Avec la création du Parc marin d’Iroise , premier du genre en France, officiellement créé par un décret du Premier Ministre publié au Journal Officiel du 2 octobre 2007, a été initié un politique ambitieuse de protection du littoral qui doit voir à terme 10% du territoire maritime national protégé d'ici 2012, pour passer ensuite au seuil de puis 20%.
Le Parc d’Iroise dans le département du Finistère a pour vocation est de permettre de progresser dans la connaissance et la protection du patrimoine marin et d’encourager le développement durable des activités qui en dépendent. Celui-ci s'étend sur une superficie de 3550 km2 et prend en compte la spécificité des trois îles habitées de l'Iroise : Ouessant, Molène et Sein (*)
Le second parc a été créé le 18 janvier 2010 (décret n° 2010-71 du 18 janvier 2010) Parc naturel marin à Mayotte. Il s’agit du premier parc naturel marin d'outre-mer, couvrant une superficie de 70 000 km2. Celui-ci englobe notamment le lagon à double barrière de corail, qui compte près de 200 km de récifs coralliens et 7 km2 de mangrove.
D’autres projet sont à l’étude comme en Gironde et en mer du Nord. Ces autres projets seront définis en fonction des analyses stratégiques régionales qui déclinent, pour certains secteurs, la stratégie de création d’aires marines protégées. La procédure d’étude et de création est confiée au préfet maritime et au préfet concernés, l’Agence des aires marines protégées (**) mettant à leur disposition les moyens nécessaires.
En Bretagne, après le parc d’Iroise, c’est désormais le parc naturel marin Normand-Breton (voir article du blog du 19 mai 2010 ) qui fait actuellement l’objet d’une procédure visant à sa création à l'horizon 2012, entre le cap Fréhel et la Hague
Le premier parc international
Les deux ministres français et italien de l’écologie ont annoncé ce 15 juin 2010, en Sardaigne leur volonté de faire interdire le passage dans le détroit des Bouches de Bonifacio, entre la Corse et la Sardaigne, aux navires transportant des hydrocarbures et autres matières dangereuses (130.000 tonnes de marchandises dangereuses par an).
« C’est le début d’un processus qui va avoir des répercussions mondiales sur le trafic maritime et la protection de la nature » a expliqué Jean-Louis Borloo.
Le parc marin des Bouches de Bonifacio est désormais une réalité scellant un pacte entre les deux réserves naturelles de Corse et de Sardaigne et ses statuts (signés d’ici à la fin 2010) sont ceux d'un Groupement européen de coopération territoriale.
Pour la ministre italienne, avec la naissance du premier parc marin au monde dans les Bouches de Bonifacio « Nous menons une grande bataille politique, mais la tragédie du golfe du Mexique ouvre les yeux au monde. Le joyau de la biodiversité que nous voulons sauvegarder de toute menace n'appartient pas seulement à nos deux peuples, mais à toute la Méditerranée et même au-delà ».
La déclaration commune sera déposée sur le bureau de l'Organisation maritime internationale (OMI) à qui il est demandé de déclarer le site « zone particulièrement vulnérable » qui a un effet dissuasif tant les prescriptions sont draconiennes.
L’engagement de la France et de l’Italie consiste à :
- demander aux Nations Unies (ONU) , d’interdire le passage dans le Détroit de Bonifacio des navires transportant des matières dangereuses quel que soit leur pavillon, et dans l’attente, à saisir l’Organisation Maritime Internationale (OMI) d’une demande de classement des Bouches de Bonifacio en Zone Maritime Particulièrement Vulnérable (ZMPV) et ainsi réduire le risque d’accidents, vu les conséquences désastreuses des pollutions marines provoquées par les hydrocarbures ou des substances dangereuses ;
- mobiliser les pays membres de l’Union européenne et de l’Union pour la Méditerranée dans cet objectif ;
- compléter cette démarche par une demande conjointe de classement du site des Bouches de Bonifacio sur la liste du patrimoine mondial naturel et culturel de l’UNESCO ;
- finaliser le processus de création du parc marin international des Bouches de Bonifacio, et en maintenant leur soutien à la création d’un groupement européen de coopération territoriale (GECT) entre le parc national de l’archipel de la Maddalena, en Sardaigne, et l’Office de l’Environnement de la Corse, gestionnaire de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio.
La requête franco-italienne de révision du régime de la libre circulation dans les détroits, a été immédiatement transmise aux Nations-Unies afin d’obtenir pour la zone concernée une modification des accords de la Convention de Montego-Bay. La décison est donc attendue dans le délai légal de douze mois.
Source : MEEDDM / Corse matin / RH – 3B Conseils
Illustration : Parc marin des Bouches de Bonifacio
(*) Fiche technique du Parc Marin d'Iroise :
• 34 communes riveraines du parc dont trois sont insulaires : Ouessant, Molène et Sein.
• 71 000 habitants
• 320 000 hectares.
• 300 km de côtes : de Porspoder au nord à Plouhinec au sud. La rade de Brest est exclue.
• La pêche professionnelle en Iroise : 350 navires, 900 personnes embarquées, 2 500 emplois, plus de 12 000 tonnes de poissons, coquillages et crustacés, 40 000 tonnes d’algues.
• Le tourisme : un million de visiteurs par an et environ 3 500 personnes vivant de cette activité.
