les données de situation maritime provenant de toutes les administrations. Et nous allons expérimenter dans un premier temps, un centre unique d’action de l’Etat en mer, d’abord en Polynésie, là ou notre zone économique est la plus étendue. Et nous nous servirons de cette expérimentation pour poursuivre l’expérience. Je pense que la fonction de garde-côtes donnera plus de visibilité à l’action de l’Etat en mer, et permettra de mieux dialoguer avec nos partenaires européens. »

De son côté, la Commission européenne entend également se saisir des questions touchant à la surveillance maritime et assurer l’interopérabilité des différents systèmes tant sectoriels, nationaux qu’européens en allant vers une meilleure intégration de ces services pour en assurer une meilleure efficacité.

En effet, la Commission considère que les différents systèmes de contrôle et de suivi déjà utilisés pour assurer la sûreté et la sécurité maritimes, la protection de l’environnement marin, le contrôle des pêches, le contrôle des frontières extérieures et d’autres activités de contrôle de la mise en œuvre de la réglementation fonctionnent aujourd’hui de façon trop cloisonnée entre les différents secteurs. La position exprimée par la Commission est que pour qu’elle soit optimale, l’exploitation des océans doit se faire dans des conditions idéales de sécurité et de respect des règles.

Or, actuellement, les activités maritimes de maintien de l’ordre sont assurées par différents services comme la surveillance du trafic, la protection de l’environnement, le contrôle des pêches, les secours en mer, la surveillance des frontières, les garde-côtes, la marine militaire, lesquels opèrent indépendamment les uns des autres, collectant parfois sans le savoir les mêmes informations ou n’ayant pas la possibilité de partager ces données, faute de protocoles compatibles ou d’accord politique préalable.

Afin de rendre plus efficace le système, la Commission préconise donc la mise en place d’une vaste coopération non seulement verticale, entre les différents corps, mais également horizontale, entre les services des différents États membres et même, dans certains cas, des États tiers.

Mais il s’agit d’aller plus loin qu’une simple coopération. La Commission a en effet réuni un groupe d’experts des États membres pour travailler à la mise en place d’une véritable interopérabilité des services.
Ces travaux ont nourri la nouvelle communication de la Commission européenne intitulée «Sur la voie de l’intégration de la surveillance maritime: un environnement commun de partage de l’information pour le domaine maritime de l’Union européenne» . Il s’agit d’indiquer la marche à suivre pour établir une plateforme d’informations commune à tous les services chargés de la surveillance maritime, préalable indispensable à la mise en place d’une véritable interopérabilité.

Jusqu’à présent en effet, chaque corps a son propre système d’information. Par exemple, le système de surveillance des navires par satellite (VMS – Vessel Monitoring System), qui permet de localiser par satellite les bateaux de pêche, et le système d’authentification automatique (AIS – Automatic Identification System), qui permet de localiser par antennes côtières les navires de transport, ne sont accessibles que, respectivement, par les services de contrôle des pêches et par les services de surveillance du trafic maritime, sans superposition.

La Commission a donc passé en revue tous les systèmes utilisés dans l’Union européenne, et propose maintenant aux États membres de passer à «un environnement commun de partage de l’information».

Autrement dit, il faudra assurer l’interopérabilité des systèmes sectoriels, nationaux et européens, ce qui demande un gros travail en matière de développement de normes, de procédures communes et d’interconnexion des systèmes. Mais le jeu en vaut la chandelle, car cela permettra d’améliorer la qualité et l’efficacité de la surveillance et de diminuer les coûts.

Ces avantages auront des retombées positives sur la sécurité nationale, sur la sécurité et la sûreté maritimes, sur la protection du milieu marin, sur le contrôle des frontières et sur l’application de la législation en général.

En matière de surveillance maritime, la Commission veut assurer l’interopérabilité des systèmes sectoriels, nationaux et européens, ce qui demande un gros travail en matière de développement de normes, de procédures communes et d’interconnexion des systèmes.

Dans ce cadre, deux expériences pilotes sont en cours pour évaluer les obstacles rencontrés dans ce travail : l’une dans la Méditerranée et le proche Atlantique et l’autre, dans les bassins du nord de l’Europe. Il s’agira de mettre en commun les informations et les données concernant la surveillance des frontières, les douanes, le contrôle des pêches, la sécurité maritime, les opérations de recherche et de sauvetage, la pollution marine, la sûreté maritime des navires et des ports, la prévention et l’éradication des activités criminelles et l’efficacité de la navigation et du transport. Les résultats et les enseignements de ces deux projets pilotes permettront de généraliser cette interopérabilité dans toute l’Union européenne.

Pour mémoire,après le naufrage et la marée noire de l'Erika et avant celui du Ievoli-Sun d'une part et les problèmes de pollutions agricoles d'autre part, les entretiens Science et Ethique 2000 ont eu pour thématique les pollutions qui affectent les écosystèmes du littoral sur le plan maritime et terrestre.

