mercredi 5 mars 2008

Les plages de la Baie de Rio ne seront pas propres avant 10 ans

RIO DE JANEIRO (AFP) - 05/02/°2008 - Les plages de sable blanc dans le décor somptueux de la baie de Rio, au pied du Pain de Sucre, font rêver. Mais attention à l'envers du décor : la mer est si polluée que la baignade est fortement déconseillée et que les pêcheurs ramassent autant de déchets que de poissons. "La pollution est de toute sorte: égoûts non traités, ordures, pesticides, huiles ménagères. Il faut y ajouter la contamination de nombreuses usines ou encore le trafic maritime intense", explique à l'AFP Carlos Minc, secrétaire à l'Environnement du gouvernement de l'Etat de Rio, en place depuis un an, et qui se dit décidé à mettre fin à cette situation. Les pêcheurs sont les premiers à se plaindre de l'eau brune et souvent malodorante de la baie. Une grande partie des égoûts des 10 millions de Cariocas se jettent directement dans la mer. Joaquim Popo, 56 ans, a vu la baie qu'il connaît par coeur dépérir petit à petit. La pêche est devenue plus difficile et à l'entendre, il attrape presqu'autant de détritus que de poissons. "Regardez ce qui vient du fond, des ordures... Voilà la pire chose que l'homme a inventé : le sac en pastique", dit-il en retirant sa canne à pêche de l'eau d'où pend piteusement un vieux sac jaune. Militant écologiste de longue date, le secrétaire à l'Environnement rappelle qu'il existe depuis 1995 un programme de dépollution de la baie de Guanabara (ou Rio) dans lequel plus d'un milliard de dollars ont été investis. Sans résultats visibles. "Des stations de traitement des eaux ont bien été inaugurées mais sans que l'on ait construit les réseaux de tout-à-l'égoût", affirme-t-il en pointant du doigt un mal répandu : mauvaise planification des travaux, utilisation de matériaux de troisième choix et surfacturation. La première étape du programme prévoyait de faire passer de 15% à 50% le traitement des égoûts mais n'a atteint, en 12 ans, que 30%. Pour atteindre cet objectif d'ici à 2011, un nouveau milliard de dollars doit être injecté par l'Etat de Rio.
Pour lire la suite de cet article, cliquer ICI

Le poisson le plus cher du monde enfièvre l'Asie

JAKARTA (AFP) - 05/02//2008 - Retirant avec précaution l'épais tissu noir qui recouvre son aquarium, Erfin Hongdoyo dévoile son trésor: un poisson arowana rouge de 40 cm de long. Ce Sino-Indonésien habitant Jakarta est l'heureux possesseur d'un Scleropages formosus (scléropage d'Asie), poisson d'eau douce quasiment éteint à l'état sauvage. Surtout connu sous le nom d'arowana "super red", cet animal au corps ondulant ne se trouve plus que dans certaines rivières de Bornéo. Son élevage strictement réglementé se borne à l'Indonésie, la Malaisie et Singapour. "Il ressemble à un dragon", affirme M. Hongdoyo, en confiant qu'il refuserait de vendre sa créature 25 millions de roupies (2.800 dollars). Le "poisson-dragon" rouge est devenu l'objet des spéculations les plus extravagantes, certains spécimens dépassant les 55.000 dollars (36.000 euros).
Dimanche s'est conclue à Jakarta une foire-concours consacrée aux arowanas, surtout les rouges, les plus prisés. Un poisson a été acheté 180 millions de roupies (20.000 dollars, 13.100 euros), un autre 200 millions (22.100 dollars, 14.500 euros). Les éleveurs que l'AFP a rencontrés sur place constatent unanimement une hausse de la demande en Chine, au Japon, à Taïwan mais aussi en Inde. Pour beaucoup de Chinois, posséder un arowana est l'assurance de bénéficier des pouvoirs mythiques du dragon : santé, chance, foyer soudé, affaires florissantes. D'autres souhaitent exposer dans leur salon ce symbole de luxe, à l'instar d'une toile de maître. La fièvre a stimulé la création de fermes piscicoles spécialisées, parfois cotées en bourse et gérées par des millionnaires. "La concurrence augmente", souligne Jap Khiat Bun, PDG de CV Maju Aquarium. "Il y a maintenant plus de 200 éleveurs à Pontianak (Bornéo), ils détournent l'eau de la rivière directement vers leurs bassins".
Pour lire la suite de cet article, cliquer ICI.