• Le nautisme : 10 000 bateaux de plaisance et 26 000 pratiquants dans les structures nautiques
(**) Une Aire marine protégée est un espace délimité en mer au sein duquel un objectif de protection de la nature long terme a été défini, objectif pour lequel un certain nombre de mesures de gestion sont mises en œuvre : suivi scientifique, programme d’actions, chartes de bonne conduite, protection du domaine public maritime, réglementations, surveillance, information du public
Le Parc d’Iroise dans le département du Finistère a pour vocation est de permettre de progresser dans la connaissance et la protection du patrimoine marin et d’encourager le développement durable des activités qui en dépendent. Celui-ci s'étend sur une superficie de 3550 km2 et prend en compte la spécificité des trois îles habitées de l'Iroise : Ouessant, Molène et Sein (*)
Le second parc a été créé le 18 janvier 2010 (décret n° 2010-71 du 18 janvier 2010) Parc naturel marin à Mayotte. Il s’agit du premier parc naturel marin d'outre-mer, couvrant une superficie de 70 000 km2. Celui-ci englobe notamment le lagon à double barrière de corail, qui compte près de 200 km de récifs coralliens et 7 km2 de mangrove.
D’autres projet sont à l’étude comme en Gironde et en mer du Nord. Ces autres projets seront définis en fonction des analyses stratégiques régionales qui déclinent, pour certains secteurs, la stratégie de création d’aires marines protégées. La procédure d’étude et de création est confiée au préfet maritime et au préfet concernés, l’Agence des aires marines protégées (**) mettant à leur disposition les moyens nécessaires.
En Bretagne, après le parc d’Iroise, c’est désormais le parc naturel marin Normand-Breton (voir article du blog du 19 mai 2010 ) qui fait actuellement l’objet d’une procédure visant à sa création à l'horizon 2012, entre le cap Fréhel et la Hague
Le premier parc international
Les deux ministres français et italien de l’écologie ont annoncé ce 15 juin 2010, en Sardaigne leur volonté de faire interdire le passage dans le détroit des Bouches de Bonifacio, entre la Corse et la Sardaigne, aux navires transportant des hydrocarbures et autres matières dangereuses (130.000 tonnes de marchandises dangereuses par an).
« C’est le début d’un processus qui va avoir des répercussions mondiales sur le trafic maritime et la protection de la nature » a expliqué Jean-Louis Borloo.
Le parc marin des Bouches de Bonifacio est désormais une réalité scellant un pacte entre les deux réserves naturelles de Corse et de Sardaigne et ses statuts (signés d’ici à la fin 2010) sont ceux d'un Groupement européen de coopération territoriale.
Pour la ministre italienne, avec la naissance du premier parc marin au monde dans les Bouches de Bonifacio « Nous menons une grande bataille politique, mais la tragédie du golfe du Mexique ouvre les yeux au monde. Le joyau de la biodiversité que nous voulons sauvegarder de toute menace n'appartient pas seulement à nos deux peuples, mais à toute la Méditerranée et même au-delà ».
La déclaration commune sera déposée sur le bureau de l'Organisation maritime internationale (OMI) à qui il est demandé de déclarer le site « zone particulièrement vulnérable » qui a un effet dissuasif tant les prescriptions sont draconiennes.
L’engagement de la France et de l’Italie consiste à :
- demander aux Nations Unies (ONU) , d’interdire le passage dans le Détroit de Bonifacio des navires transportant des matières dangereuses quel que soit leur pavillon, et dans l’attente, à saisir l’Organisation Maritime Internationale (OMI) d’une demande de classement des Bouches de Bonifacio en Zone Maritime Particulièrement Vulnérable (ZMPV) et ainsi réduire le risque d’accidents, vu les conséquences désastreuses des pollutions marines provoquées par les hydrocarbures ou des substances dangereuses ;
- mobiliser les pays membres de l’Union européenne et de l’Union pour la Méditerranée dans cet objectif ;
- compléter cette démarche par une demande conjointe de classement du site des Bouches de Bonifacio sur la liste du patrimoine mondial naturel et culturel de l’UNESCO ;
- finaliser le processus de création du parc marin international des Bouches de Bonifacio, et en maintenant leur soutien à la création d’un groupement européen de coopération territoriale (GECT) entre le parc national de l’archipel de la Maddalena, en Sardaigne, et l’Office de l’Environnement de la Corse, gestionnaire de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio.
La requête franco-italienne de révision du régime de la libre circulation dans les détroits, a été immédiatement transmise aux Nations-Unies afin d’obtenir pour la zone concernée une modification des accords de la Convention de Montego-Bay. La décison est donc attendue dans le délai légal de douze mois.
Source : MEEDDM / Corse matin / RH – 3B Conseils
Illustration : Parc marin des Bouches de Bonifacio
(*) Fiche technique du Parc Marin d'Iroise :
• 34 communes riveraines du parc dont trois sont insulaires : Ouessant, Molène et Sein.
• 71 000 habitants
• 320 000 hectares.
• 300 km de côtes : de Porspoder au nord à Plouhinec au sud. La rade de Brest est exclue.
• La pêche professionnelle en Iroise : 350 navires, 900 personnes embarquées, 2 500 emplois, plus de 12 000 tonnes de poissons, coquillages et crustacés, 40 000 tonnes d’algues.
• Le tourisme : un million de visiteurs par an et environ 3 500 personnes vivant de cette activité.
• Le nautisme : 10 000 bateaux de plaisance et 26 000 pratiquants dans les structures nautiques
(**) Une Aire marine protégée est un espace délimité en mer au sein duquel un objectif de protection de la nature long terme a été défini, objectif pour lequel un certain nombre de mesures de gestion sont mises en œuvre : suivi scientifique, programme d’actions, chartes de bonne conduite, protection du domaine public maritime, réglementations, surveillance, information du public