Sources : Union européenne / Secrétariat général à la mer / 3B Conseils

lundi 22 mars 2010

35 000 ans d’histoire du vivant : un inventaire des animaux et des végétaux en France

Comprendre la biodiversité, son évolution tel est l’objet du travail colossal engagé sous la responsabilité de Cécile Callou, originaire des Côtes d’Armor, Maître de conférence au Muséum d’Histoire Naturelle, chargée de mettre en place le nouvel inventaire national du patrimoine naturel .

Développé par le Muséum national d'histoire naturelle et le CNRS, il permet de connaître la localisation d'une espèce, animale ou végétale, en France, depuis 35 000 ans, et de la situer dans son environnement. Ces informations désormais en ligne constituent une base de données unique au monde, consultable par tous.

Le site met en ligne les informations relatives au patrimoine naturel en France (espèces végétales, espèces animales, milieux naturels et patrimoine géologique) et son évolution récente à partir des données disponibles au Muséum national d'Histoire naturelle et celles du réseau des organismes partenaires.

L'inventaire national du patrimoine naturel est l'aboutissement d'un long travail qui associe scientifiques, collectivités territoriales, naturalistes et associations de protection de la nature en vue d'établir une synthèse sur le patrimoine naturel en France.

Ces milliers d'informations qui ont été saisies pour alimenter la base de données suivant rigoureusement les règles scientifiques, sont doublement vivantes. Elles le sont d’abord parce que ce site est un outil pour la connaissance et la gestion du vivant, et également parce qu'il évolue en fonction des apports de tous les partenaires.
Ainsi, près de 3 000 espèces animales et plus de 1 000 espèces végétales sont répertoriées, ainsi que plus de 4 000 sites archéologiques.

Ce travail offre un passionnant voyage dans l'histoire du vivant, à la croisée de plusieurs disciplines scientifiques et des sciences humaines. Le projet comme le rappelle Cécile Collou est parti d'un constat, dans les années 1980 : « Les fouilles se sont multipliées avec le développement de l'archéologie préventive, préalable aux grands travaux (TGV, autoroutes). Elles ont donné lieu à quantité de rapports et d'études. Si tout cela restait dormir dans des kilomètres d'archives, ce serait stérile pour la recherche et la connaissance ».

Par ailleurs en complément, pour en savoir plus sur la biodiversité du littoral, consultez les archives des entretiens Science et Ethique 2006.



Sources : MNHN / Ouest-France / RH – 3B Conseils

vendredi 19 mars 2010

Réseau Océan Mondial Agir ensemble pour l’avenir de la Planète Bleue



La 4ème Rencontre Internationale du Réseau Océan Mondial Agir ensemble pour l’avenir de la Planète Bleue s’inscrit en 2010 dans l’Année Internationale de la Biodiversité.

Elle se déroulera à Boulogne-sur-Mer, du 9 au 12 mai 2010, à Nausicaá, Centre National de la Mer, à l’initiative du Réseau Océan Mondial, coprésidé par Philippe Valette, Directeur Général de Nausicaá

Après un bilan des actions d’information et d’éducation menées ces dernières années sur l’utilisation durable de l’océan, les participants de la 4ème Rencontre Internationale élaboreront une stratégie pour étendre la mobilisation des citoyens et du public à toutes les régions du monde.

Le programme provisoire comprend une présentation globale de la Rencontre, la liste provisoire des ateliers et le programme de l’Académie de l’Océan Mondial. Voir ICI le formulaire d'inscription et le programme provisoire de la Rencontre.

En s’inscrivant avant le 12 avril 2010 à la 4ème Rencontre Internationale, il est possible de bénéficier de tarifs plus avantageux.

Cette Rencontre fera suite à la 5ème Conférence Mondiale sur les Océans, les Côtes et les Iles, Garantir la Survie, Préserver la Vie, Améliorer la Gouvernance, les Océans, le Climat, la Biodiversité : de Copenhague 2009 à Nagoya 2010, du 3 au 7 mai 2010, UNESCO, Paris, France, à l’occasion de laquelle seront établis un état des lieux de l’Océan Mondial et des propositions pour sa gouvernance.



Rappelons également que dans le cadre de l'Année internationale de la Biodiversité 2010, Brest 2010 est la capitale maritime de la biodiversité.


Pour en savoir plus sur la biodiversité du littoral, consultez également les archives des entretiens Science et Ethique 2006.




Contacts : World Ocean Network / Réseau Océan Mondial
c/o Nausicaá, Centre National de la Mer
Boulevard Sainte Beuve – BP 189 – 62203 Boulogne-sur-Mer Cedex France
Téléphone : 33 (0) 3 21 30 99 99 – Fax : 33 (0) 3 21 30 93 94
Website: www.worldoceannetwork.org www.reseauoceanmondial.org
E-mail : meeting@worldoceannetwork.org


Sources : World Ocean Network / RH - 3B Conseils

jeudi 18 mars 2010

« Trois marins pour un pôle » de Paul Tréguer


Au début du siècle dernier, le Pôle Sud n’a pas encore été abordé…. Pour beaucoup d’explorateurs cela reste encore un rêve inaccessible.

Trois explorateurs veulent cependant relever le défi, et être le premier à planter le drapeau de leur pays. Roald Amundsen pour la Norvège, Robert Falcon Scott pour le Royaume-Uni et Nobu Shirase pour le Japon se lancent dans l'aventure et mettent sur pied des expéditions dont tous ne reviendront vivants.

