Un inventaire sans précédent vient d’être réalisé grâce au programme décennal Census of Marine Life (recensement de la vie marine) pour évaluer et expliquer la diversité, la répartition et l’abondance de la vie dans les océans.
En se posant trois questions :
- Qui vivait dans les océans ?
- Qui y vit ?
- Qui y vivra ?
Ce programme international mené entre 2000 et 2010 a permis la première évaluation globale de la biodiversité marine, des bactéries aux plus grands organismes, du littoral aux grands fonds. Un réseau international de 2700 scientifiques de 80 pays s’est progressivement constitué pour collaborer aux 14 projets d’exploration et aux 13 comités régionaux qui ont réalisé l’inventaire de la diversité marine autour des divers continents.
L’une des actions majeures du programme est l’archivage et l’accès aux données sur toutes les espèces et leur localisation par le système OBIS (Ocean Biogeographic Information System) lui-même relié à 840 bases de données dans différents laboratoires et pays. Ce système d’information biogéographique des océans fournit déjà l’identification et la localisation de plus de 120 000 espèces marines à partir de 30 millions d’observations et révèle ce que l'on sait ou ce que l'on ignore
Le programme Census of marine Life a encouragé l’exploration au cours de 540 campagnes, et ainsi contribué à la découverte de nouveaux habitats et de près de 6000 espèces nouvelles. Parmi les découvertes de cette décennie, des routes migratoires de plusieurs milliers de kilomètres et lieux de rassemblement des requins, thons, tortues, baleines, ont été révélés par des balises miniatures emportées par les animaux et reliées à des satellites ou des séries de récepteurs.
Enfin, le recensement porte à 250 000 le nombre d’espèces connues et décrites et met en évidence des zones océaniques particulièrement diversifiées notamment dans le sud-est asiatique. Mais plus d’un million d’espèces pluricellulaires et sans doute plus d’un milliard d’espèces microbiennes vivent dans les océans ce qui montre l’étendue des découvertes qui restent à faire. Avec une telle base de référence Census of marine Life apporte des outils, pour les recherches futures afin de mieux répondre aux questions complexes et mesurer l’impact de l’homme sur les océans.
Myriam Sibuet (*), Vice-Présidente du Comité scientifique international du programme Census of Marine Life donnera un conférence ce mardi 1er février 2011 à Océanopolis ( 20h30 - auditorium Marion Dufresne - Entrée libre. ) sur le thème « Un effort mondial pour évaluer la biodiversité marine » .
Pour aller plus loin sur la biodiversité du littoral :
Retrouvez les archives des entretiens Science et Ethique 2006 : "La biodiversité du littoral"
Rappel : Le dialogue et le partage des connaissances indispensables pour préserver et exploiter durablement les ressources nécessitent des décisions politiques locales, européennes et internationales qui soient mieux comprises.
Les 10e entretiens Science et Ethique, avaient « repéré » des recherches, des techniques, des expériences françaises, européennes et mondiales, qui modifient notre perception de la biodiversité.
Comment vivons-nous ces moments de transformation qui doivent permettre aux futures générations de poursuivre l’exploitation des ressources du littoral ?
Consultez le remarquable ouvrage " La biodiversité du littoral vue par Mathurin Méheut", du Professeur Michel Glémarec publié aux éditions du Télégramme
Dans ce livre qui mêle art et science, Michel Glémarec réorganise l'œuvre de Mathurin Méheut pour la présenter par habitat. Les peintures de Méheut présentent les caractéristiques de ces milieux avec les différentes espèces, les couleurs contrastées et les mouvements des algues...
Au total 140 dessins, dont 50 planches en couleurs, reproduisant plus de 160 espèces.
Relire les articles du blog du 17/02/2010 , du 15/11/2010
(*) Myriam Sibuet est chercheur émérite en résidence à l'Institut Océanographique de Paris, Fondation Albert 1er de Monaco. Elle est l'ancien directeur de l'Ifremer "Deep Sea Environnement" et depuis 2005, conseiller du Président de l'Ifremer.
Ses intérêts scientifiques comprennent la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes d'eau profonde, l'écologie des sédiments et des communautés de suintements froids, la biologie des échinodermes de la mer, l'écologie et de taxonomie.
Elle a plus de 30 ans d'expérience dans la recherche océanographique internationale, siégeant en tant que chef de file du programme de l'Ifremer BIOZAIRE en partenariat avec l'industrie pétrolière (TOTAL), co-leader du projet de monticules de coraux d'eau froide en Atlantique Nord-Est, projet CARACOLE, et partenaire à la fois le projet européen MEDIFLUX (Eurocore-Euromargin) et projet intégré européen HERMES. Elle est également un chef de file dans le développement des écosystèmes; projet CoML marge continentale à l'échelle mondiale.