La mer de Ross fut le passage obligé pour atteindre le pôle Sud et franchir les quarantièmes rugissants, les cinquantièmes hurlants et les soixantièmes mugissants.

L’épopée de ces trois hommes, ces trois marins de leurs équipages, et de leurs navires qui sont racontés dans le livre de Paul Tréguer, « Trois marins pour un pôle » aux éditions Quae (sortie le 20 mars 2010)

Réussites et échecs de leurs campagnes sont revisités avec les moyens modernes de la connaissance.

Paul Tréguer, professeur émérite à l'Université de Bretagne occidentale (UBO) à Brest. Océanographe, fondateur de l'Institut universitaire européen de la mer (IUEM) à Brest, a consacré une grande partie de sa carrière à l’océan Antarctique et dirigé ou contribué à des programmes antarctiques au niveau national et international.
Il a participé à 7 expéditions océanographiques dans les secteurs Atlantique, Indien et Pacifique, à bord du Marion-Dufresne, du Polarstern, ou du Polar Duke. Lors d’une campagne en mer de Ross (1990), il a suivi les traces d’Amundsen, de Scott et de Shirase.


Paul Tréguer était intervenu lors des entretiens Science et Ethique 2003 dont la thématique cette là était « les mers, un océan de richesses ? ».
Son intervention portait sur « l’océan peut-il réguler le climat de la planète Terre ? »

Retrouver la vidéo de son intervention.



Sources : Editions Quae / RH – 3B Conseils

mardi 16 mars 2010

Le projet PISCENLIT : pour des activités piscicoles et aquacoles intensives et durables




Le projet PISCEnLIT, labelisé par le Pôle Mer Bretagne, s’inscrit dans un contexte mondial où la pêche atteint un seuil limite tandis que l’aquaculture dont la production rejoint, en volume, les quantités pêchées en mer, voit son nécessaire développement compromis par des problèmes environnementaux et sociaux.

PISCEnLIT vise à utiliser les principes de l’écologie afin d’intensifier l’activité piscicole tout en assurant une meilleure insertion territoriale. Il s’agit de produire mieux, de façon plus efficace, en respectant les services rendus par les écosystèmes.

Le projet abordera cette question dans une approche interdisciplinaire qui prendra en compte les questions techniques, biologiques, sociales, organisationnelles, environnementales, économiques.

Quatre terrains de recherche ont été définis afin d’étudier la diversité des systèmes productifs aquacoles et des écosystèmes dans lesquels ils s’inscrivent. Il s’agit des étangs piscicoles et des systèmes d’élevage en circuits recyclés en France, des étangs intégrés au Brésil, et de la pisciculture de Pangasius en Indonésie.

PISCEnLIT définira les conditions de mise en œuvre de systèmes de production piscicoles et aquacoles efficaces en se basant d’une part, sur l’analyse des cycles de vie (ACV), c’est-à-dire sur les quantités de matières (aliments, infrastructures, travail…) et d’énergie utilisés ainsi que les polluants émis (gaz à effet de serre, azote et phosphore dans l’eau, …) par ces systèmes aquacoles.

Par ailleurs, les autres fonctions des systèmes aquacoles, dépassant la simple production (recyclages, épurations, emplois, valorisation de sous-produits…) seront aussi évaluées.

L’ambition et l’originalité du projet tiennent dans la prise en compte d’objectifs pouvant paraître contradictoires : une volonté de développer des activités piscicoles et aquacoles pour répondre au besoin croissant de nutrition de l’humanité, mais avec une obligation de respecter, aujourd’hui, des normes écologiques, environnementales et sociales pour un développement durable de ces activités.

À terme, et à la condition que les méthodes préconisées soient acceptées par les éleveurs pour leur mise en œuvre, et reconnues par les institutions et la profession dans son ensemble pour leur application réglementaire, PISCEnLIT pourrait déboucher sur des innovations technologiques et des propositions de développement pour la filière professionnelle.

LES PARTENAIRES DE PISCENLIT :
Les centres de recherche :
- INRA, UMR INRA Agrocampus Ouest « sol, agro et hydrosystème, spatialisation », Rennes, porteur du projet
CIRAD, Unité de Recherche « aquaculture et gestion des ressources aquatiques », Centre de coopération en recherche agronomique pour le développement, Montpellier
IRD, Unité de recherche Caviar, Montpellier
IFREMER, Département « biologie des organismes marins exploités », laboratoire d'aquaculture Languedoc Roussillon, Station expérimentale de Palavas les Flots
LAMETA, Laboratoire Montpelliérain d'Economie Théorique et Appliquée, Montpellier
Unité de Recherche « animal, fonctionnalités des produits animaux », Nancy
ITAVI, Institut Technique de l'Aviculture / service technique Aquaculture, Paris.



Sources Pôle Mer Bretagne / INRA / RH – 3B Conseils
Photo Pôle Mer

lundi 15 mars 2010

Conférence à l'IUEM sur la biodiversité du littorale



Révéler la Biodiversité littorale, c’est d’abord reconnaître les habitats caractéristiques de nos mers à marée en milieu tempéré. Leur définition, dans un cadre scientifique à l’échelle européenne, tient compte des avancées récentes de l’écologie marine.
Ces milieux permettent la cohabitation de nombreuses espèces végétales et animales.

Celles-ci sont magnifiquement illustrées par Mathurin Méheut dans « l’Etude de la mer » publiée en 1913, après un séjour de l’artiste durant deux années à Roscoff. Cette œuvre remarquable est revisitée, valorisée, parce qu’elle apparaît au grand jour pour illustrer les aspects écologiques de ce qu’est la biodiversité littorale.


L’ouvrage « La Biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut », textes du Professeur Michel Glémarec (Editions Le Télégramme, janvier 2010) est une alliance unique de l’art et de la science.


Une conférence de Michel Glémarec, professeur honoraire d'océanographie biologique à l'université de Bretagne Occidentale, le mercredi 17 mars à 13h – amphitéatre A de l’IUEM : "La biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut".

Cette conférence sera suivie d'une séance de dédicaces de son ouvrage.





Michel Glémarec est également président d'honneur des entretiens Science et Ethique au cours desquels il est intervenu deux fois sur des thématiques autour de la biodiversité littorale :

. en 2005, avec une intervention sur "Les habitats côtiers et les types d'utilisation du littoral : la vision des naturalistes"
.
en 2006, avec une intervention sur "Vivre contre... ou avec la nature ? selon Robert Barbault".


Enfin, Michel Glémarec est président de l’Association pour la promotion de l’éthique des sciences et technologies pour un développement durable (APESTDD) qui soutient les entretiens Science et Ethique et développe le volet pédagogique des Journées Science et Ethique découverte qui s’adressent aux scolaires en Finistère et en Côtes d’Armor.

Sources : IUEM / RH - 3B Conseils

vendredi 12 mars 2010

Des députés européens veulent plus de transparence dans la tracabilité environnementale et sociale pour les importations de produits de la mer.



Dans les prochaines semaines, la commission pêche du Parlement européen dont le député breton Alain Cadec est le vice-président, doit auditionner une cinquantaine d'organisations constituant l’ensemble de la filière pêche.

Les députes européens entendent se saisir de la question du « paradoxe européen » en matière de pêche qui conduit les pêcheurs de l’Union européenne à être soumis à des réglementations strictes et des quotas de pêche fortement encadrés dont le but est de préserver la ressource halieutique. Des mesures largement acceptées par la profession et qui va jusqu’au l’immobilisation à quai des navires européens sitôt les quotas atteints.

Or, dans le même temps l'Europe accroît ses importations pour répondre une demande des consommateurs sans cesse croissante, lesquelles proviennent de Norvège, d'Afrique de l'Ouest, de l'Atlantique Sud ou de l'Océan indien, et parfois de pêcheries aux pratiques douteuses.

Ainsi l'autosuffisance européenne en produits de la mer est passée en dix ans de 57% à moins de 40%.

Pour le député Alain Cadec dans un entretien au Télégramme, « Une grande partie de ces produits n'ont aucune traçabilité environnementale ou sociale. Cela génère une concurrence déloyale » et d’ajouter « nous voulons faire prendre conscience du problème, proposer des mesures de contrôle et éventuellement mettre en place, avec l'Organisation mondiale du commerce, une vraie traçabilité ».
Le vice-président de la commission pêche du Parlement européen prépare d’ailleurs un rapport sur le sujet.

Des enquêtes récentes - dont celle effectuée en 2006 pour Greenpeace - ont montré les limites du système actuel de contrôle imposé par l’Europe. Celui-ci repose largement sur les autorités des pays tiers où « bien souvent, personne ne contrôle». Ainsi l’enquête de Greenpeace menée au large de la Guinée-Bissau a révélé qu'une majorité des navires de pêche repérés, dont 2/3 battaient pavillon chinois, ne disposait pas d'un numéro d'immatriculation européen.

Parallèlement l’Union Européenne dresse un bilan inquiétant des difficultés du secteur de la pêche qui recouvrent deux réalités distinctes mais intimement liées. Une réalité biologique tout d'abord : 88 % des stocks de poissons sont victimes de surpêche en Europe, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent se renouveler de façon durable. Si cela pose des problèmes en termes de biodiversité et d'écologie, cela met également en danger toute une filière économique. Puisque le secteur emploie quelque 400 000 personnes en Europe.
Outre le marin-pêcheurs, derrière chaque chalutier, ce sont des familles entières qui vivent de la transformation ou du commerce des produits de la mer, principalement dans les régions côtières.

Si personne ne conteste la nécessité de réformer la politique européenne de la pêche, que ce soient les pêcheurs qui fustigent des quotas trop restrictifs ou les associations écologistes qui mettent en garde contre la surexploitation des ressources halieutiques, il est bien plus difficile de savoir quelle orientation cette réforme de la politique commune de la pêche (PCP) doit prendre. D'autant que le sujet est éminemment sensible dans les pays les plus concernés : l'Espagne, le Danemark, la France et le Royaume-Uni.