Article RH 3B Conseils
Source Océanopolis / entreteiens Science et Ethique
Photo Océanopolis
En se posant trois questions :
- Qui vivait dans les océans ?
- Qui y vit ?
- Qui y vivra ?
Ce programme international mené entre 2000 et 2010 a permis la première évaluation globale de la biodiversité marine, des bactéries aux plus grands organismes, du littoral aux grands fonds. Un réseau international de 2700 scientifiques de 80 pays s’est progressivement constitué pour collaborer aux 14 projets d’exploration et aux 13 comités régionaux qui ont réalisé l’inventaire de la diversité marine autour des divers continents.
L’une des actions majeures du programme est l’archivage et l’accès aux données sur toutes les espèces et leur localisation par le système OBIS (Ocean Biogeographic Information System) lui-même relié à 840 bases de données dans différents laboratoires et pays. Ce système d’information biogéographique des océans fournit déjà l’identification et la localisation de plus de 120 000 espèces marines à partir de 30 millions d’observations et révèle ce que l'on sait ou ce que l'on ignore
Le programme Census of marine Life a encouragé l’exploration au cours de 540 campagnes, et ainsi contribué à la découverte de nouveaux habitats et de près de 6000 espèces nouvelles. Parmi les découvertes de cette décennie, des routes migratoires de plusieurs milliers de kilomètres et lieux de rassemblement des requins, thons, tortues, baleines, ont été révélés par des balises miniatures emportées par les animaux et reliées à des satellites ou des séries de récepteurs.
Enfin, le recensement porte à 250 000 le nombre d’espèces connues et décrites et met en évidence des zones océaniques particulièrement diversifiées notamment dans le sud-est asiatique. Mais plus d’un million d’espèces pluricellulaires et sans doute plus d’un milliard d’espèces microbiennes vivent dans les océans ce qui montre l’étendue des découvertes qui restent à faire. Avec une telle base de référence Census of marine Life apporte des outils, pour les recherches futures afin de mieux répondre aux questions complexes et mesurer l’impact de l’homme sur les océans.
Myriam Sibuet (*), Vice-Présidente du Comité scientifique international du programme Census of Marine Life donnera un conférence ce mardi 1er février 2011 à Océanopolis ( 20h30 - auditorium Marion Dufresne - Entrée libre. ) sur le thème « Un effort mondial pour évaluer la biodiversité marine » .
Pour aller plus loin sur la biodiversité du littoral :
Retrouvez les archives des entretiens Science et Ethique 2006 : "La biodiversité du littoral"
Rappel : Le dialogue et le partage des connaissances indispensables pour préserver et exploiter durablement les ressources nécessitent des décisions politiques locales, européennes et internationales qui soient mieux comprises.
Les 10e entretiens Science et Ethique, avaient « repéré » des recherches, des techniques, des expériences françaises, européennes et mondiales, qui modifient notre perception de la biodiversité.
Comment vivons-nous ces moments de transformation qui doivent permettre aux futures générations de poursuivre l’exploitation des ressources du littoral ?
Consultez le remarquable ouvrage " La biodiversité du littoral vue par Mathurin Méheut", du Professeur Michel Glémarec publié aux éditions du Télégramme
Dans ce livre qui mêle art et science, Michel Glémarec réorganise l'œuvre de Mathurin Méheut pour la présenter par habitat. Les peintures de Méheut présentent les caractéristiques de ces milieux avec les différentes espèces, les couleurs contrastées et les mouvements des algues...
Au total 140 dessins, dont 50 planches en couleurs, reproduisant plus de 160 espèces.
Relire les articles du blog du 17/02/2010 , du 15/11/2010
(*) Myriam Sibuet est chercheur émérite en résidence à l'Institut Océanographique de Paris, Fondation Albert 1er de Monaco. Elle est l'ancien directeur de l'Ifremer "Deep Sea Environnement" et depuis 2005, conseiller du Président de l'Ifremer.
Ses intérêts scientifiques comprennent la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes d'eau profonde, l'écologie des sédiments et des communautés de suintements froids, la biologie des échinodermes de la mer, l'écologie et de taxonomie.
Elle a plus de 30 ans d'expérience dans la recherche océanographique internationale, siégeant en tant que chef de file du programme de l'Ifremer BIOZAIRE en partenariat avec l'industrie pétrolière (TOTAL), co-leader du projet de monticules de coraux d'eau froide en Atlantique Nord-Est, projet CARACOLE, et partenaire à la fois le projet européen MEDIFLUX (Eurocore-Euromargin) et projet intégré européen HERMES. Elle est également un chef de file dans le développement des écosystèmes; projet CoML marge continentale à l'échelle mondiale.
Article RH 3B Conseils
Source Océanopolis / entreteiens Science et Ethique
Photo Océanopolis