C'est la raison pour laquelle, la Commission européenne a lancé une grande procédure de consultation publique. Dans son livre vert, elle soulève de nombreux enjeux et lance un appel aux professionnels du secteur et à la société civile :
- La flotte de pêche doit-elle être limitée de façon législative ?
- Est-ce aux Etats membres ou à la Commission européenne de décider de sa taille ?
- Comment développer une pêche écologiquement durable ?
- Comment maintenir les emplois dans le secteur ?



Vers une approche différente ?
Aujourd'hui, la politique commune de la pêche est gérée de façon centrale par les ministres de la pêche des Etats membres, réunis au sein du Conseil de l'Union européenne à Bruxelles. Dans son livre vert, la Commission européenne propose que la mise en application des décisions soit transférée au niveau régional, tout en laissant aux ministres le soin de déterminer les quotas annuels.

Pour les députés de la commission parlementaire des pêches, il faut en effet prendre plus en compte les spécificités des différentes mers européennes et éviter un « modèle unique de gestion de la pêche ».
Les institutions européennes devraient fixer les objectifs généraux mais que ce devrait être aux Etats membres de développer leurs propres stratégies pour les atteindre. Par ailleurs, ils appellent à l'élaboration d'un modèle « distinct, clairement défini, libéral, non bureaucratique et simplifié pour la gestion de la pêche côtière à petite échelle ».



Sources : Le Télégramme / UE / RH - 3B Conseils

jeudi 11 mars 2010

Quelle stratégie sur le climat après Copenhague ?

Alors que la conférence de Copenhague a échoué à trouver un accord contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre, les regards se portent maintenant sur la conférence prévue à Cancún, au Mexique, en novembre 2010.

Connie Hedegaard, commissaire européenne pour l'action climatique, a expliqué aux députés européens que l'Union européenne doit maintenant chercher un accord international ambitieux mais réaliste.

Connie Hedegaard a été questionnée par les députés européens suite à la publication d'une stratégie de la Commission européenne pour redynamiser les négociations internationales sur le climat, le 9 mars.

La commissaire européenne a reconnu que la conférence de Copenhague a été moins réussie que ce que l'Union européenne (UE) souhaitait, mais elle a également souligné qu'elle avait tout de même représenté une amélioration. L'accord arraché en dernière minute reconnaît en effet que la limite des températures ne doit pas dépasser 2°C, mais il ne fixe pas d'objectif contraignant pour y arriver. Suite à cela, 55 pays - représentant près de 80 % des émissions mondiales - ont déjà annoncé vouloir réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.


Connie Hedegaard espère qu'un accord contraignant soit enfin trouvé à Cancún, même si elle pense qu'un tel accord sera sans doute reporté à 2011. « J'ai bien peur que les négociations sur le climat ne s'éternisent comme les négociations de Doha sur le commerce, avec un accord final reporté année après année », s'inquiète l'Allemand Jo Leinen (Socialistes et démocrates), qui menait la délégation du Parlement européen à Copenhague.

Les problèmes semblent être de deux types. D'un côté, certains pays ne sont pas encore prêts à un accord contraignant, souligne Connie Hedegaard. Selon elle, les Etats-Unis et la Chine devraient être mis sous pression. De l'autre, « les sondages montrent que seulement 30 % des Européens pensent que le CO2 a un impact sur le changement climatique », affirme l'Autrichien Richard Seeber (Parti populaire européen). Les engagements de l'UE pour être à la pointe de la lutte contre le changement climatique ne seraient-ils pas soutenus par les citoyens ?

Sans aller aussi loin, il est certain que l'Union européenne ne peut aller de l'avant seule. Le Britannique Martin Callanan (Conservateurs et réformateurs européens) souligne qu'en l'absence d'accord contraignant, une réduction unilatérale des émissions mettrait en danger la compétitivité des entreprises européennes. Et son compatriote Chris Davies (Alliance des démocrates et des libéraux) rappelle que l'UE dépend également de la bonne volonté des autres acteurs mondiaux. Le chemin vers Cancún s'annonce encore long et compliqué.

Rappelons enfin qu'à la veille de la Conférence des Nations-Unies sur le climat à Copenhague les entretiens Sciences et Ethique 2009 (15 et 16 octobre 2009)avaient retenu le thème de "l'Heure bleue : le changement climatique et le énergies de la mer".

les entretiens avaient en effet souhaité démontrer l’intérêt des énergies renouvelables de la mer, les enjeux dans le cadre du développement de l’aménagement du littoral européen, l’impact sur la biodiversité et les acteurs du monde de la mer, dans le cadre des recherches scientifiques et technologiques sur les énergies de la mer.


Pour mémoire, Connie Hedegaard avait été interviewée en exclusivité en décembre 2008 par Brigitte Bornemann-Blanc à l'occasion de notre plateau TVWeb les énergies renouvelables de la mer au Salon des énergies renouvelables que l'on peut retrouver sur canal C2. Visionner son interview.

Sources : Parlement européen / RH - 3B Conseils

mercredi 10 mars 2010

PARALEX : comprendre comment des micro-organismes pathogènes viennent à bout des marées rouges toxiques invasives




Les « marées rouges », phénomène mondial connu depuis des années, sont des proliférations de microalgues qui traduisent de façon spectaculaire l’impact des récents changements climatiques sur le phytoplancton marin.

Ces « marées rouges » perturbent l’environnement marin, par la dégradation de la qualité des habitats et la diminution de la biomasse. Elles ont aussi un impact sur les activités humaines : tourisme littoral, pêche côtière, aquaculture. La plupart des espèces responsables de ces proliférations sont des dinoflagellés, micro-organismes producteurs primaires, essentiels au sein du phytoplancton marin. Certaines produisent de redoutables toxines paralysantes, neurotoxiques, diarrhéiques, ou hémolytiques. Accumulées dans la chaîne alimentaire, ces phycotoxines peuvent provoquer chez l’homme qui consomme coquillages, mollusques, crabes ou poissons, de graves intoxications.

De nombreux travaux ont permis de mieux connaître et de prédire les facteurs environnementaux favorisant ces efflorescences. En revanche, on ne sait pratiquement rien des facteurs qui assurent, avec le temps, le rétablissement des écosystèmes impactés.
Les premiers suivis à long terme laissent penser que certaines espèces capables de produire d’intenses efflorescences toxiques pendant plusieurs années finissent par s’intégrer, à des concentrations cellulaires plus faibles n’entraînant plus de problèmes de toxicité, au phytoplancton.

De récents travaux suggèrent l’hypothèse que cette régulation serait due à la présence de parasites, virus, bactéries ou micro-organismes, capables d’infecter spécifiquement certaines microalgues toxiques et de réguler leurs populations.

L’objectif principal du projet PARALEX, labellisé par le Pôle Mer Bretagne , est d’identifier ces parasites naturels présents dans des écosystèmes contaminés par des microalgues invasives et toxiques afin de mieux comprendre leur rôle dans le rétablissement et la stabilité des écosystèmes marins côtiers.

Les partenaires de PARALEX :
Les centres de recherche :
- Station biologique de Roscoff, « Adaptation et diversité en milieu marin », UMR 7144, porteur du projet ; Observatoire Océanologique de Banyuls, laboratoire Arago, UMR 7621 ; Ifremer, Plouzané.

Le projet PARALEX labellisé par le Pôle Mer Bretagne est financé par l’ANR 2009, programme « La 6ème extinction : quantifier la perte de la diversité biologique »
Il est inclus dans le thème 4 du Pôle Mer Bretagne : « ressources biologiques marines / biotechnologies »


Sources : Pôle Mer Bretagne / RH - 3B Conseils

mardi 9 mars 2010

2ème Festival International de Films « Pêcheurs du Monde » à Lorient




Le second Festival International de Films « Pêcheurs du Monde » à Lorient est un évènement culturel unique. Créé en 2008 par des réalisateurs, des anciens pêcheurs, des chercheurs, des membres d’associations liées à la mer et à la pêche, il est parrainée par des personnalités de la pêche, du cinéma, de la musique, du livre.

L’édition 2010 se déroule du 10 au 13 mars 2010 Salle Ricoeur, au lycée Dupuy de Lôme à Lorient et présentera au public des réalisations inédites ou très récentes, en provenance du monde entier. Les projections sont suivies de débats avec la participation de spécialistes..., et e prix du Festival sera attribué par un jury de réalisateurs, de marins pêcheurs, de décideurs...

La « sélection off » propose parallèlement des films sur les enjeux actuels de la pêche aussi bien que sur le patrimoine.

Par ailleurs, plus de onze expositions photographiques sont organisées dans tout le pays de Lorient.

Le Festival est une occasion exceptionnelle d’aborder tous les grands sujets de notre temps, en reliant les aspects naturels des océans aux réalités sociétales et humaines. Le Festival Pêcheurs du Monde est un évènement incontournable qui réconcilie l’Homme et la Mer.

Le festival bénéficie du soutien de la Ville de Lorient, du Conseil général du Morbihan et de la région Bretagne, du Comité local des Pêches, de la SEM Lorient, d’associations ou d’instituts comme Ifremer, le CCSTI-Maison de la Mer, le collectif « Pêche et Développement »


En complément consultez les interventions aux entretiens Science et Ethique

Retrouver deux interventions essentielles pour mieux comprendre les enjeux :
- André Le Berre, président du Comité régional des pêches de Bretagne, aux entretiens Science et Ethique 2004 : « La pêche et les avancées scientifiques »

- Gérald Hussenot, secrétaire général du Comité régional des pêches de Bretagne aux entretiens Sciences et Ethique 2009 Changement climatique, énergies de la mer, impacts sur l’environnement.

Sources : Pêcheurs du monde / RH - 3B Conseils

lundi 8 mars 2010

15ème Journée d'information du Cedre : les stocks de matériels antipollution

Présidé par François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest métropole océane, le Cedre est une association à but non lucratif, relevant du périmètre des opérateurs de l’état. Sa première raison d’existence est une mission de service public fixée par les instructions ministérielles relatives à la lutte contre les pollutions accidentelles marines et des eaux intérieures, intégrant une permanence opérationnelle 24h/24, pour conseiller les responsables de la lutte.

Le Cedre est en charge de la documentation, de la recherche et des expérimentations concernant les produits polluants, leurs effets, et les méthodes et moyens spécialisés utilisés pour les combattre. Sa mission de conseil et d'expertise englobe aussi bien les eaux marines que les eaux intérieures.

Le Cedre gère un budget propre annuel d'environ 4,5 millions d'Euros et son financement est assuré par des subventions et des contrats publics et privés. Un peu plus de la moitié provient de subventions et de contrats passés avec les membres de l'association ou des organismes publics et professionnels. Le reste provient de contrats institutionnels (collectivités territoriales, Union Européenne, Etats, instituts) et industriels.

La 15ème journée d’information du Cedre le 11 mars 2010 à l'INHES Saint-Denis-La Plaine
Les journées d’information du Cedre portent généralement sur des thématiques techniques ou d’intervention. Cette année, le Comité stratégique a souhaité que cette journée d’information soit l’occasion de faire le point sur l’évolution des stocks d’équipement de lutte contre les pollutions accidentelles des eaux marines et continentales.

Des représentants de plusieurs stocks nationaux et internationaux sont invités à venir échanger sur cette question et à présenter leur stratégie de dimensionnement et de renouvellement de leur stock.
Les débats porteront notamment sur la complémentarité entre les stocks de différents niveaux, qu’ils soient publics ou privés.

Voir le programme et s’inscrire

Par ailleurs les équipes du Cedre interviennent régulièrement lors des entretiens Science et Ethique pour apporter leur expertise sur les avancées scientifiques et techniques.

Retrouver ici les interventions du Cedre lors des entretiens Science et Ethique
En 2000, Pierre Maille, ancien président du Cedre et en 2004 , Fanch Cabioch, responsable du service intervention du Cedre.


Rappel : après le naufrage et la marée-noire de l'Erika, les entretiens Science et Ethique 2000, ont eu pour thématique les pollutions qui affectent les écosystèmes du littoral sur le plan maritime et terrestre, sur le thème "Vagues de pollutions: impacts et prévention des pollutions marines et telluriques sur les écosystèmes marins côtiers et révision de la loi sur l'eau".





Sources : Cedre / RH - 3B Conseils
photo : Cedre

samedi 6 mars 2010

Portes Ouvertes de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Brest (ENIB).



Cette journée est l'occasion pour les futurs étudiants de découvrir toutes les facettes de l'école et d'obtenir les renseignements, les conseils, des informations sur les cursus et les métiers.

Tout au long de la journée, la présentation de la formation et des laboratoires de recherche sera assurée par des enseignants et étudiants. Des visites des locaux, seront aussi proposées aux visiteurs, qui pourront également découvrir l'ensemble des services accessibles sur le campus : logements, restauration... une journée riche et pratique pour préparer au mieux son entrée à l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Brest (ENIB)

Présentation de la formation (20 minutes) à 9h30, 10h30, 11h30, 14h15, 15h15, 16h15 en Amphi Stiff (hall ENIB).
Visite de l’école (1 heure) à 9h50, 10h50, 11h50, 14h35, 15h35, 16h35.


A cette occasion :

- une partie de l’exposition « les énergies de la mer : l’or bleu »,

- et le blog les énergies de la mer (créés et développés par 3B Conseils),
seront présents lors de cette journée portes ouvertes.



L’ ENIB est une école du groupe ENI, un réseau de cinq grandes écoles publiques d'ingénieurs pour tous les métiers de l'industrie. Une formation généraliste, plébiscitée par les recruteurs qui compte près de 4000 ingénieurs ENIB en activité depuis 48 ans.

L'École Nationale d'Ingénieurs de Brest transmet à ses élèves de solides compétences en électronique, informatique, mécatronique, et systèmes et services professionnels par une approche industrielle des enseignements qui facilitent leur insertion professionnelle dans des secteurs variés : aéronautique, robotique, R&D, informatique industrielle, énergie...

Sources : ENIB / RH - 3B Conseils

jeudi 4 mars 2010

Prix International Jeune Chercheur en Biologie Marine 2010 de la Fondation Daniel Jouvance- Institut de France




Attribués depuis plus de 15 ans par le Comité scientifique Marin Daniel Jouvance la Fondation Daniel Jouvance, par ailleurs partenaire depuis plusieurs années des entretiens Science et Ethique et des journées découvertes Science et Ethique, lance un appel à candidature pour son  Prix International  Jeune  Chercheur  en  Biologie  Marine dont  le  thème  pour 2010  est:

« Origine, contrôle et valorisation des proliférations d'algues littorales"

les candidatures doivent être déposées avant le 30 avril 2010 auprès du Prof. Y. LE GAL de Station de Biologie Marine du Muséum National d’Histoire Naturel de Concarneau - partenaire également des journées découvertes Science et Ethique - (y.legal2@orange.fr).

Ce prix a pour vocation de soutenir les travaux de jeunes chercheurs dans les différents domaines de la Biologie Marine et les Laboratoires de Biologie Marine Daniel Jouvance entendent ainsi marquer leur intérêt pour les travaux fondamentaux dans les domaines de la biologie et de l’écologie marine.


Pour mémoire, en 2009 ce Prix international avait été remis à Aurélie Chambouvet, de la Station Biologique de Roscoff, pour ses travaux sur des parasites marins, les Syndiniales, dont la présence constante dans la grande majorité des écosystèmes marins laisse entrevoir un rôle écologique majeur.
Ses travaux concernaient plus spécifiquement une espèce qui infecte préférentiellement un des groupes les plus importants du phytoplancton, les Dinoflagellés, comme, par exemple, le Dinoflagellé toxique, Alexandrium minutum.

Aurélie Chambouvet a ainsi démontré, grâce à l’analyse génétique, la spécificité parasite-hôte de l’infection. L’étude a confirmé l’importance de ces parasites sur la dynamique des populations hôtes, en association avec d’autres facteurs biologiques comme la pression de broutage qui intervient autant sur l’hôte seul que sur le parasite.

Ainsi, le dérèglement d’un tel couplage hôte - parasite pourrait être à l’origine des récentes augmentations des efflorescences toxiques dans les écosystèmes côtiers.


Voir les lauréats des années passées


Pour  votre  information,  vous  pouvez  consulter le  site www.ocean-ocean.org ( rubrique  prix  Scientifiques)  et pour  en savoir  plus  sur  les  lauréats  des années  passées.


Sources : Fondation Daniel Jouvance / RH - 3B Conseils
photos : Fondation Daniel Jouvance

mercredi 3 mars 2010

SUDALAB : maîtriser la qualité sanitaire de l’algue alimentaire en Bretagne





Sur les 16 millions de tonnes d’algues produites chaque année dans le monde, près de 80% sont utilisées en alimentation humaine, représentant une valeur économique d’environ 8 Md $.

L’Europe utilise les algues depuis des siècles dans des applications industrielles ; leur utilisation pour l’alimentation humaine et la nutrition santé est un secteur en croissance. En Bretagne notamment, les algues alimentaires représentent un potentiel important, en phase avec les axes de développements stratégiques de la région.

L’intérêt croissant des consommateurs est suscité par les nombreuses qualités nutritionnelles de ces algues dont les compositions sont très différentes des végétaux terrestres. Afin d’assurer la sécurité alimentaire, une réglementation a été mise en place. Elle comporte une liste d’espèces et de groupes autorisés à la consommation humaine et des recommandations sur les limites acceptables de certains contaminants : métaux et constituants : iode.

Le projet SUDALAB, labellisé par le Pôle Mer Bretagne, vise à analyser et traiter les contaminants contenus dans l’algue alimentaire pour assurer la conformité du produit et le développement économique de la filière.

SUDALAB prépare une normalisation des méthodes de contrôle et une certification des matériaux de références pour ces méthodes afin d’assurer la maîtrise métrologique du suivi qualité des algues alimentaires.

Des procédés de traitement adaptés seront mis au point pour réduire les teneurs en éléments contaminants, tout en conservant leurs qualités nutritionnelles, avec un suivi du cycle naturel des algues, Ces données seront croisées avec les données historiques recueillies depuis 20 ans pour mettre en évidence les tendances sur le long terme.

Le résultat principal attendu à l’issue de ce projet est la gestion des risques sanitaires et économiques liés aux contaminants et à l’iode dans les algues alimentaires.
Cette maîtrise des risques permettra aux entreprises de développer des produits innovants pour lesquels le marché de la nutrition-santé est très demandeur.

Compte tenu de la force du secteur agroalimentaire en Bretagne et du fort potentiel des algues alimentaires, les entreprises actuelles pourront être le moteur d’un développement économique créateur d’emplois sur le littoral. Il contribuera à maintenir le leadership de la région sur ces activités historiques.

Les partenaires de SUDALAB sont :
Les entreprises : Aléor/Algaïa, producteur d’algues, Lézardrieux ; Algues Services, producteur d’algues, Roscoff ; Algues & Mer, producteur d’algues, Ouessant ; Biocéan, producteur d’algues, Roscoff.
Le centre de recherche : Centre d’Etude et de Valorisation des Algues (CEVA), Organisme privé de recherche - R&D, transfert technologique végétaux marins, Pleubian, porteur du projet.

Parmi ces partenaires la Société Algaïa figure est également dans les partenaires des journées découvertes Sciences et Ethique 2009 en Côtes d’Armor, organisées par 3B Conseils à l’attention des scolaires et dont la démarche et de relier le local au mondial à partir d’une thématique adaptée à un territoire précis et à un public allant du CE1 à la 4ème des écoles et collèges de la Communauté d’agglomération de Lannion-Trégor et la commune de Perros-Guirec.

A noter également que les Journées découvertes en Finistère organisées au Conquet et à Lanidut (1er port de débarquement d’algues en Europe), permet aux scolaires de s’approprier le thème : « Histoires d’Algues » ou comment les algues peuvent-elles être utilisées comme source de combustion ? Des champs d’algues de Lanildut à l’usine d’iode du Conquet ».


Sources : Pôle Mer Bretagne / RH – 3B Conseils